30/11/2016

C'est pas toujours bon de vouloir tout savoir. Parfois, c'est mieux de laisser une part de mystère.

Le tout-savoir.
Le tout-tout-de-suite.
La désinformation.
C'est le fléau de ce XXIème siècle. Ca et l'individualisme, l'homophobie, le racisme et, bien sûr, la haine envers la Langue Française (la pauvre, faut voir comment on lui tourne le dos aujourd'hui)

Et je suis la première à vouloir tout savoir. Quand je lis par exemple, je ne peux jamais m'empêcher d'aller voir quelques pages plus loin ce qu'il se passe ou, pire, parfois je vais carrément lire la dernière page. Combien d'entre vous font ça ?
Quand je découvre une série télé, je vais sur certains sites pour avoir quelques infos et je me spoil toute seule (je me hais quand je fais ça !) et là, par exemple, je viens de passer des heures sur Pokébip pour décortiquer la solution du jeu, alors que je ne l'ai même pas commencer.
Je suis irrécupérable. Imbécile. Et je suis incapable de m'en empêcher.

C'est pour ça que j'ai lu ça. Et je me rends compte maintenant que j'aurais pu éviter. Sauf que je ne pouvais pas le savoir.
Ha, ha, ha.

Editeur : Bragelonne
Parution : novembre 2016
Pages : 375

Résumé :
Rekk n’a pas eu une enfance facile. Fils bâtard d’un gladiateur et d’une femme mariée, élevé par des prostituées, il est sauvé par son habileté à l’épée. Il se fait à son tour une place dans l’arène et en devient bientôt le champion. Mais Rekk doit poursuivre ailleurs un destin écrit en lettres de sang : l’Empereur en personne l’envoie rejoindre l’armée qui mène en son nom une guerre éprouvante contre les tribus koushites. En compagnie d’hommes démunis et amers, dans l’enfer de la jungle où le danger est partout, Rekk va devenir le bras armé de l’Empereur grâce à ses talents redoutables. Lorsque l’on suscite l’admiration autant que la crainte et la haine, savoir se battre ne suffit pas toujours, et la frontière est ténue entre le héros et le monstre. Qu’arrivera-t-il à Rekk quand sa légende lui échappera ?
Dans la main d'un Empereur, les mortels ne sont que des pions.

Il s'agit en fait d'un prequel.

Je ne sais pas si vous vous en souvenez, mais j'avais adoré "Les épées de Glace" (ma chronique ici), je m'étais complètement immergée dans l'histoire et Rekk m'avait séduite au-delà du possible. Son inhumanité, sa cruauté, et pourtant l'amour qu'il vouait à sa fille m'avait fait trembler et je crois que jamais je n'avais autant aimé un anti-héros (je l'ai d'ailleurs tellement aimé que j'ai donné son prénom à l'un de mes Pokémons Shiny préféré). Je crois qu'Olivier Gay, qui avait publié ce diptyque il y a 4 et 2 ans il me semble, a bien compris que Rekk avait de nombreuses fans, et a décidé de raconter ici son histoire.
J'étais très impatiente de le lire et de comprendre pourquoi et comment Rekk allait devenir cet homme glacial, uniquement motivé par la colère, la violence et la vengeance.

J'aurais pas dû. Oh non, j'aurais pas dû. Je ne dis pas que la curiosité est un vilain défaut (ma nouvelle tentative Pierre Bottero, le prouve bien)malheureusement parfois, ça ne marche pas.

Et là, ça n'a clairement pas marché pour moi.

L'auteur passe trop vite sur les circonstances. Bien trop vite à mon goût. J'ai eu l'impression qu'il se débarrassait de l'enfance de Rekk dans la Basse-Ville de Musheim comme on se débarrasse d'une formalité, alors que, de mon point de vue, c'était le plus important et le plus intéressant.

/!\ ATTENTION, LEGER SPOIL /!\
Vous l'aurez sans doute deviné, mais la seule façon de rendre un homme aussi amer et violent, c'est la perte d'êtres chers. Rekk va en perdre beaucoup. Et je ne vous cache pas que ça m'a rendu un poil triste pour lui, malheureusement ces personnages qui disparaissent Olivier Gay ne s'y est pas suffisamment arrêté pour que je m'attache à eux, ils sont survolés, je les ai trouvé fades et invisibles, je n'ai donc ressenti aucune empathie à leur encontre et n'ai pas été touchée par leur mort. En 60 pages, c'était plié.
Du coup, je me disais : quoi ?! C'est ça ?! C'est pour ça que Rekk est devenu comme ça, pour quelque chose d'aussi banal ?!!
La première phrase de la 4ème de couv' dit pourtant : "Rekk n'a pas eu une enfance facile". Euh ... moi, la difficulté, je ne l'ai pas bien vu. L'entraînement est complètement zappé, c'est à peine si on voit Rekk tenir une épée à cette époque-là de sa vie. C'était une enfance triste, en rapport à ces pertes, mais difficile ? Nope. J'en ai pas eu l'impression.
Et je ne vous parle même pas de la carrière de Rekk dans l'arène. En deux paragraphes, 5 années passent, du coup à peine y est-il entré qu'il en sort ... alors qu'il y avait peut-être tellement à dire ! Tellement à faire ! Tellement de possibilité pour forger son caractère, son style, pour le construire entièrement ! Ah !!
Frustration !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Mais il y a un autre personnage qui m'a diablement déçu : Bishia, la mère de Deria et donc la compagne de Rekk dans cette histoire. Quand j'ai lu "Le Boucher", où il est vite question d'elle, j'étais très intriguée par cette figure féminine uniquement évoquée, elle était auréolée de mystère et elle m'impressionnait vachement. Une femme capable de séduire le pire fléau de l'Empire ? Une femme qui a su lui faire éprouver de l'amour ? Je me disais que ça devait être quelqu'un de franchement très fort et charismatique. Bah en fait, pas du tout. L'auteur nous la présente simplement comme une pute légèrement plus maline que d'autre, qui arrive à entrer dans le lit de Rekk simplement parce qu'elle a un beau con. En 2 pages, c'était fait. Hein ?! C'est quoi cette caricature de femme superficielle, bordel ?!!!
FIN DU SPOIL

Bon, ça peut paraître cruel ce que je dis, si vous n'avez pas lu "Les épées de Glace" vous allez sans doute trouver ça méchant et malhonnête de ma part d'en vouloir à l'auteur pour ça, mais si vous avez découvert Rekk comme moi avec "Le Boucher" et "La Servante", vous comprendrez peut-être, connaissant le personnage.

