OK, article
coup de gueule, gros, très gros coup
de gueule. C’est rare. Ça m’arrive. Mais c’est rare.
Date : 2015
Pages : 316
Résumé :
Damen est un héros pour son peuple et le légitime héritier du trône d'Akielos. Mais lorsque son demi-frère s empare du pouvoir, Damen est capturé, dépouillé de son identité et offert comme esclave au prince d'un royaume ennemi.
Beau, manipulateur et létal, son nouveau maître, le prince Laurent, incarne ce qui se fait de pire à la cour de Vere. Mais dans la toile mortelle de la politique Vérétienne, les apparences sont trompeuses, et lorsque Damen se retrouve pris dans un jeu de pouvoir pour le trône, il doit s'allier à Laurent afin de survivre et sauver son royaume.
Sans jamais oublier une règle vitale : cacher sa véritable identité à tout prix. Car l'homme dont il a besoin est celui qui a le plus de raisons de le haïr…
Beau, manipulateur et létal, son nouveau maître, le prince Laurent, incarne ce qui se fait de pire à la cour de Vere. Mais dans la toile mortelle de la politique Vérétienne, les apparences sont trompeuses, et lorsque Damen se retrouve pris dans un jeu de pouvoir pour le trône, il doit s'allier à Laurent afin de survivre et sauver son royaume.
Sans jamais oublier une règle vitale : cacher sa véritable identité à tout prix. Car l'homme dont il a besoin est celui qui a le plus de raisons de le haïr…
En voilà un
que je classe direct dans la même catégorie
que le si merveilleusement dégueulasse « 50 nuances de Pignouf ».
Mais la faute n’en revient pas au livre lui-même, quoiqu’il soit bourré de
défauts, ni même à l’auteure, après tout elle a fait l’effort de l’écrire et ça
mérite un petit 1/10. Nan, la faute c’est celle de la 4ème de couv
totalement trompeuse qui me promettait une perle de la fantasy, une nouveauté dans l’univers de l’imaginaire
avec des personnages combattifs au passé lourd et terrible dans un pays où l’accent
sera mis sur la sensualité et, petit plus non négligeable pour moi parce que
bon, j’aime ça je le reconnais, une relation homosexuelle.
Je n’ai qu’une
chose à dire maintenant que j’ai perdu mon temps à lire ce caca mou : GROS mensonge. On devrait foutre des
amendes aux éditeurs qui osent pondre des conneries pareilles et prendre les
lecteurs pour des moules pas fraîches.
Explications.
A aucun moment le synopsis ne reflète
vraiment ce qu’on trouve en ouvrant ce bouquin. Damen serait soi-disant un
héros pour son peuple, mais au-delà d’un seul véritable fait d’armes qui ne
nous est jamais réellement décrit, on ne sait pas bien pourquoi. Son passé n’est
évoqué que brièvement pour mettre en
lumière sa relation avec son frère et son père, une relation qui nous paraît
bien froide puisqu’on ne sait à aucun moment comment il s’entendait avec ces
deux-là. On ne sait rien non plus de ses relations avec d’autres personnages,
hormis une esclave sexuelle qu’il n’évoque qu’une ou deux fois pour… rien, puisqu’il n’a même pas l’air de
pleurer sa mort. Et on en sait encore moins concernant sa relation avec son
peuple. Bref, ça me paraît horriblement sans
consistance, creux. Ce personnage n’est qu’un immense puit sans fond sans
aucun charisme que l’auteur n’a même pas pris la peine de remplir de quelque
chose d’intéressant, puisque de tout le livre il passe son temps affalé sur des
coussins à se faire maquiller et pincer les tétons avec des chaînettes en or (mauvais
érotisme bonjour. C’est censé être excitant ça ?), totalement passif. OK,
j’ai compris qu’il attendait le bon moment pour agir, mais il ne semble même
pas réfléchir, il ne fait qu’observer comme un veau attendant d’être mené à l’abattoir, qui voit le couteau de
boucher mais continue de mâcher son foin. Au bout d’un moment, j’ai arrêté de
chercher des qualités à ce personnage totalement fade et je l’ai laissé bouffer sa paille dans son coin.
Malheureusement,
les autres gus ne sont pas bien meilleurs, et je dirai même qu’ils sont
carrément pires. Les personnages
secondaires ne se résument qu’à un nom collé sur une gueule qu’on n’arrive même
pas à s’imaginer, et Laurent. Ah, Laurent ! Il a tellement rien pour lui
que je sais pas quoi dire à son propos, mis à part ça : c’est du vent. Un gros courant d’air qui passe pour
te foutre les cheveux dans la tronche, c’est tout, et qui disparaît aussi vite
qu’il est venu. D’accord, Damen manquait cruellement de panache, de passé, de
caractère, mais au moins, et même si c’est uniquement pour prendre des bains de
force et se faire enfoncer un doigt de temps en temps, lui il est là. Laurent,
pour sa part, paraît totalement absent tant il est absolument vide. Au début je m’attendais à un
gamin capricieux bourré de rancune suite à la mort de son frère, mais non, y’a
vraiment strictement rien de rien de rien du tout qui se dégage de lui. J’applaudis.
