16/03/2018

Faut toujours écouter sa maman !

Bon en fait c'est pas tout à fait vrai, ça dépend des circonstances. Pis de l'état psychologique de la maman en question, aussi.

Et celle dont je vais vous parler là, elle a quelques petits soucis de contrôle !


Angry Mom est le 9ème drama que je vois et le deuxième coup de cœur, le premier étant Healer. C'est la première fois que j'en regarde un non pas parce que le synopsis m'a particulièrement tapé dans l'œil, mais uniquement parce qu'il y a un acteur que j'adore et que j'avais très envie de revoir : Ji Soo, dont je vous parlais dans One Way Trip.

Du coup,je partais là-dedans sans vraiment savoir dans quoi je m'embarquais mais persuadée qu'il ne s'agissait que d'une histoire de déboires scolaires sur fond d'humour... enfin, un truc du genre. J'en savais vraiment rien. Je voulais juste quelque chose de très différent du drama que je venais de voir (City Hunter) et je suis finalement tombée sur une petite perle !

Cette fois je vais faire les choses dans l'ordre et vous parler d'abord de l'histoire.

Un soir, après une dispute, Jo Kang Ja découvre que sa fille, Oh Ah Ran est recouverte de bleus. Bien que l'adolescente refuse de parler sa mère comprend vite qu'elle est victime de violence et de harcèlement au lycée et tente d'intervenir. Son mari la met en garde sur les répercussions que pourront avoir ses actes, car la majorité des élèves de cet établissement sont des enfants issus de familles riches, mais Jo Kang Ja n'en fait qu'à sa tête, ce qui attire davantage d'ennuis à sa fille.
Pour la protéger elle décide donc ni plus ni moins de retourner à l'école en se déguisant en lycéenne, aidée par sa plus proche amie. Elle va découvrir alors que tout est bien plus terrible que ce qu'elle imaginait. 
Cette mère pas comme les autres arrive au lycée sur ses gros sabots, bien décidée à agir, et elle ne va pas hésiter à rentrer dans le tas !

C'est pas gagné.

À la base c'est pas le genre que j'aime, alors je pense que la surprise en est d'autant plus grande. Tous les personnages avaient leur place, les rebondissements se sont succédés sans aucune incohérence et franchement c'était bien plus sombre et violent que ce que laisse penser le résumé, ce qui a été déterminant pour le coup de cœur.

Le petit bémol est là : si tous les acteurs étaient bons, il y a certains personnages qui m'ont beaucoup moins touchée que d'autres, ce qui est plus une affaire d'affinité qu'autre chose, et il était clair que Jo Kang Ja, malgré un déguisement plutôt réussi, avait une trentaine d'années. Soyons honnêtes, passer inaperçu au milieu de jeunes filles dans un lycée quand on a cet âge c'est pas hyper discret. Mais bon, cette situation n'occupe pas tout le drama alors ça passe plutôt bien.

Jo Kang Ja d'ailleurs, parlons-en ! Interprétée par Kim Hee Seon, elle est bagarreuse, parle fort, n'a peur de rien et est très déterminée.
Un personnage féminin comme ça, j'adore ! Le meilleur c'est que ça ne tombe jamais dans l'excès. D'accord elle parle avec ses poings et fonce sans beaucoup réfléchir mais c'est parce que c'est une mère qui aime énormément sa fille et veut à tout prix la protéger. En cela elle n'évolue pas énormément au fil des épisodes mais je dois dire qu'elle n'en a pas vraiment besoin. C'est le genre de personnage qui a des bases solides et, petite cerise sur le gâteau : elle a un lourd secret. Le passé de cette femme est sombre, elle l'a profondément enfoui et va tout tenter pour que sa fille ne découvre rien.
L'actrice est convaincante (malgré ses traits un peu tirés par le lifting...) et ça se voit clairement qu'elle a mis toute son énergie dans son jeu parce qu'elle a la patate tout du long ! Merci m'dame !

Ji Hyun Woo campe Park No Ah, professeur au lycée de Ah Ran. Il est naïf, plein de bonne volonté, idéaliste et, j'ose le dire, un peu idiot parfois. Mais c'est un idiot attachant.
Ce gars, mignon qui plus est, à une place très importante. Dans cette histoire tous les adultes qui entourent les lycéens semblent être corrompus et uniquement motivés par l'argent, mais pas lui. Heureusement qu'il est là pour soutenir les élèves et ne rien vouloir d'autre que leur bien. En fait, je pense qu'il représente à lui tout seul la sécurité et le positivisme alors que tous les autres personnages, et il y en a une pléthore, sont son contraire, c'est-à-dire le danger et la négativité.
Contrairement à Kang Ja, il change beaucoup à mesure que les événements s'enchaînent et si j'aimais bien celui qu'il était au début, j'ai grave adoré celui qu'il a fini par devenir ! L'un des personnages les plus réussis selon moi.
Le jeu de l'acteur était vraiment très bon, très diversifié. Ses sourires niais me plaisaient beaucoup et ses instants plus graves également. Il semble très spontané et à l'aise dans ce genre de rôle, mais je suis quand même curieuse de voir ce que ça pourrait donner dans quelque chose de différent.

J'évoque rapidement Oh Ah Ran, jouée par Kim Yu Jeong. C'est celle qui m'a le moins plu. Elle est très importante, bien sûr, mais j'ai eu énormément de mal à m'y attacher.
Je ne l'ai pas trouvé très intéressante, même si ses intentions sont louables. Elle s'attire des ennuis pour une raison précise que j'ai beaucoup aimé et qui fait un peu tout le cœur du début de l'histoire mais je pense que le problème est que cette jeune fille s'est petit à petit effacée pour laisser place à sa mère. En gros : elle n'avait pas un caractère assez fort pour tenir la distance face à celui de Kang Ja, même si leur duo était super attendrissant. En fait, finalement elle n'avait de la substance qu'en donnant la réplique à sa mère. Si elle avait évolué autrement je l'aurais peut-être aimée plus que ça...
Quoi que non, sans doute pas. Parce que le jeu de l'actrice était clairement moyen de mon point de vue. Ses expressions étaient très lisses, ça manquait de sincérité. Nan vraiment, elle ne m'a pas touchée. Dommage parce qu'elle était mignonne.

Concernant les personnages secondaires il y en a beaucoup mais je ne vais en évoquer que deux qui sont parmi mes préférés avec le prof.