Cependant, je ne peux pas totalement dire que je n'ai pas aimé, puisque l'auteur efface le seul point négatif que j'avais trouvé aux précédents livres : on quitte enfin Musheim !!
Dans "Les épées de Glace", 88% de l'intrigue (c'est précis hein ?) se déroulait dans la capitale, et au bout d'un moment c'était un peu redondant, j'avais l'impression de tourner en rond (surtout que les descriptions se ressemblaient) mais ici, avec "La main de l'Empereur", on quitte la capitale, on quitte même le pays, et nous voilà à Koush !! Oh oui !!!
Ce bonheur !
Malheureusement, on tourne vite en rond. Ouille.

A partir de là, j'ai retrouvé le Rekk que j'avais rencontré, celui qui n'a aucun scrupule, aucun remord, qui tue sans se poser de question. L'ennui, je me répète oui, c'est que j'aurais aimé le découvrir en profondeur tel qu'il était avant de devenir aussi insensible, mais, encore une fois : j'ai trouvé ça survolé.

Une autre petite chose m'a chatouillé : l'auteur semble être parti du principe que tout le monde avait lu "Les épées de Glace", il s'est donc amusé à disséminé des clins d'œil scénaristique dans le texte, que seuls quelqu'un ayant lu les tomes de son histoire précédente pourrait saisir. Une situation, par exemple, sensée nous laisser dans le mystère, entre deux personnages. Connaissant Rekk et son passé, je connaissais déjà le dénouement. En bref : rien de nouveau. Le passé de Rekk est largement expliqué et exploité dans "Les épées de Glace", et l'auteur se contente de le mettre en scène sans rien créer de nouveau. Du coup, me suis ennuyée.

Et je ne peux m'empêcher de remarquer qu'il s'agit d'un tome 1, alors je me pose la question : de quoi diable va parler le tome 2 ?!!!! Bon, connaissant le passé de Rekk j'ai ma petite idée, il y a donc de forte chance que je m'ennuie encore si je prends la peine de le lire. Pour moi, la surprise ça aurait été de découvrir le Rekk avant Koush, avant ce qui a fait de lui le Boucher.

J'ai sans doute le temps d'y repenser avant que la suite ne sorte, et les mois s'écoulant j'aurais pris du recul et serais moins virulente, mais si la suite avait été déjà disponible, je ne l'aurais pas lu, j'en suis presque sûre.
Dommage.
Dommage.
Dommage......

Voilà, encore une chronique sans queue ni tête, où je me répète et je pars dans tous les sens ... génial. Vraiment génial. En même temps, quand je m'emballe à parler d'un livre, ça donne souvent ça. Là où ça ne me ressemble pas, c'est quand c'est structuré.

D'autres avis sur
http://www.livraddict.com/biblio/livre/la-main-de-l-empereur-tome-1.html


Quoi qu'il en soit, si jamais je lis le tome 2 quand il sortira, je ferais un update sur cet article.

Et maintenant, je me pose une question : si j'avais lu ce livre-là avant "Les épées de Glace", l'aurais-je davantage apprécié ? Oui, très probablement.
Comme quoi, c'est pas toujours bon de vouloir raconté le passé d'un personnage déjà utilisé, aussi apprécié soit-il.
Y'a qu'avec Star Wars que ça a marché, ça, j'ai l'impression.

Et je crois être la seule, pour l'instant, à avoir été plus déçue qu'enchantée par ce livre.
Du coup, je vais me cacher dans ma grotte avant de recevoir des tomates sur le coin du museau et remercier du fond du cœur toute personne ayant apprécié ce livre !! Merci à vous de l'avoir aimé !! J'aurais adoré l'aimer moi aussi !
Bref, merci encore.

Est-ce que certaines personnes parmi vous ayant précédemment lu "Les épées de Glace", ont aimé "La main de l'Empereur" ? S'il vous plait, que quelqu'un me dise oui !! S'il vous plait !!

Bon.
Je ne mets pas de vignette "Nyap Nyap", comme ici, car j'aime tellement Rekk, je fonds tellement pour ce personnage que je suis quand même contente d'avoir lu ce livre. Alors que l'intrigue m'a clairement barbée.
Ca fait un drôle d'effet quand même, cette sensation.

Tchuss tout le monde !!

Si tu m'en veux pas trop, tu peux peut-être aller faire un tour ici ? :
Le Cold Winter Challenge commence demain !!
Tiens, ça fait longtemps que je ne te les avais pas présentés ces deux-là.

19/11/2016

Hallelujah bordel !!

Vous le connaissez ce soupir de soulagement ?
Celui que vous poussez après avoir accomplit un miracle ?
Ou quand vous vous rendez compte que ce bruit étrange que vous venez d'entendre dans la nuit, ce n'est que votre gros orteil qui gratte le drap du lit ?
Ou après un gros caca qui coince ?
Bref, un soupir qui dit votre libération et votre fierté ?
Oui ?