Oui, vraiment, j’applaudis l’auteur d’avoir réussi ce prodige de créer du néant,
ça relève du miracle.
Et le contexte politique alors ? Les
tensions entre les deux pays, ces deux civilisations ennemies qui se font face,
ça donne quoi ?
Ça :
HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAAAA !!
Un gros
rire de dépit. L’auteure a tenté de combler,
ça se voit, elle a fait des efforts, mais elle n’a pas poussé plus loin que :
ils se détestent. Voilà. Ça se résume à ça, bravo. C’est parfois totalement
contradictoire d’un chapitre à l’autre tant on sent sa volonté de trouver une
intrigue, alors ça donne des dialogues horriblement répétitifs entrecoupés de
scène d’orgies qui deviennent très vite malsaines
quand la pédophilie revient constamment et le viol s’invite toutes les 2 pages.
Je vous
arrête tout de suite : oui, effectivement, inceste, pédophilie, viol, gang
bang et autre, on voit ça dans beaucoup d’autres livres, et je serais sans
doute hypocrite de foutre une mauvaise note à ce livre pour ça. Mais c’est pas
la présence de tout ça qui me fout en boule, c’est qu’à aucun moment ça n’est dénoncé.
C’est pas
encore assez clair ?
L’esclavagisme,
c’est mal. L’esclavagisme sexuel, c’est très mal. L’esclavagisme sexuel d’enfants,
c’est une abomination ! Les
quelques rares livres que j’ai lus évoquant ce sujet tentaient toujours (avec
plus ou moins de réussite, c’est vrai) de dénoncer ces pratiques. Il y avait
toujours l’intervention d’un ou plusieurs personnages pour faire cesser ça ou
changer les choses dans le contexte de l’intrigue. Ici, avec Le Prince Captif,
à aucun moment aucun de ces merveilleux protagonistes (c’est ironique, hein) ne
semble penser que les viols d’enfants sont une mauvaise chose ! Ce ne sont
tous que de gros bovins qui regarde
ça sans agir. L’esclavagisme semble être une tradition pour les 2 pays, j’ai
compris, j’ai lu le livre et je suis pas idiote, mais et l’auteure alors ?
C’est une tradition pour elle aussi ? Je dirais simplement qu’elle a des
fantasmes très particuliers (je la critiquerai pas là-dessus parce que j’en ai
aussi) et qu’elle a foutu tout ça dans un univers imaginaire pour que ça
paraisse plus acceptable. Sauf qu’acceptable ça l’est pas, et ça le sera jamais. Ça s’appelle décrédibiliser un
genre.
Je ne dis
pas que des scènes pareilles ne devraient pas apparaître dans les livres. Ces
choses-là il faut les dénoncer, peu
importe comment. Mais ici, l’auteure ne dénonce rien, elle se sert de quelque
chose d’horrible pour tenter de donner à son livre une dimension… quoi ?
Erotique ? Ah parce que ça, c’est censé être érotique ? Nan. C’est
juste malsain, point.
En vrai, ce
qui m’énerve le plus, c’est pas ça. Le pire
pour moi, c’est que l’éditeur, un éditeur normalement sérieux du genre, a osé
vendre ça comme un bijou de la littérature fantasy ! Putain, mais
collez-lui l’étiquette de « dark romance » et j’aurais été moins
violente. Pourquoi ? Bah parce que je l’aurais pas lu, tout simplement. Et
zappez l’étiquette « romance érotique » hein, parce que, au risque de
me répéter, pour moi c’est pas de l’érotisme.
J’ai lu
beaucoup d’avis, de chroniques et autres articles parlant de cette série, et la
majorité s’accorde à dire que le premier tome est long, lent, et que tout s’accélère dès le 2ème,
notamment la relation Damen/Laurent. Mais je m’en contrefous totalement. Voir
comment ces deux-là en arriveront à s’aimer en se roulant joyeusement dans leurs
propres excréments ne m’intéresse pas du
tout.
Et
souvenez-vous, le caca c’est caca, faut pas manger !
D’ordinaire,
je ne chronique pas un livre que je n’ai pas aimé, je vois pas l’intérêt de
faire un drama pour quelque chose qui te plaît pas. Parmi la centaine d’articles
qu’il y a sur ce blog, seulement 2 ou 3 sont des coups de gueule, parce que je ressentais vraiment le besoin de m’exprimer
sur quelque chose qui m’a révoltée. Un livre que j’aime pas je le referme et je
le jette, point. Mais là, tellement de choses m’ont fait vomir que je ne
pouvais pas me taire.
Mes autres
grognes, si t’aimes bien me voir râler :