Go Bok Dong, interprété par nul autre que Ji Soo, est vraiment mon petit chouchou. C'est un jeune homme très doux qui a beaucoup de cœur mais se cache derrière une attitude de caïd et les raisons de son comportement m'ont fait fondre !
Il est, avec le professeur, sans doute l'un de ceux qui évoluent le plus. Il prend de plus en plus d'importance pour finir par devenir indispensable et j'ai apprécié la profondeur qu'ils lui ont donné.
L'acteur est vraiment convaincant dans ce rôle même s'il m'a un peu rappelé celui qu'il était dans One Way Trip (il était cependant totalement aux antipodes de son personnage dans Strong Woman) Franchement, j'avais super envie de le prendre dans mes bras dans ses moments de détresse tant il était bon !


Quant à Go Su Hee, qui joue Han Gong Ju, une grande amie de Kang Ja, elle m'a totalement séduite ! Barrée, loufoque mais loyale et déterminée, une amie comme ça je veux !
Elle est une sorte de patronne d'un petit groupe de gangster qui se vante de ne faire que des affaires légales et semble vivre dans un monde à part. Son amitié avec Kang Ja est très forte et attendrissante, elle n'hésite pas, pour elle, à se fourrer dans des situations rocambolesques. Elle représente à elle seule toute la dose d'humour dans ce drama et il y en a pas mal!
L'actrice était vraiment géniale. Elle a interprété ce personnage pas banal sans en faire des tonnes malgré les costumes qu'elle se payait parfois et c'était un régal.



L'une des raisons de mon coup de cœur pour cette histoire, et non des moindres, c'est qu'il y a très peu de romance ! Dans tous les dramas que j'ai regardé avant celui-là le mec et la nana se tournaient autour pendant des plombes, un jeu du chat et de la souris servi par des face à face parfois répétitifs et des tête à tête qui tournaient en rond (bon, sauf dans Healer, où c'est vraiment super réussi !) Mais dans Angry Mom, il n'y en a pas ! Kang Ja est déjà en couple, mariée même, et sa fille est trop effacée pour que ses moments soi-disant romantiques avec un gars de sa classe soient visibles. J'ai aimé découvrir une relation sous cet angle, d'autant que le mari de Kang Ja ne la soutient pas forcément et leurs difficultés de couple étaient intéressantes.

Sans oublier qu'est soulevé ici un sujet qu'il est important d'aborder (surtout en Corée d'après ce que j'ai compris) : le harcèlement scolaire et certains privilèges que quelques élèves se voient offrir grâce à la situation financière plus qu'agréable de leurs parents. Il est vrai que c'est un sujet dont on a vite fait le tour, il est donc normal qu'il ait été effacé pour laisser s'installer une intrigue assez "banale" de détournement de fond, de magouilles politiques et de trahisons, mais je dois avouer que j'aurais apprécié qu'il dure un peu plus même s'il a été très bien exploité et de façon plutôt brutale quelquefois.

C'est là que j'en viens à parler de l'atmosphère globale qui ressort de tout ça. C'est incroyablement bien dosé entre gravité et humour. Les réalisateurs ont su à quel moment exactement faire retomber la pression avec des moments totalement cultes qui me faisaient éclater de rire, accompagnés de musiques et sons jazzy incongrues. C'était tellement surprenant que je n'ai pas adhéré au début, puis finalement je me suis prise au jeu, notamment grâce à Sunny Side Up, à la fois drôle et léger, et surtout celui-là :




Les moments plus sombres, et il y en a beaucoup, étaient le plus souvent portés par I love you, I'm sorry, et Teleport me. En fait, on peut dire que j'ai aimé tous les OST. Ou alors peut-être seulement les sons jazz. Bref on s'en fout.

Ce drama est donc une réussite totale pour tout ça, pour tout ce qu'il est et n'est pas, et pour ses différences que je lui ai trouvé qui m'ont fait découvrir une autre facette de cet art coréen. Il dénonce, il ose, il pousse un coup de gueule, et le fait que c'est précisé, à chaque début d'épisodes, qu'il s'agit d'une fiction avec des personnages fictifs m'a convaincu que ce scénario est né de faits réels mais tus. Puis bon, il y a Ji Soo dedans ! (superficialité le retour)

Mais ce qui m'a vraiment décidé, c'est la fin. J'attends toujours la fin pour apposer ou non mon coup de cœur, et là elle est terrible, belle et audacieuse. J'ai eu la gorge toute serrée bordel !

Pour conclure : Angry Mom est un drama qu'il ne faut pas hésiter à voir avec un scénario d'une qualité extra et des acteurs très impliqués de même que des personnages très réussis. Très contente de l'avoir vu !

03/03/2018

Aille billive, aille Ken flaaaaaaaaaaïïïïïïe !!!!!!!!

(Mais si un Ken ça vole)

C'est la première fois depuis le commencement de la vie de ce blog que je reprends un article dans son intégralité pour le refaire. En vrai si je m'écoutais j'en réécrirai beaucoup des plus anciens que je trouve très caca, mais ça donne du caractère au blog... nan, en vrai ça me gonfle, j'ai pas que ça à foutre, mais j'en crève d'envie !

Pourquoi que je refais cet article ? Il n'était pas particulièrement mauvais pourtant, mais la série a gagné en puissance pour moi. J'ai le palpitant qui s'excite.

Alors oui, maintenant je peux le dire : c'est un coup de cœur !

Reprenons les choses depuis le début (et dans l'ordre, ce serait mieux)

Éditeur : Actes Sud
Collection : Exofictions
Parution : 2014
Pages : 625

Résumé :
L’humanité a colonisé le système solaire (Mars, la Lune rebaptisée Luna, la Ceinture d’astéroïdes et au-delà), mais les étoiles restent toujours hors de sa portée.
Jim Holden est second sur un transport de glace qui effectue la navette entre les anneaux de Saturne et les stations installées dans la Ceinture. Quand son équipage et lui croisent la route du Scopuli, un appareil à l’abandon, ils se retrouvent en possession d’un secret qu’ils auraient souhaité ne jamais connaître. Un secret pour lequel certains sont prêts à tuer, et à une échelle impensable pour Jim et son équipage. La guerre dans tout le système solaire devient inévitable, à moins qu’il ne découvre qui a abandonné ce vaisseau, et pourquoi.
L’inspecteur Miller recherche une jeune femme. Elle n’est qu’une personne parmi des milliards, mais ses parents ont les moyens, et l’argent peut beaucoup. Quand l’enquête le mène au Scopuli et à Holden, devenu sympathisant des rebelles, Miller comprend que cette jeune femme est peut-être la réponse à tout.
Holden et Miller doivent désormais jouer la partie en finesse, entre le gouvernement de la Terre, les révolutionnaires des Planètes extérieures et certaines firmes aux visées obscures. Leurs chances sont minces mais au cœur de la Ceinture les règles sont différentes, et un petit vaisseau peut changer le destin de l’univers.