Bah c'est ce genre de soupir que j'ai eu en finissant cette foutue trilogie incroyable :

Editeur : le Livre de Poche
Collection : Orbit
Parution : 2011
Pages : 928

Résumé :
Les brumes règnent sur la nuit,
Le Seigneur Maître sur le monde.
La jeune Vin ne connaît de l’Empire Ultime que les brumes de Luthadel, les pluies de cendre et le regard d’acier des Grands Inquisiteurs. Depuis plus de 1000 ans, le Seigneur Maître gouverne les hommes par la terreur. Seuls les nobles pratiquent l’allomancie, la précieuse magie des métaux.
Mais Vin n’est pas une adolescente comme les autres. Et le jour où sa route croise celle de Kelsier, le plus célèbre voleur de l’Empire, elle est entraînée dans un combat sans merci. Car Kelsier, revenu de l’enfer, nourrit un projet fou : renverser l’Empire.


Soupir de fierté ... Je l'ai lu ! Ah, je l'ai lu ! Attention, mon soulagement ne vient pas du fait que je sois heureuse d'être débarrassée de cette série, mais je me sens simplement très fière de moi !! Si vous savez compter, et je ne doute pas de vos capacités intellectuelles, vous avez sans doute remarqué qu'à eux trois, ces tomes font 2996 pages ! Tenir l'un d'entre eux entre ses mains c'est fabuleux !
Et pour ne rien gâcher, c'est une série qui envoie du lourd ; pour faire court : nom de Dieu de bordel à queue !

Pourtant, au début, ça partait pas gagnant ! Nous suivons Vin, adolescente dont l'âge reste assez flou, qui travaille pour un truand violent qui passe son temps à la battre, lui cracher dessus, et lui répéter combien elle est nulle et inutile ... la jeune fille, de peur de se retrouver seule, endure tout ça avec beaucoup de stoïcisme, sans cesser de penser à son frère Reen qui, pendant des années, lui inculqua à ne faire confiance à personne afin de ne pas être trahie. Avant de la trahir finalement en la quittant et lui laissant des dettes. Bon. Les jeunes filles en détresse qui ne font pas grand-chose pour se sortir de la misère et qui attendent simplement que quelqu'un les tienne par la main, ça m'agace très vite. D'autant que le schéma de la princesse attendant le prince charmant, je l'ai vu venir à des kilomètres à la ronde à l'arrivée de Kelsier, grand voleur et défenseur des pauvres, qui se pointe tout à coup dans la vie de Vin et semble voir en elle ce que d'autres, évidemment, ne voient pas. Il décide donc de la sortir de son donjon gardé par un méchant dragon et la prend avec lui.

Voilà. Pas gagnant, comme je disais. Mais, thanks god !!, Vin change, évolue, se découvre une force incroyable et commence à suivre les enseignements de Kelsier, qui n'est pas seulement un voleur comme on le croyait au début. Et ce qu'elle devient me plait beaucoup ! Bien sûr, puisqu'elle a été souvent trahie, elle met du temps à faire confiance (ça lui prendra bien 600 pages à la gamine !) et le fait qu'elle devienne une arme redoutable sans pour autant changer ce qu'elle était en profondeur : une gamine des rues qui ne doit sa survie qu'à sa capacité à passer inaperçue, m'a séduite. Donc, finalement, Vin est un personnage que j'ai, certes, pris du temps à apprécier, mais qui est vite devenu l'une de mes préférées !

Et que dire de Kelsier ? Un Robin des Bois un peu sorcier, un peu sombre, qui n'hésite pas à tuer. J'aime. J'aime, j'aime, j'aime !! Et le fait qu'on en sache très, très peu sur son passé, et ce du début à la fin, et même dans les autres tomes, j'ai trouvé ça audacieux et astucieux de la part de l'auteur. Ce que j'ai le plus apprécié chez ce personnage, c'est qu'il ne fait preuve d'aucun état d'âme.
Quant aux autres personnages (et y'en a beaucoup !) qui viennent se greffer aux premiers au fur et à mesure de l'intrigue, ils m'ont plu aussi. Avec un petit plus pour Elend. En fait, y'en a pas un seul qui m'a énervé, ou simplement agacé. Ils ont tous un rôle à jouer, une place et un caractère bien défini, et on les suit. Malheureusement, ça reste trop manichéen de la part de l'auteur : les méchants sont très méchants, et les gentils très gentils ; d'un côté le noir, de l'autre le blanc, à aucun moment il n'utilise de gris. Dommage. Ce qui explique pourquoi je n'ai pas fait de cette trilogie un coup de cœur. Trop simple dans la construction des caractères et des mises en situation (y'a plus original !)

Mais que dire du monde ? Ce monde ! Incroyable.

Apparemment, 1000 ans plus tôt, il y a eu une effroyable catastrophe écologique et le monde ne survit plus que par miracle. Le soleil est énorme, rouge, brûlant ; les Monts de Cendres, s'ils permettent d'occulter un peu les rayons du soleil, noient les hommes, les animaux et les plantes, sous la cendre, et seules quelques plantes rigoureuses mais à peine comestibles, survivent dans cette atmosphère. En bref, c'est la merde quoi. C'est apocalyptique et comme dans tout roman de fantasy qui se respecte, une prophétie annonce l'arrivée d'un Héros qui sauvera ce monde et les hommes. Classique, vous me direz. Et y'a un peu plus pire (oh ! c'est très moche cette formulation) : le fonctionnement de la société. Des nobles très riches, très cupides et égoïstes, qui esclavagent les pauvres paysans, appelés 'skaa' dans le cas présent, très pauvres et très misérables. Ca m'a légèrement agacé, j'ai trouvé ça trop facile, et j'ai eu peur dès l'évocation de cette prophétie, peur que l'auteur tombe dans la facilité.

De ce fait, il y tombe. Un peu. Pas beaucoup. Grâce à la forme de magie qu'il invente, transmise par le sang, uniquement noble normalement, l'auteur arrive à sortir du lot. Cette magie, c'est l'allomancie, qui permet à quiconque ingérant les bons métaux de faire preuve de capacités hors du commun (ça m'a quand même troublée d'un bout à l'autre de ma lecture, parce que certains personnages, pour devenir plus fort, plus rapide, ou pour affiner leurs sens au-delà du possible, avalent des copaux de métaux ... j'ai du mal à me le représenter, j'avoue ! Y'a de quoi se perforer l'estomac nan ?) et ça rend ce monde, en apparence si simple, d'une extraordinaire complexité ! Parce qu'à chaque métaux correspond une capacité, et des métaux,y'en a 8 de couramment utilisés, un 9ème moins utilisés, un 10ème très rare, et un 11ème supposé. En tout cas, pour le tome 1. Ce qui fait pas mal de possibilité !
Et ça rend donc les combats entre allomanciens terriblement complexes et intéressants. Si seulement il n'y avait pas ce style d'écriture horriblement lourd !!!

Je m'explique : en réalité, je pense que l'écriture de l'auteur n'y est pour rien. Le seul coupable, ce droit être la traductrice. Car, durant les scènes de combat, les mêmes mots sont utilisés, et utilisés, et utilisés à répétition ! A croire qu'elle ne connaît pas l'importance des synonymes, et au bout de deux ou trois scènes dans ce genre-là, ça devient vite agaçant. Bon, heureusement que, à côté de ça, les dialogues et les autres moments de l'intrigue sont si intenses, si fluides et si intriguant que je tournais rapidement les pages, d'autant que l'auteur a l'art de distiller les réponses petit à petit, avec beaucoup de parcimonie, et ménage suffisamment son suspens pour qu'on comprenne vite que d'autres mystères seront dévoilés dans les prochains tomes. Donc bon, je l'avoue, les scènes de combat, je les lisais parfois en diagonale, parce qu'une fois qu'on en a lu une, on les a un peu toutes lues ...

Et la fin ! Ah ... tous les bons romans devraient finir comme ça, avec de l'espoir, de la tragédie, du mystère, du frisson. Ca m'a donné envie d'ouvrir le tome 2 tout de suite, mais je me suis fait violence (une série aussi énorme, je ne la lis pas d'une traite sinon je fais une overdose et n'en garde que le mauvais ...)

C'est pas un peu brouillon tout ce que je viens de vous pondre là ? Ouais, si, un peu quand même. Merde, vous avez du courage si vous avez lu tout ça !

D'autres avis sur
http://www.livraddict.com/biblio/book.php?id=13156


Allez, je ne vais pas m'arrêter en si bon chemin ! C'est tellement passionnant ce que je vous bave là que je vais vous parler des tomes 2 et 3. Mais attention, si vous ne les avez pas lu, prenez garde !

SPOILER ALERT

J'ai lu le tome 2.


Résumé :
Le Seigneur Maître est tombé.
La guerre peut commencer.
En mettant fin au règne brutal et millénaire du tyran, ils ont réalisé l’impossible.
À présent, Vin la gamine des rues devenue Fille-des-Brumes, et Elend Venture le jeune noble idéaliste doivent construire un nouveau gouvernement sur les cendres de l’Empire. Mais trois armées menées par des factions hostiles, dont celle des monstrueux koloss, font le siège de Luthadel. Alors que l’étau se resserre, une légende évoquant le mystérieux Puits de l’Ascension leur offre une lueur d’espoir.
Et si tuer le Seigneur Maître avait été la partie la plus facile ?





Ce tome-ci est celui que j'ai le moins aimé de la trilogie, car des longueurs autre que celles dont je vous parlais plus haut s'installent malheureusement.

Elend, devenu roi après la mort du Seigneur Maître, tente de construire un gouvernement où les nobles et les skaas vivraient sur un pied d'égalité. Nous lecteurs, parce qu'on n'est pas aussi naïfs, savons pertinemment que c'est une utopie irréalisable, mais Elend s'accroche. Et ça ne se fait pas sans heurt. Heureusement, il est entouré de nouveaux personnages venus pour l'aider à devenir un bon dirigeant. Bon, si ça passe les 200 premières pages, durant lesquelles j'ai quand même apprécié voir Elend évoluer et changer à son tour, au bout d'un moment ça devient répétitif, car tout le reste n'est que tergiversation politique. Et il n'est pas le seul à m'avoir un peu gonflée : Vin ne veut que rester cette fille des rues mystérieuse agissant dans l'ombre, elle veut rester celle qu'elle était dans le tome 1 alors qu'il est clair qu'elle ne le peut plus. Elle a changé le monde, mais refuse de changer avec lui. En fait, elle est perdue, et ça l'a rendu un peu plus humaine mais, bizarrement, j'aurais préféré qu'elle n'ait pas ce genre de faiblesse ...

Un tome donc beaucoup plus lent, là où le premier était si palpitant ! Heureusement que l'action revient au dernier tiers du bouquin, sinon j'aurais vraiment enragé je crois. Et cette fin, cette fin ! C'est vraiment du grand art. Et oui : une fin encore meilleure que celle du premier tome !

D'autres avis sur
http://www.livraddict.com/biblio/book.php?id=20670


Pis bah j'ai lu le tome 3 (logique !)



Résumé :
Pour mettre fin à la tyrannie, Vin a tué le Seigneur Maître.
Mais en essayant de fermer le Puits de l’Ascension, elle a laissé s’échapper une des formes maléfiques de l’Insondable. Depuis, ses Inquisiteurs et les brumes font toujours plus de victimes, tandis que les cendres qui tombent du ciel sont devenues incroyablement lourdes, menaçant d’ensevelir le pays et d’affamer les hommes. Vin et l’empereur Elend Venture espèrent sauver ce qui peut encore l’être. Mais pour cela, ils devront découvrir les derniers secrets du Seigneur Maître : l’ultime cachette d’atium, le plus puissant métal des Fils-des-Brumes, et l’identité du Héros des Siècles.






Là, c'est tout l'inverse qui se produit : contrairement au tome précédent, on est immédiatement dans l'action ! Boum, comme ça. Et puis, ça retombe. Au début, j'ai juste eu l'impression - la désagréable, impression ! - que l'auteur voulait faire traîner les situations en longueur, histoire que ce tome-ci soit tout aussi long que les précédents, alors que tout aurait pu aller un peu plus vite. Mais c'est sans doute dû au fait que je l'ai lu très rapidement après le tome 2.