Bon, déjà faut que vous sachiez que James S.A Corey est le pseudonyme de deux auteurs, nous avons donc ici deux cerveaux. Et si, dans certains cas, ça n'en vaut pas toujours un, là c'est clairement bénéfique à la série ! L'univers créé est formidablement complexe, dense, et probable.

Un homme crée un jour un propulseur qui permet à l'humanité de coloniser les autres planètes du système solaire. Évidemment, la première à en faire les frais, c'est Mars, et des colons s'y installent. Des siècles plus tard, les Martiens gagnent leur "liberté" et deviennent un peuple à part entière, qui ne dépend plus de la Terre. Puis d'autres colons s'installent encore plus loin, dans la ceinture d'astéroïdes juste derrière Mars, et se font appeler les Ceinturiens. Pour eux, gagner leur autonomie, c'est loin d'être pour tout de suite, car ils dépendent encore énormément de l'aide de Mars et de la Terre, ce qui provoque des tensions entre ces deux grandes puissances (les puissants se disputent, et les faibles en pâtissent, ça a toujours été et ce sera toujours)
Et c'est dans cet univers, parmi tous ces peuples qui se déchirent, que nous suivons quelques personnes qui tentent vaille que vaille de trouver leur place. 
Deux personnages se disputent la narration : James Holden et l'inspecteur Miller, aussi diamétralement opposés qu'un aristocrate du XIXème siècle anglais et un cow-boy du Far West en pleine colonisation. Du coup, pour nous c'est pas franchement difficile à suivre, bien que les personnages secondaires soient nombreux, d'autant que l'intrigue se mêle à une enquête policière pas piquée des hannetons alors ça pimente un peu le tout.

Bien sûr, tout est plus complexe qu'il n'y paraît et ces deux gars vont se retrouver plongés au cœur d'une conspiration non pas mondiale, ni planétaire (c'est pareil, je sais) mais galactique (j'ai l'impression de tomber dans du Battlestar là...)

Le but de tout ça n'est pas de nous montrer comment la société terrienne a évolué au fil des siècles mais bien comment l'humanité dans son ensemble s'est étendue. Du coup, on est surtout chez les Ceinturiens et dans l'espace, ce qui m'a personnellement donné l'impression de totalement découvrir certains codes sociaux.

Pour être honnête, ce premier tome m'a très agréablement divertie mais sans plus. C'est peut-être dû au fait que ni Holden ni Miller ne m'ont vraiment séduite. Ce sont des personnages intéressants, sympathiques pour des raisons différentes, mais j'ai trouvé qu'il leur manquait un petit quelque chose d'authentique et ça s'est confirmé dans les tomes suivants. Je crois que si j'ai continué c'est grâce à un personnage secondaire dont je suis totalement tombée amoureuse.

Pour conclure
Note : 15/20 (l'intrigue policière est quand même super extra !)
Personnage préféré : Amos Burton, mécanicien à bord du Canterbury puis du Rossinante.
La fin : une conclusion aux petits oignons !


J'ai lu le tome 2 un an plus tard, à sa sortie.

À partir de là, si vous ne voulez pas être spoilé, passez votre chemin, conseil du chef !


Éditeur : Actes Sud
Collection : Exofictions
Parution : 2015
Pages : 720

Résumé :
Sur Ganymède, la lune de Jupiter transformée en grenier à blé pour les planètes extérieures, un sergent des Marines de Mars assiste au massacre de sa section d’élite par un supersoldat monstrueux.
Sur Terre, une personnalité politique de haut rang s’évertue à éviter un conflit interplanétaire, en dépit des intérêts divers de groupes de pression tentaculaires et sans scrupule.
Sur Vénus, la protomolécule extraterrestre a investi la planète entière. Elle y prolifère à l’abri des regards, génère des bouleversements mystérieux qui menacent de propager l’indicible dans tout le système solaire.
Et à bord du Rossinante, fatigué d’assurer la sécurité des transports appartenant à l’Alliance des Planètes extérieures dans l’espace, James Holden et son équipage acceptent d’aider un scientifique de Ganymède dans la recherche de sa fillette kidnappée.
Ils l’ignorent, mais l’avenir de l’humanité tout entière pourrait bien dépendre d’une poignée de laissés-pour-compte du genre tenace qui pensent que l’univers leur doit des réponses, et de leur capacité à empêcher une invasion extraterrestre. Si, bien sûr, celle-ci n’a pas déjà commencé…



Là, ça devient un peu plus compliqué. Trois personnages de plus viennent se greffer à ceux qu'on connaît déjà, et les tensions insupportables entre la Terre et Mars après l'apparition de la protomolécule commencent à prendre des proportions énormes. Du coup, les conflits politiques prennent une grande place dans ce tome, car les deux puissances sont à couteau tiré, et les Ceinturiens commencent à gronder. Et puis voilà qu'une autre colonie fait parler d'elle : celle installée sur Ganymède. Et là-bas, il se passe des choses pas nettes ...

Je le dis : le fait que le nombre de point de vue passe de 2 à 4 m'a déstabilisée, j'avais peur d'être un peu perdue. Non pas que je n'aime pas quand il y a plusieurs personnages, au contraire j'ai tendance à préférer ça, mais dans le contexte de cette série tout est déjà suffisamment complexe entre les différents groupes sociaux et les planètes colonisées pour en rajouter. Pourtant, les auteurs réussissent l'exploit de rendre tout ça d'une fluidité géniale qui m'a embarquée tout de suite.

Le fait que j'ai apprécié découvrir enfin les terriens y est aussi sans doute pour quelque chose, d'autant que les personnages que nous suivons sur Terre : Chrisjen Avasarala, sous-secrétaire des Etats-Unis, venimeuse à souhait et déterminée ; et Bobbie Draper, sergent des Marines de la flotte de la République martienne, une femme d'action, forte et solide, sont extraordinaires ! Je me suis tout de suite sentie en symbiose avec elles (fuuuuuuuusion !!)

Quant à l'intrigue, tout est action et complots de grande envergure. Là, l'aspect policier du premier tome que j'avais tant aimé est presque entièrement gommé et j'étais un peu déçue, mais il est fort heureusement remplacé par des événements à couper le souffle et des révélations qui m'ont laissée sur le cul.

Je crois que c'est avec ce tome que j'ai compris que cette série n'avait pas fini de s'étendre (ouais, j'ai tenté un jeu de mots pourri)

Pour conclure
Note : 16/20 (grâce aux personnalités supers qui se font face dans des situations extra)
Personnages préférés : Amos Burton (toujours lui, il ne me déçoit pas), Avasarala et Bobbie
Personnage bof : Holden, parce que ses apitoiements ne m'ont pas du tout touchée.

La fin : une conclusion qui n'en est pas vraiment une et qui fait simplement tout rebondir pour mener droit au tome 3 ! Ça fait plaisir, c'est frustrant, ça donne envie d'en savoir plus et de retrouver tout le monde, j'ai adoré !