Certaines situations sont développées à l'extrême alors que ce n'était pas nécessaire de mon point de vue, et d'autres, que je trouvais nettement plus intéressantes, sont survolées. Un peu dommage. Heureusement que le mystère est toujours là ! En fait, je vais essayer d'utiliser une métaphore ... c'est comme si l'auteur avait tenté de nous faire une recette de patate, mais plutôt que de nous servir une banale salade de pomme de terre recouverte de tout un tas d'ingrédient mis là dans tous les sens, bah il nous avait servi un super gratin succulent, avec tout ce qu'il faut là où il faut, mais légèrement mal dosé. Un peu trop de crème fraîche pour cacher les patates, voyez ce que je veux dire ?

Ouais. Pas grave. Bref.

Il est tellement occupé à distiller les indices que tout ne se révèle vraiment qu'à la toute fin. Les 100 dernières pages sont un concentré brut de révélations à nous faire dresser les cheveux sur la tête ! Il nous mène par le bout du nez du début à la fin et, franchement, chapeau l'artiste !

La fin est ici toute aussi bonne que les tomes précédents (quoi que j'ai trouvé qu'elle ressemblait quand même vachement au premier tome) mais ça m'a fait comprendre une chose. Si tous les auteurs finissaient leur livre avec autant de panache, de violence et d'émotion que Sanderson, les lecteurs en arriveraient vite à détester leurs auteurs favoris et à devenir très névrosés.

 À méditer.


D'autres avis sur



Et sinon, vous avez entendu parler du Bullet Journal ? Moi oui. Ça fait un moment d'ailleurs, mais jusqu'à présent je ne voulais pas en tenir un, car je refusais de suivre la vague (d'être un mouton quoi) mais comme je vais bientôt (très bientôt !) devoir travailler à la maison, il a bien fallut que je trouve quelque chose pour avoir un semblant de ... "d'ordre". Parce que mon problème, c'est que je suis une pro de la procrastination.


Donc, dès le mois de décembre, je vais commencer mon propre Bullet Journal, que j'appellerais plutôt le Journal à Clous. Parce que je vais mettre des vrais clous dedans. Comme ça je pourrais me les enfoncer dans les yeux, ou ailleurs, quand il faudra me punir de ma fainéantise chronique.

'lut.

Aoniybklka taoitna taipj (merde, j'en perds mon latin !) :
Cette année, je participe au Cold Winter Challenge !!
Un coup de cœur

15/11/2016

Sa mère ! On se caille les miches dehors !! Bon, autant rester au chaud avec des livres non ?



J'ai découvert le Cold Winter Challenger grâce à une vidéo de la librairie en ligne Glose, et je me suis dit que ce serait chouette de participer. 

Ca m'étonnerait que tu ne saches pas ce que c'est m'enfin, dans le doute, on va dire que t'as vécu dans une grotte depuis 2012 et que donc tu ne sais pas, et que donc je vais t'expliquer.

C'est la bloggeuse Antonine du blog Kinds of Books qui, en 2012 donc, à l'approche de l'hiver, s'est dit que ce serait pas mal d'hiberner carrément, genre avec 3 tonnes de sachets de thé à dispo, un canapé et une couverture en pilou, et pis des livres aussi, bien sûr, pour une durée de 2 à 3 mois (ça varie chaque année en fait), et de lire. Lire. Lire.
Ca tombe plutôt bien, j'adore ça, lire !

Cette année, c'est la bloggeuse et Booktubeuse Margaud Liseuse qui l'organise, et pour participer c'est très simple : tu t'inscris sur le groupe FaceProut du challenge. Ou pas, tu peux aussi participer sur d'autres réseaux sociaux, ou entre amis dans votre coin, ou seul, tu choisis.
Cette année, il se déroule du 1er décembre au 31 janvier donc, comme je le disais, oui, on hiberne ! Et cette année, Margaud nous a concocté 2 menus sympas ! Pour ma part, j'ai choisi le menu Montagne enneigée, où le but c'est de lire 2 livres dont la thématique principale est le froid, la neige ou l'hiver.
Ce qu'il y a de vraiment chouette, c'est que mise à part cette petite consigne, on fait sa sélection seul, donc on décide nous-même du nombre et du genre de livre du reste de notre PAL. Evidemment, pour jouer le jeu, c'est plus chouette d'en choisir qui aient un rapport avec l'hiver et les engelures.

Margaud en parle quand même mieux que moi dans cette vidéo.

Bref ! Maintenant que je vous ai bien assommé avec tout ça, je vous présente ma sélection :




Parce que voilà, winter, glace ...
Toussa toussa !
(283 pages)
Lu



Parce que ça se passe en Sibérie,
tout prêt du détroit de Béring
(273 pages)
Lu






Bon là, vous devinez seuls pourquoi.
En plus, ça fait un moment que j'ai pas lu cet auteur !
(117 pages)
Lu






Parce que ...
ça se passe au Canada.
Si je me souviens bien.
(217 pages)
Lu



L'histoire se déroule en Alaska,
et ça fait longtemps que j'ai pas lu de Robin Hobb.
(510 pages)
Lu





Plein hiver, neige ...
Voilà quoi !
(217 pages)
Lu




Exploration polaire, Grand Nord, catastrophe !
Me dis que lire un "p'tit" Dan Simmons,
ça me ferait pas de mal.
(1056 pages)
Lu






C'est la première fois que je participe à un Challenge depuis que j'ai ouvert ce blog, et je suis un peu excitée ! En plus, j'suis pas mécontente de cette petite sélection ! 7 livres, c'est raisonnable non ? Un par semaine, à l'aise !
Ce que je compte faire, c'est lire le plus gros en faisant des pauses de temps en temps en lisant les autres, plus courts (putain c't'organisation de malade !)


Allez, j'en rajoute un dernier pour la route, si j'ai eu le temps de lire les précédents avant la fin du challenge :




Faut que je le lise depuis ...
1 an, au moins.
(352 pages)
Lu





Et vous, vous participez ?
Vous avez une sélection ?