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Le truc con c'est qu'il a fallu que j'attende encore un an avant de lire la suite !


Editeur : Actes Sud

Collection : Exofictions
Parution : septembre 2016
Pages : 581

Résumé :
Depuis des générations, le système solaire était la grande frontière de l'humanité. Jusqu'à maintenant. Un objet non identifié est apparu dans l'orbite d'Uranus où il a construit une porte massive qui mène à un hyperespace désolé.
Jim Holden et l'équipage du Rossinante font partie d'une vaste flotte de navires scientifiques et militaires chargés d'examiner le phénomène. Mais une intrigue complexe se trame dans leur dos, visant à l'élimination pure et simple de Holden. Les émissaires de la race humaine en sont à devoir décider si la porte est une opportunité ou une menace alors que le plus grand danger est celui qu'ils ont apporté avec eux.



Quand j'ai commencé ça partait très, très mal ! Pourquoi ? Plus d'Avasarala, puisque rien ne se passe sur Terre, donc elle n'a pas son mot à dire, et plus de Bobbie non plus ! Bordel, j'ai failli jeter le bouquin par la fenêtre !

D'accord, de nouveaux personnages prennent leur place, malheureusement cette fois ils m'ont laissé quelque peu indifférente. La dangereuse Clarissa/Melba, très effrayante,  avait pourtant tous les atouts pour me plaire ; Bull, très sympathique et robuste, aussi ; et enfin Anna qui, elle, commençait mal puisqu'elle m'a agacée dès le début.
Le problème de ses personnages c'est pas qu'ils ne sont pas intéressants, ils ont chacun leur mot à dire et leur rôle à jouer sans oublier des secrets lourds à révéler, ils servent très bien l'intrigue et l'action (petite pensée pour Bull ici) l'ennui c'est que je les ai trouvé caricaturaux !

Des personnages construits de cette façon, avec des caractères et des personnalités qui entrent dans les clous il y en a déjà des milliers dans des milliers de livres, films et séries ! J'en profite pour citer la trilogie "Silo" de Hugh Howey qui a réussi à rendre des personnages que j'appelle "passe-partout" inoubliables.
Ici, malheureusement, les auteurs n'y parviennent pas. Je le redis, ce sont de bons personnages qui s'imbriquent parfaitement dans l'histoire, mais pour moi il leur manquait quelque chose. En gros : ils n'arrivent pas à la cheville des personnages du tome 2.

Mais pourquoi je l'ai plus aimé alors ?

Grâce à l'histoire. Putain, cette intrigue ! Je ne peux pas m'empêcher de penser qu'un affreux huis-clos galactique a tout mené à fond de train. Toutes les puissances qui ne faisaient presque que se tourner autour et se chatouiller les pieds jusqu'à présent se retrouvent enfin les unes contre les autres dans un espace inconnu, aux propriétés très différentes (je parle d'astrophysique... je crois) et dont personne ne connaît les codes.

Mais il n'y a pas que ça. Un personnage en particulier est franchement remonté dans mon estime : Holden ! Oui, celui-là même qui m'avait laissé très froide dans les précédents tomes. Il se décide enfin à prendre les problèmes à bras-le-corps. Le fait qu'il soit la cible l'a très certainement aidé à se réveiller, et franchement il était temps.

J'ai quand même trouvé certains événements tirés par les cheveux, mais ce que ça augurait pour la suite a complètement effacé tous les aspects négatifs à mes yeux. Comme précédemment, j'ai senti que la fin n'était qu'une interlude pour quelque chose de plus grand, de plus fou...

Au moment où je réécris cet article, je suis en plein dans la lecture du tome 4 (avalé la moitié) et ce que j'y ai découvert a fait naître un gros coup de cœur et m'a aidé à prendre conscience que malgré les défauts que j'ai trouvé à cette série (qui sont minimes, vous en conviendrez) je suis totalement embarquée, prise en otage, et loin dans l'univers.

Pour conclure
Note : 17/20 (parce que franchement, les événements s'enchaînent et la tension monte, truc de fou !)
Personnages préférés : Amos Burton (encore et toujours !), Holden (il était temps, l'ami)
Personnages bofs : tous les autres, je sais c'est pas cool de ma part.
La fin : nom de dieu de bordel à queue, oui !!!!!


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Cette fois l'éditeur a mis plus d'un an à publier la suite, j'ai cru que j'allais péter un câble !

Éditeur : Actes Sud
Collection : Exofictions
Parution : novembre 2017
Pages : 624

Résumé :
Les portes se sont ouvertes et les humains se ruent pour coloniser un millier de planètes. La première d’entre elles, Ilus, est baptisée dans le sang et la destruction. Des colons indépendants venus cher­cher une nouvelle vie se dressent avec leurs faibles moyens contre la puissance écrasante d’un vaisseau appartenant à une compagnie gigantesque bien décidée à exploiter les riches gisements de mine­rais, et des scientifiques innocents périssent alors qu’ils tentaient simplement d’étudier et de comprendre ce monde nouveau. James Holden et son équipage sont désignés pour rétablir la paix et le bon sens. Mais plus il se penche sur la question, et plus il a le sentiment que cette mission était vouée à l’échec depuis le début. Et les mur­mures d’un mort lui rappellent que la grande civilisation galactique qui occupait jadis ce monde n’est plus... et qu’elle a été détruite par quelque chose.



Franchement, si j'étais fainéante je pourrais simplement dire : un bijou. Génial. Extra. Mais comme j'aime bien m'étendre, je vais en rajouter.

Comme dans les tomes précédents, nous avons les personnages qui, au fil du temps, sont devenus familiers, avec nul autre que Holden et tout l'équipage du Rossinante, mais aussi les nouvelles têtes. S'ajoutent donc à la voix du capitaine : Elvi, biologiste terrienne, Basia, mécanicien ceinturien, et Havelock, chef de la sécurité d'origine terrienne.

Pour faire un point sur l'histoire rapidement, disons que c'est comme la colonisation mais vue plus largement. Suite aux découvertes faites dans le tome précédent, il est désormais possible à l'humanité de gagner des mondes habitables à des milliers d'année-lumière de la Terre grâce aux Anneaux. Nous avons donc une colonie de ceinturiens, dont la plupart sont des survivants de ce qu'il s'est passé sur Ganymède dans le tome 2, installée illégalement (du point de vue de la Terre hein, évidemment) sur une planète nouvelle qu'ils ont renommée Ilus. Mais le gouvernement terrien ne l'entend pas de cette oreille, bien sûr, et envoie leurs propres colons, une équipe presque essentiellement composée de scientifiques, pour s'accaparer la planète, qu'ils ont appelée New Terra, et ses ressources.

Oui, c'est un peu compliqué.

Évidemment, entre les deux groupes, la tension monte vite. James Holden et son équipage sont envoyés là-bas, mandatés par Avasarala, afin de jouer le rôle de médiateur et tenter de calmer les choses. Mais bon, ça va un peu déraper. Un peu beaucoup, en fait.

Première chose : oui, Avasarala revient un peu (très très peu pour être franche) et j'étais très heureuse de la revoir. Sans oublier Bobbie, dont on a enfin des nouvelles, et ça fait plaisir ! Ces deux-là étaient quand même mes préférées dans le tome 2.

Si j'ai tant adoré, c'est parce que le sujet, cette fois, n'est pas qu'une simple guéguerre galactique, mais celui d'une adaptation sur une planète inconnue à la biosphère nouvelle. Et c'est un sujet que j'adore, presque autant que la terra-formation ! On est donc en terrain totalement inconnu, nous lecteur, presque autant que les personnages. Les lois et les codes auxquels on s'était habitué dans les tomes précédents sont presque inexistants ici. Les gouvernements les plus importants sont à des mois de voyage dans l'espace et les colons doivent se débrouiller comme ils peuvent. Et Holden va devoir faire avec. Au cas où vous ne l'auriez pas compris : j'adore ça !

En fait, pour dire simplement : c'est la civilisation qui revient à l'état sauvage, ou presque.

On est assez loin d'une certaine "zone de confort" que les auteurs avaient su installés jusqu'ici. Les limites de leur monde sont repoussées. Tout est nouveau. Mais ils ne sont pas idiots, et pour que le lecteur ne soit pas totalement livré à lui-même, ils nous font suivre tout ça avec des personnages qu'on connaît, et je ne parle pas seulement de l'équipage du Rossinante. Havelock se trouve être un revenant.

Présent dans le tome 1 en tant que personnage un peu secondaire, où je l'avais d'ailleurs bien aimé, il disparaît totalement dans les tomes 2 et 3. Jamais j'aurais imaginé qu'il réapparaisse et c'est tout bête mais j'étais contente d'être avec quelqu'un que je connaissais déjà et dont la personnalité me plaisait pas mal alors c'était tout bon pour moi. Ici, il devient l'un des protagonistes principaux, et même si j'aurais apprécié qu'il se découvre un peu plus (je parle de sa vie personnelle, toussa) et ne soit pas seulement un homme au poste important qui doit prendre des décisions qui le sont aussi, je l'ai vraiment adoré.

Pas de panique, il n'a toutefois pas détrôné Amos, que j'aime toujours autant.

C'était donc bien vu, très malin d'utiliser une figure familière de plus pour nous faire vivre les événements à bord du vaisseau des Nations Unis.

Pour les autres nouveaux, Basia est sympathique mais a cruellement manqué, pour moi, de charisme. Bien sûr tous les personnages ne peuvent pas l'être mais je l'ai trouvé un peu trop pleurnicheur, même si son rôle de père de famille était intéressant dans le contexte. Quant à Elvi, elle est intelligente, maligne, mais trop gentille. Elle s'affirme au fil des pages, ce qui n'est pas forcément le cas de Basia, et j'ai apprécié ça, mais un peu plus d'originalité ne lui aurait pas fait de mal à elle aussi.

Dernier point, et pas des moindres, l'aspect scientifique exploité ici est différent de ceux des autres tomes puisque, comme je le disais, nous ne sommes plus dans l'espace. Ce qu'on apprend ici et les événements qui ont lieu concernent donc surtout la biologie et c'était foutrement intéressant.

Un petit mot à propos de la fin : comme le tome 3, j'ai trouvé certains événements un peu tirés par les cheveux. Je comprends qu'ils soient nécessaires et que la protomolécule nous fasse un peu tomber, parfois, dans le fantastique bizarroïde, mais la façon dont c'est amené était parfois un peu trop abrupte. En gros, ça manque de transition entre les choses avec lesquelles on est à l'aise et le tout nouveau. Heureusement, ça s'améliore et se termine sur une image que j'aurais jamais imaginé, vu comment ça partait... Je suis donc plutôt satisfaite de cet espoir infime laissé par les auteurs qui permet, encore une fois, de lancer une nouvelle intrigue qui m'a l'air géniale, en prévision du tome 5, et j'ai vraiment hâte qu'il sorte !

Pour conclure
Note : 16/20 (je redescends un peu parce que franchement certaines choses étaient un peu trop étranges pour moi)
Personnages préférés : Amos (je l'aimerais éternellement, je crois) et Havelock
Personnage qui m'a déçu : Holden. Rappelez-vous, j'avais enfin réussi à l'apprécier dans le tome précédent mais là il se casse à nouveau la gueule. Il est chouette comme personnage mais il a gagné une certaine stabilité qui fait qu'il ne change pas ou peu, n'évolue presque plus, et ce "produit fini" ne me touche pas énormément. Mais bon il reste sympa.
Personnages que j'aimerais vraiment revoir : Avasarala et Bobbie ! Ramenez-les, bordel !


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7 mois plus tard, le tome suivant sort, mais je mets des mois à le lire… Pourquoi ?

Éditeur : Actes Sud
Collection : Exofiction
Parution : juin 2018
Pages : 608

Résumé :
Depuis qu’elle a découvert des milliers de nouvelles planètes, l’humanité s’est lancée dans la plus grande ruée vers les terres de son histoire.
Des vaisseaux colons disparaissent mystérieusement sans laisser la moindre trace. Des armées privées se forment en secret. Le dernier échantillon existant de la protomolécule est volé. Des attaques terroristes inimaginables auparavant mettent à genoux les planètes intérieures.
Au milieu de ce chaos, tandis qu’un nouvel ordre humain tente de se faire jour dans le sang et les larmes, les membres de l’équipage du Rossinante se séparent. Il est temps pour chacun d’entre eux d’affronter son passé.


Tout simplement parce que je ne voulais pas aller trop vite sachant que le tome 6 ne sort qu'en 2019, et ensuite parce que je ne voulais vraiment pas terminer ce nouveau putain de coup de cœur !!

Pourtant, tout ce qui m'a énormément plu, à savoir tout l'aspect scientifique, découverte et exploration du tome précédent, a totalement disparu et les auteurs (ils sont deux, rappelez-vous) donnent là encore un souffle totalement nouveau à la série mais en réalisant le miracle de faire un mélange de tout ce qu'il s'est passé précédemment… Je m'explique. Dans ce tome, la construction et les événements m'ont rappelé le premier, le deuxième, et aussi le troisième. A aucun moment je n'ai eu d'impression de répétition, de redite, c'est simplement revenu à quelque chose de plus classique, l'histoire également, loin des choses super étranges du tome 4.