Je ne ferais une chronique de ces lectures que si les livres m'ont plu. Du coup, je ne sais pas combien y'en aura, ni même si y'en aura. Mais si je réussis le challenge, j'éditerais simplement cet article, comme ça vous saurez si j'ai lu tous ces livres et, du coup, combien de page j'aurais lu en tout.

Allez, maintenant je vous dis le plus beau :
J'y participe en binôme ! Avec ma MarjoBarjo, on a décidé d'y participer ensemble, histoire de se soutenir moralement.
Son blog est une vraie mine d'or d'information sur n'importe quel genre de livre, on s'y sent comme à la maison en plus, et Marjo a toujours quelque chose de drôle à dire ! Bref, je l'adore. D'autant que, sans ses encouragements, jamais je n'aurais eu le courage d'ouvrir mon propre blog. Des bisous à toi !
Son blog.

Ce Challenge commence donc dans 15 jours exactement, et j'ai hâte !!!
Et vous, vous avez prévu d'y participer ? Vous avez préparé votre PAL, comme moi et beaucoup d'autre ?
Dites-moi tout !!!!


Update du 30 janvier 2017
Bilan du Challenge

J'ai tout lu. Je suis fière de moi. 8 livres en deux mois ça va, j'ai géré comme une championne !
Ce qui me fait en tout : 3025 pages.
C'est classe ou pas ?
Challenge réussi j'ai envie de dire ! Bon, je n'ai pas tout aimé hein, soyons honnête ! Y'en a même deux que j'ai trouvé particulièrement ennuyeux : "L'étrangère aux yeux bleus" et "Un jour glacé en enfer" ; un autre qui fut distrayant mais sans plus : "Il pleuvait des oiseaux", et les derniers furent de très bonnes découvertes ! La preuve, j'ai fais une chronique pour 3 d'entre eux :
"Dragon de glace" et "Terreur", qui étaient ma sélection pour le menu Montagne Enneigée que j'avais choisi, et un gros, gros coup de cœur pour "Le Dieu dans l'ombre" !
Sans oublier que j'étais ravie de continuer la série du Trône de Fer avec ce tome 4 bonus, pour qui il me restait une semaine facile.
Franchement, je suis très heureuse d'avoir participé ! C'était la première fois que je prenais part à un Challenge, j'ai rencontré des gens supers, me suis fait de nouveaux potes, j'ai parlé de livres tous les jours et, le must, j'ai retiré 8 bouquins de ma PAL !
Que rêver de plus ?
D'avoir les couilles d'enfin participer à un Week-end à 1000 oui, je sais ... Mais il me fout la trouille celui-là, j'y peux rien !!!
En bref : contente, et je participerai à nouveau l'hiver prochain, c'est sûr ! D'ailleurs, j'ai déjà commencé à mettre de côté des livres sur le thème de l'hiver et du froid. Sans déconner.
Et vous, comment ça s'est passé ?

Fière de moi



Qu'est-ce que je pourrais bien dire pour terminer cet article en beauté ?
Mmh ...
Vous connaissez cet adage qui dit que la longueur des pieds chez l'homme serait fortement liée à celle de son pénis ?
...
Maintenant, représentez-vous l'image d'un Hobbit.
Vouaaaaaaaaaala.
C'était l'image mentale du jour.

08/11/2016

Je vais vous en foutre du Trou Noir moi !!!!



Je vais lever le voile une bonne fois pour toute, parce que franchement ça commence à me gonfler ! (attention, si l'astrophysique ne t'intéresse absolument pas, ou si t'y bittes rien, descends, y'a un livre plus bas)

Non, mesdames et messieurs, non, bordel, on ne peut pas voyager à travers un Trou Noir !! Sauf si vous voulez mourir, bande d'imbéciles.

Un Trou Noir c'est quoi ?

Tu sais, c'est pas pour rien si on les appelle les Monstres de l'Univers, les Dévoreurs ! Un Trou Noir nait de l'explosion d'une étoile super-massive qui, quand elle meure, se transforme en super ou hyper-nova. Bon, toutes les étoiles ne se transforment pas en Trou Noir, tout dépend de leur masse (notre Soleil par exemple, qui est une étoile, n'est pas assez massif et se transformera en étoile à neutron à sa mort (ce n'est qu'une supposition, évidemment !)), mais lorsque cela arrive, voici comment ça se produit :

Une étoile mourante se dilate, car elle produit (ou perd, tout dépend du point de vue) de plus en plus de gaz (merci de garder vos répliques crades pour vous) et arrive un moment où elle ne peut plus supporter sa propre masse, donc s'effondre sur elle-même et explose.
Premier point.
Son noyau absorbe alors tous les éléments solides qui résultent de cette explosion (les atomes de Fer par exemple) et se retrouve nu, tous les gaz ayant été expulsés. Ce noyau est donc devenu ce qu'on appelle une Singularité Gravitationnelle.
Second point.
Cette Singularité est si massive (en terme de poids et non de taille, car elle est très compact) que sa gravité est tout bonnement gigantesque, c'est pour ça qu'elle dévore tout ce qui passe à sa portée. Si un être humain pose le pied dessus, il se retrouve à l'état de bouillie, aplati au sol ! Donc, elle attire toute sorte de matière et de lumière, mais rien ne s'en échappe ! Non, pas même la lumière, alors qu'elle se déplace à presque 300 000 000 mètres par seconde, je ne sais pas si vous vous rendez compte de ce que ça signifie. La force d'attraction, le champ gravitationnel de cette Singularité, est donc tout bonnement stupéfiante.
Troisième point.
Donc, puisque la lumière qu'il absorbe ne peut s'en échapper qu'est-ce qu'il se passe ? Comment percevons-nous un objet qui ne réfléchit pas la lumière ? Bah on ne le perçoit pas, il est noir. C'est pour ça que la nuit on ne voit rien, gaha ha ha ha ... Cette Singularité est donc occultée par ce qu'on appelle un horizon absolu, un Horizon des Evénements, qu'on pourrait vulgairement décrire comme étant une grosse bulle noire entourant la Singularité.