Et comme ces choses étaient la raison pour laquelle j'avais moins aimé, bah là on peut dire que j'ai carrément pris mon pied et ce tome est mon préféré ! Je prends également en compte les personnages, comme à chaque fois, et comme à chaque fois, les points de vues ont changé, ce ne sont jamais vraiment les mêmes protagonistes principaux qui prennent la parole et c'est toujours une surprise de découvrir dans la tête de qui on va être. Là, cerise sur le flanc, les auteurs nous ont fait un cadeau génial, à savoir que c'est toute l'équipe du Rossinante qui parle !

Avant, nous n'avions que Holden, à qui venait se greffer des personnages extérieurs représentant le plus souvent chacune des factions qui se font la guerre dans cet univers (à savoir : les Ceinturiens, l'APE, Mars et la Terre) et si le reste de l'équipage apparaissait forcément en personnages secondaires, là on se retrouve vraiment dans la tête de chacun d'entre eux ! Alex, Naomi et, bordel, Amos !, prennent enfin véritablement la parole. Un coup de maître, à mon humble avis, parce que ces trois-là, que je croyais connaître (putain, ça fait déjà 4 ans que je suis leurs aventures quand même !) se dévoilent totalement, sans filtre et sans rien omettre.

Encore un bon point : Bobbie Draper, dont je suis carrément amoureuse, est de retour avec Avasarala !! Sans parler de Clarissa, apparue dans le tome 3 et que j'avais relativement bien aimé, qui m'a ici plu bien davantage.

J'en viens à l'histoire un peu, quand même. De quoi ça cause, alors ? D'une grosse, grosse catastrophe qui touche directement la Terre ! Jusqu'à présent, on sentait les tensions entre les différentes factions humaines réparties un peu partout entre Mars et la ceinture d'astéroïdes, il y avait évidemment des conflits, des face à face brutaux, mais tout restait relativement éloigné du berceau de l'humanité, au milieu du vide de l'espace, les Nations Unis réussissant l'exploit de tenir la belle planète bleue hors de tout danger. Mais là, tout bascule, et la guerre est très clairement déclarée. Nan mais c'est balaise quand même, les auteurs nous font croire dans le tome précédent que plus ça va et plus on s'éloigne dans l'univers, plus ça ressemble à du bon gros space opéra, pour revenir ensuite à l'homme, la Terre, l'humanité première dans tout ce qu'elle a de plus fragile.

Ce thème de fin du monde, à la base j'aime beaucoup, alors forcément j'ai accroché.

Un nouveau mystère, en lien avec l'Anneau et les vaisseaux le traversant afin de rejoindre les mondes habitables de l'autre côté vient s'ajouter à ça, et la fin nous apporte de nombreuses promesses, beaucoup de questionnement qui trouveront, j'espère, leur réponse dans le tome 6. Une fin comme ça moi je dis mille fois oui, et un gros merci ! J'ai super hâte de lire la suite.

Parce que tout va changer. Tout ce qui était sûr jusqu'à présent, les factions en place, la puissance des Nations Unis et de Mars, tout ça doit se réorganiser. Plus rien ne sera plus pareil dans l'univers de The Expanse après ce tome.

Un bijou, putain, un bijou ! J'ai tenté de rester objective mais je ne peux pas. Comment l'humanité va-t-elle se relever d'une telle catastrophe ? Comment survivre dans un monde qui lui appartient de moins en moins ? J'y trouve quand même certains échos avec l'Histoire, des événements passés comme la 1ère et Seconde Guerre Mondiale, où tout ou presque a dû être reconstruit.

Je pourrais continuer à en parler 1000 ans, bien sûr, mais je vais pas trop en dire non plus. Juste, lisez cette série, bordel !

Pour conclure
Ma note : 18/20
Personnages préférés : Amos (pour la vie) et Bobbie (pour l'éternité)
Personnages bof : Naomi, Alex et Holden (c'est pas qu'ils sont mauvais, c'est juste qu'ils font pas le poids face aux deux autres)
La fin : bon sang, un cliffanger comme ça devrait être interdit !

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Putain, putain, putain !!! Cette série aura ma peau.

Editeur : Actes Sud
Collection : Exofiction
Parution : février 2019
Pages : 608

Résumé :
La révolution qui sévit depuis des générations a commencé dans le feu. Elle finira dans le sang. La Flotte libre – un groupe de Ceinturiens versé dans le trafic de vaisseaux militaires – a fait subir des revers à la Terre et mène une violente campagne de piraterie au sein des planètes extérieures contre les vaisseaux colons. James Holden et son équipage connaissent mieux que personne les forces et les faiblesses de cette armée. Dépassés en nombre et sous-armés, les restes des anciennes forces politiques font appel au Rossinante pour mener la mission de la dernière chance.



Ah oui, oui nan mais carrément, je suis d'accord : piraterie, c'est le mot ! Et bordel, ce que je suis fan.

Le tome précédent nous en foutait plein la vue en tentant quelque chose de quasiment jamais vu en SF : le terrorisme aérospatial, et les auteurs s'en étaient sorti haut la main. Là, ils nous ramènent vers un genre plus connu, et qui faisait un peu le sel de la série dans les 2-3 premiers tomes : du space opéra pur et dur qui nous promet des scènes de combat dans l'espace qui m'ont coupé le souffle. D'ailleurs, plus d'une fois j'ai eu peur pour le Rossi.

J'étais contente d'être sur Terre dans l'aventure précédente, mais là j'étais foutrement heureuse d'être de retour dans cette putain de corvette martienne de combat ! Le Rossinante a pris une place vraiment très importante dans mon cœur, je m'en suis rendue compte pendant cette lecture. Il est devenu la figure même de la résistance contre toute forme de coup-bas politique qu'incarnent Holden et son équipe. Avant de les évoquer eux, ceux qui les trouvent sur leur chemin disent d'abord : le Rossi ! Et merde, oui !!! J'aime ce vaisseau d'un amour fou et nouveau.

Mais cette fois, lui et l'équipage vont se heurter à Marco Inaros, leader très charismatique de la Flotte Libre qui se veut le libérateur d'une Ceinture opprimée. Quelqu'un de manipulateur à l'extrême qui joue sur l'échec des pouvoirs politiques avec beaucoup de finesse mais aussi énormément de cruauté. Ce qu'il a fait à la Terre en est la preuve, et Holden et Naomi vont devenir ses cibles prioritaires. Donc les autres membres de l'équipage et le Rossinante aussi, par extension. C'est un personnage que les auteurs dévoilent petit à petit, ils lui donnent des forces, des faiblesses, et surtout un ego surdimensionné qui va finir par littéralement tout fractionner.