Quatrième point.
C'est ce que les premiers astrophysiciens de l'histoire ont appelé un Trou Noir. Ils auraient pu l'appeler Point Noir, mais avouez que ça fait moins classe.

Donc non, ce n'est pas réellement un "trou", c'est un point très noir sur un télescope. La seule façon donc de prouver l'existence des Trous Noirs est la relativité générale, car la gravitation est le seul effet pouvant s'en échapper. Merci Einstein, t'étais bizarre mais je t'adore.

Pour conclure, je le redis : non ! On ne peut pas voyager à travers un Trou Noir, puisque si on plonge dans l'Horizon des Evénements, on se retrouve tout simplement aplati comme une crêpe liquide sur la Singularité !

C'est pour ça que le film Interstellar m'a troublé, j'ai pas compris ce que Christopher Nolan a voulu prouver ... ou alors, dans le futur, l'humain sera capable de maitriser la force de la gravitation, ce qui lui permettrait de voyager dans une sorte de cinquième dimension ?
Ouch ...
J'ai mal au crâne. Vous aussi ? C'est normal.

Bref, tout ça pour dire que j'ai enfin lu un best-seller de la littérature américaine, dont on me rebattait les oreilles depuis des années, et voilà ce que j'en ai pensé :



Editeur : le Livre de Poche
Parution : 2006
Pages : 434

Résumé :
Dans une petite ville d'Alabama, à l'époque de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Avocat intègre et rigoureux, il est commis d'office pour défendre un Noir accus d'avoir violé une Blanche.





Si, comme moi, tu ne sais pas à quelle époque correspond exactement cette putain de Grande Dépression, sache que wiki m'informe très aimablement qu'il s'agit des années 1930 aux Etats-Unis. Voilà, comme ça le décors est planté.
Une époque, donc, où la ségrégation raciale est très forte, où le racisme fait figure de normalité, bref, où le Noir est considéré comme moins qu'un animal.
Déjà, pour commencer, ça partait mal, parce que ce genre d'atmosphère de haine raciale m'énerve très fort et me met mal à l'aise. C'est l'une des raisons pour lesquelles je repoussai chaque fois la lecture de ce livre. L'autre raison, c'est parce que, étant considéré comme un chef d'œuvre, on m'en vantait les mérites à tour de bras et dans ces cas-là j'attends beaucoup de ladite œuvre et en arrive donc presque toujours à être déçue.

Ce qui fut le cas ici ... ou presque.

Bon, quand je l'ai commencé, j'ai été très agréablement surprise car la narratrice n'est autre que Scout, petite fille de huit ans. Nous voyons donc le monde (qui se limite à un petit quartier de Maycomb) à travers ses yeux, ce qui donne un joli ton d'innocence et de naïveté qui s'envole à mesure que l'histoire avance et que Scout découvre, au moment du procès, à quel point les adultes sont cruels et injustes entre eux. Roman initiatique donc, sur le thème universel de l'enfance qui passe, l'enfance révolue qui nous modèle définitivement.

Malheureusement, suivre Scout qui s'amuse, qui va à l'école pour la première fois, qui se fait un copain durant l'été, et tout ça sur presque la première moitié du livre ... bah, ça m'a un peu ennuyé au bout d'un moment. Ceci dit, je n'en retiens pas que du négatif, puisque nous découvrons par la même occasion le personnage d'Atticus, le père de Scout, et franchement je l'ai adoré !! Une telle sagesse, un tel charisme, une telle philosophie, une telle tendresse et tant de pédagogie, tout ça dans un seul et même homme ! Magnifique. Je crois que c'est le meilleur personnage de tous, parmi tous ceux que j'ai découvert jusqu'ici (bon, peut-être pas devant Darcy, mais presque !).

Et puis arrive le moment du procès, et là j'ai tourné les pages sans m'en rendre compte, j'étais complètement embarquée dans le déroulement des événements, toujours par les yeux de Scout ; j'étais inquiète, nerveuse, révoltée, bref, j'ai ressenti beaucoup de chose. Peu de livres font cet effet-là. Malheureusement, cette partie-là, si intéressante, n'arrive que bien tard (à plus de la moitié !) et ne dure que peu de temps (entre 50 et 70 pages si je me souviens bien), et quand j'ai vu que l'intrigue retombait brutalement, ça m'a énervé.

J'attaquais donc la dernière partie légèrement frustrée (et quand je suis frustrée, je griffe, je mords, et je bave !!) car, le procès fini, on retourne dans la vie de Scout, avec sa vision naïve des choses, et j'avais peur de me retrouver dans le même genre d'intrigue passive qu'au tout début. Mais je me trompais. De nombreux rebondissements s'enchaînent durant les toutes dernières pages, j'ai eu vraiment peur, j'ai tremblé, je me suis encore une fois retrouvée à tourner les pages et tout à coup ... boum, clap de fin ...

La date de parution originale aux Etats-Unis explique assurément pourquoi ce livre a connu un tel succès : il a été publié dans les années 60, à l'époque de la lutte pour les droits civique des Noirs, et a donc enflammé la critique américaine, puis celle du monde entier. Mais j'avoue que, à mon humble avis, ça n'est pas que ça. Le style de Harper Lee nous plonge dans l'ambiance lointaine d'une Américaine lointaine un peu réfractaire au changement (très même !), obscurantiste et beaucoup trop chrétienne (ce qui n'est pas chrétien est sauvage en gros ...) et j'ai apprécié qu'elle nous dise les choses sans ambages, sans les adoucir.

En bref : il a frôlé le coup de cœur de peu !!! C'est vraiment dommage cette grosse longueur au début, parce que sans ça c'était le coup de cœur assuré ! Mais bon, je ne suis absolument pas déçue de l'avoir lu, bien au contraire, je pense qu'il mérite son succès. Sans oublier qu'il m'a appris pas mal de choses !