Michio Pa est à la tête d'un vaisseau familial, c'est une jeune femme qui m'a beaucoup rappelé Holden. Elle est un peu naïve et idéaliste mais les responsabilités qu'elle a depuis des années en tant que capitaine l'ont aidé à garder la tête sur les épaules. Elle est la première à tourner le dos à Marco Inaros, la première a dénoncer ses manipulations et son nihilisme malgré le danger que ça représente, et constituera pour beaucoup de Ceinturiens leur seule chance d'obtenir de l'eau, de l'air, de la nourriture et des médicaments. Son rôle s'épaissira énormément, j'espère qu'on la reverra.

Et à bord du Rossinante, alors ? Les choses deviennent plus complexes. L'équipage s'étoffe et accueille de nouvelles recrues avec lesquelles Holden se sent moins à l'aise. Faut dire qu'ils étaient habitués à voler à 4 depuis des années et il a un peu de mal à les considérer, à l'instar de Naomi, Alex et Amos, comme des membres de sa famille. Personnellement, j'ai été très contente de cette légère modification, ça apporte un renouveau à quelque chose qui devenait peut-être trop familier et répétitif, d'autant que j'aime énormément les deux personnages qui sont venus se greffer à l'équipage et je trouve que c'est une idée géniale.

Histoire d'en rajouter un peu, les auteurs ont choisi ce moment pour sortir quelques personnages, présents depuis le début. Oui, je parle bien de morts tragiques, et je sais que ça choque mais : ah, ça fait du bien ! Ca renouvèle complètement le paysage social et politique, le moment est pertinent, c'est bien choisi, et ça donne à l'histoire globale de la série en général la poussée suffisante pour amorcer un virage intéressant.

La fin ne ressemble pas à celle du tome précédent, qui m'avait rendu quasiment hystérique, mais elle n'en est pas moins bonne. C'est une nouvelle ère qui commence pour l'intrigue et le titre de la série prend là tout son sens. Parce que j'ai le sentiment que c'est vraiment à partir du prochain tome que commencera la véritable expansion.

Pour conclure
Ma note : 18/20
Personnages préférés : Amos et Bobbie, les indétrônables, mais aussi Michio Pa et Clarissa Mao.
Personnages bof : Holden (décidément, le pauvre, j'ai pas d'atomes crochus avec lui), Marco Inaros.
La fin : j'ai super méga hâte de voir vers quoi tout ça va nous mener !

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Je tiens à vous rassurer : malgré la complexité, malgré l'arrivée et le départ de certains personnages qui, finalement, ne sont jamais les mêmes hormis quelques têtes, tout est parfaitement fluide. J'ai lu chacun des tomes après un an d'attente puisque la série est en cours de publication, et à aucun moment je n'ai eu de problèmes pour me souvenir de l'intrigue globale et des personnages secondaires récurrents.

Voilà, maintenant je peux mettre la fameuse image du coup de cœur !




Parlons adaptation maintenant.
Car oui, SyFy a pris le pari d'en faire une série télé. Et j'ai eu les fois, sa mère ! J'avais peur de tout : des décors carton-pâte, que cette superbe intrigue soit bâclée, que les acteurs incarnant mes personnages préférés ne me plaisent pas...

Comme je suis curieuse de tout, j'ai quand même regardé (les yeux à moitié fermé) et toutes mes craintes se sont envolées ! (elle a même réussi à me rendre Holden sympathique dès le début)

Aujourd'hui, cette série est l'une de mes préférées et j'attends très impatiemment la saison 3.



Trailer de la saison 1
Diffusée en décembre 2015 et janvier 2016
10 épisodes


Trailer de la saison 2
Diffusée en janvier 2017
13 épisodes

Tralier de la saison 3
Diffusée en avril 2018
13 épisodes



Allez, je vous laisse sur ses entrefaites :
Des bibliothécaire avec des flingues. Excitant nan ?
Coup de cœur sur le film "A Werewolf Boy"
Tiens, ça faisait longtemps !

02/03/2018

De l'art de tout faire basculer en un épisode.

Le City Hunter, que je connaissais surtout sous le nom de Nicky Larson, était mon héros quand j'étais gosse (avec Batman, Robin des Bois et Zorro). Alors forcément quand ça touche de près ou de loin à ce gars je suis un peu chatouilleuse. C'est sans doute pour ça que je me lançais là-dedans avec un peu d'appréhension, d'ailleurs je crois bien que c'était la première fois que je commençais un drama en ayant vraiment peur (d'autant que je venais d'avoir une grosse déception juste avant avec "Moon Lovers" que j'ai même pas regardé jusqu'au bout)

Heureusement, ça s'est bien passé !



C'est le huitième que je regarde, mine de rien. Sans déconner, ces trucs-là c'est vraiment une drogue.

Comme "W", ce drama n'est pas un coup de cœur mais je tiens quand même à en parler car le scénar était vraiment bon et certains personnages avaient une psychologie vachement intéressante. Le problème, là aussi, ça a été le jeu des acteurs.

Le premier, et non des moindres, c'est Lee Min Ho, qui incarne Lee Yoon Sung.
Ce personnage est génial ! Non seulement il est complexe mais en plus il évolue, se découvre et change d'une façon qui m'a totalement séduite tout le long des épisodes. Il est tiraillé entre ses désirs de vengeance et l'idée que tuer n'est pas forcément la solution. Pour le coup, c'est vraiment un Robin des Bois moderne et la population ainsi que les journalistes ne tardent pas à le surnommer, grâce à ses actions, City Hunter.
Malheureusement pour moi l'acteur n'avait clairement pas le charisme pour incarner un tel personnage ! Ça n'a pas collé du tout de mon point de vue. Il était assez bon dans les scènes légères, romantiques, et drôles aussi parfois, mais à la moindre intensité plus dramatique tout à coup il n'y avait plus personne. Une statue de cire, le mec. Et les émotions coco, c'est pas pour les bulots !
Ah, et j'ai pas aimé le style vestimentaire qu'ils lui ont foutu en plus de ça (bien sûr que si c'est important, oh !)
Vous l'aurez deviné, il m'a déçu. Pourtant, il a du talent, je le reconnais, mais pas pour ce genre de drama ! À mon avis dans une comédie romantique il doit être au poil mais là c'était pas pour lui, et c'est vraiment dommage.
Petit point positif quand même : il bouge vachement bien. Il s'en sortait pas mal avec les chorégraphies de combat hormis que, encore une fois, son visage n'exprimait rien.