D'autres avis sur
http://www.livraddict.com/biblio/livre/ne-tirez-pas-sur-l-oiseau-moqueur.html


Oui, du coup vous l'aurez deviné, j'ai une passion pour les Trous Noirs. Je ne saurai pas vous expliquer pourquoi, mais c'est comme ça, ils me fascinent.
En fait, les gens font souvent la confusion entre Trous Noirs et Trous de Ver.
Certains affirment qu'il serait possible de voyager d'un bout à l'autre de l'Univers grâce à un Trou de Ver, mais à ce moment-là ça implique de se représenter l'espace-temps non pas en quatre dimensions, mais en deux dimensions ... et là, j'ai un peu de mal. C'est comme si l'Univers devenait une feuille de papier, et qu'on la pliait en deux pour former une boucle, et ça j'y arrive pas !
Voyez, et dites-moi si vous, vous y arrivez :


Bref, du coup le Trou de Ver se manifesterait par un trou noir par lequel on entrerait, et un trou blanc par lequel on sortirait. D'où la confusion. Mais tout ça n'est qu'une pure théorie, ce sont des objets hypothétiques dont l'existence n'a jamais été révélée, contrairement aux Trous Noirs et leur Singularité Gravitationnelle.

Bah quoi, on peut être une littéraire jusqu'au bout des ongles des doigts de pieds, et être passionnée par ce genre de chose ! En attendant, j'ai dû bien vous faire chier avec tout ça !
Et le pire, c'est que je m'en fous royalement.

Tiens, ça t'intéressera peut-être plus :
Mon deuxième TAG, enfin !!
Et un p'tit polar écossais, un.
A mon avis, la série The Expanse ne va pas tarder à faire grandement parler d'elle. Tu connais ?

03/11/2016

Plus de deux mois se sont écoulés depuis mon premier TAG et j'étais donc à la recherche d'une idée, et puis j'ai réalisé que c'était l'automne.

Bon, y'a quelqu'un qui a trouvé la signification de T.A.G ?
Nan, toujours pas ?




C'est de saison non ?

Je l'ai trouvé sur la chaîne de Margaud Liseuse (un petit lien vers sa vidéo) et les questions m'ont plu, alors voilà. En fait, c'est surtout que ça commençait à me gonfler de chercher.


1. Une couverture qui vous fait penser à l'automne
Je pars du principe qu'il faut que ce soit un livre qu'on ait lu ...



Alors là une lecture que j'ai beaucoup aimé ! Et que j'ai chroniqué en plus, alors je ne vais pas me faire chier à vous en reparler, il vous suffit de cliquer là.






2. Un livre parfait pour lire au coin du feu
 
Ouais, c'est un choix un peu bizarre ! Je ne m'y attendais pas non plus, j'en avais choisi un autre au début, et puis finalement, au dernier moment, ça a été celui-là. Je trouve qu'il a un petit côté intimiste et interdit qui le marie très bien à une lecture au coin du feu, avec un plaid autour des épaules.






3. Un livre que tu utiliserais pour allumer... ce feu
 Donc, un livre qu'on a détesté puisqu'on veut le brûler !




J'ose. Oui, j'ose !
Chronique ici.






4. Une couverture avec du brun comme couleur principale OU des feuilles


Bah quoi, y'a du brun !
Nan ?
Faites pas chier bordel ! Y'a du brun, point barre.
Allez, je vous en parle un peu : je ne m'attendais pas à aimer ce texte ! Un homme tente de contrôler sa colère et sa violence en se réfugiant dans la peinture et la pêche, sauf qu'un soir il croise la route de deux hommes bâtant une jument, et là, il pète un câble !
Un peu dérangeant parfois ; nous parle surtout de la violence qui couve en chacun de nous.


5. Comme après un long rhume, un livre que vous êtes content d'avoir terminé



Celui-là, j'étais pas mécontente de le finir !
Si vous voulez savoir pourquoi, je l'ai chroniqué pas plus tard qu'hier.
Ici.






6. Un film/série que vous aimez regarder encore et encore quand le frais revient

Pas spécialement. Là-dessus, concernant films ou séries, je ne suis pas du tout saisonnière, ce que je regarde en hiver je peux tout à coup avoir envie de le regarder 7 mois plus tard, en été.

7. Une couverture qui vous rappelle l'automne
Euh ... c'était la première question non ? Bon, puisqu'il faut choisir un deuxième livre, je prend celui-ci :



L'auteure a tenté de lever le mystère sur la mort (le suicide) de Virginia Woolf ! Oui, d'accord, elle était instable, mais si en fait ça cachait quelque chose de plus sombre ? J'ai passé un très bon moment, j'ai trouvé ça cohérent, c'était vraiment chouette, et je me suis attachée à la narratrice.





8. Une série de livre à commencer cet automne




J'adorerai avoir enfin le temps de commencer cette série ! Depuis le temps que je l'ai dans ma PAL !







9. Un livre qui vous a fait voyager
Ah merde ! Y'en a tellement, comment choisir ?!



Allez, je choisis celui-là, parce que je l'ai chroniqué et que vous me connaissez, je suis fainéante !
Ici.





Alors, comment vous trouvez ?
Il vous plait ?
Allez-y, reprenez-le c'est gratuit !



... 10 minutes plus tard ...



Bon, je cherchais un truc à dire pour terminer, un truc intelligent pour une fois, en tout cas autre chose que : putain, bordel, fion et j'en passe, mais ça ne vient pas.
Une autre fois peut-être.

Ah ! J'ai une illumination ! Une question en fait :
Vous croyez que c'est vraiment possible de dissoudre un corps dans de la chaux ?

Va chercher !
Premier TAG : celui du prénom
Tu veux un techno-thriller qui te cloue au fauteuil ? Lis cette brique !
Viens donc découvrir le Prix Planète S-F 2016 !