La seconde c'est Park Min Young dans le rôle de Kim Na-Na.
Au début, elle me plaisait beaucoup. Elle s'insère dans le scénario avec une grosse dynamique (elle arrive et elle casse la baraque en gros). J'ai aimé l'image de cette garde du corps forte, déterminée, qui ne baisse pas les bras, de même que son histoire personnelle qui fait d'elle une sorte de trait d'union entre les autres protagonistes qui leur permet de se rencontrer. Mais après, patatra ! Elle se casse royalement la gueule. J'admets qu'arrivée à un certain point l'histoire ne lui permet pas de garder la même place et elle est obligée de s'effacer face aux événements. Elle devient plus passive et ça m'a beaucoup frustrée ! Elle avait un super bon potentiel, pourtant.
Par contre j'ai beaucoup aimé l'actrice. Elle a fait son maximum malgré la ligne de son personnage, elle s'est accrochée avec ce qu'elle pouvait et elle m'a émue à plusieurs reprises. De toute façon, depuis "Healer", je sais que je l'adore !


Ce qui est chouette c'est qu'ici aussi les personnages secondaires étaient intéressants.

Je ne peux pas ne pas parler de Lee Jin-Pyo/Steve Lee, incarné par Kim Sang Jun.
C'est également un personnage à la psychologie géniale ! Il est totalement insensible, n'est motivé que par la rancune la plus terrible et, contrairement à Yoon Sung, n'éprouve aucun scrupule à tuer. Je pense qu'il était mon préféré. Tout semble tourner autour de sa seule détermination, il va mener le jeu avec une froideur qui me plaisait beaucoup, sans compter que, selon moi, il accomplira la vengeance la plus parfaite et la plus cruelle de toute (mais non je ne spoile pas !)
Mais bordel à queue, l'acteur avait également certains problèmes émotionnels ! D'accord, l'expression farouche et constipée ça colle bien à ce genre de personnage, mais ça aurait été pas mal de varier un peu ! Comme l'autre, une statue. Au début j'aimais beaucoup mais au bout d'un moment ça m'a ennuyé. Vraiment dommage.


Et il est impossible d'oublier Lee Joon-Hyuk et son personnage : le procureur Kim Yoong-Joo.
Son rôle c'est celui, classique, de cet homme qui va lui aussi s'intéresser à l'héroïne pour mettre des bâtons dans les roues du héros (il y en a un comme lui dans tous les dramas, c'est comme ça). Enfin, au début. Il me plaisait bien à ce moment-là parce que ça lui donnait un côté séducteur maladroit pas dégueulasse et une complexité sympa. Malheureusement c'est rapidement gommé et il devient un homme qui ne vit que pour son travail, qui fonce dans le tas, et n'a très vite plus qu'une idée : arrêter le City Hunter. Dommage ! Vraiment, vraiment dommage ! Ce personnage a fini par me décevoir, par devenir assez creux, par manquer de profondeur. Jusqu'à un léger sursaut, avant la fin. Bref, avec lui j'ai joué au yo-yo quoi.
Comme avec l'actrice, son jeu était par contre génial. Je crois que c'est celui, de tout le casting, qui a su donner à son personnage une multitude d'expressions, allant du séducteur au cafouilleur, avant de repartir sur l'homme déterminé et têtu.


Bien évidemment il y a autour d'eux un foisonnement d'autres gens sympa et eux aussi plutôt bons, mais si je vous les présente tous vous allez vous barrer en courant.

Parlons de l'histoire maintenant (oui, il serait temps)
Tout commence en 1983 lorsqu'un commando de 21 soldats est envoyé en Corée du Nord pour une mission qui doit rester secrète. Parmi eux, il y a Lee Jin-Pyo. Et il sera le seul survivant, tous les autres ayant été éliminés sur ordre de cinq hommes du gouvernement sud-coréen, qui décident d'abandonner cette mission et, pour n'en garder aucune trace, ordonneront l'élimination de tout le commando.
Peu de temps après, un nouveau-né est volé à sa mère.
On le retrouve des années plus tard en Thaïlande. Il s'appelle Yoon Sung et est entraîné durement pour devenir le parfait homme d'action, le parfait tueur. Celui qui se charge de cette violente éducation, c'est Jin-Pyo, bien décidé à venger ses camarades.
Des années passent encore et Yoon Sung, alors âgé de 27 ans, est enfin de retour en Corée, bien décidé à accomplir ce que son père adoptif attend de lui. Sauf que ça ne va pas forcément se passer comme prévu, notamment lorsque Kim Na-Na croise sa route.
Mais pourquoi Lee Jin-Pyo a choisi tout spécialement Yoon Sung pour sa vengeance ? Qu'est-ce que ça cache exactement ?

J'ai grave adoré ce scénario ! En plus, vous l'aurez compris, c'est une adaptation hyper libre du City Hunter d'origine de Tsukasa Hojo (qui ne sert en fait que de référence puisqu'il s'agit d'un surnom)
Le fait que Yoon Sung ait cinq ennemis à traquer permet de tout redynamiser presque à chaque fois. Dès qu'il s'intéresse à l'un de ces hommes c'est un nouveau secret qui se dévoile, un nouveau but à atteindre, une nouvelle situation à gérer. J'étais vraiment scotchée, sans compter que ça justifie totalement et très bien les changements qui s'opèrent en lui, de même que certains rebondissements.
Quant à la fin, bien que je l'ai trouvé précipitée après que ça ait traîné en longueur dans les épisodes que la précède (mais c'est toujours ce que je ressens dans les dramas de 20 épisodes, ceux de 16 et moins me font rarement cet effet de "rallonge") j'ai vraiment beaucoup aimé. Certaines décisions étaient très judicieuses de mon point de vue, c'était parfois choquant mais audacieux (des prises de risque que je n'avais jamais vu dans aucun drama jusqu'ici par exemple) et j'ai apprécié cette petite originalité. Je crois que pour moi c'est clairement l'un des points forts et c'est d'ailleurs ce qui se passe dans l'un des derniers épisodes qui m'a décidé à faire cette chronique. 


Bon, s'il y a du plus, il y aussi du moins, vous vous en doutez. Ce que j'ai trouvé très moyen, c'est la romance. Dans Healer elle était vraiment bonne, mais ici elle ne s'assume pas. Ils font un bon duo de castagneurs, Na-Na étant une bagarreuse presque autant que Yoon Sung, mais comme couple, ça ne l'a pas fait à mes yeux. Sans oublier que celui qui est censé tenir le rôle de rival est un peu pâlot.

Je précise que ce schéma très répétitif d'un drama à l'autre de la nana coincée entre deux beaux gosses m'agace, mais je préfère autant que ce qui m'énerve soit bien traité, plutôt que mal (ouais, et en plus j'ai des exigences !)

C'est vraiment très chiant que ça n'ait pas fonctionné, parce que ces deux gars qui se font face avaient une super dynamique ensemble ! Très différents mais finalement assez semblables sur certains points, du genre à aimer se provoquer, ils faisaient des rivaux au poil !


L'un dans l'autre, j'ai passé un très bon moment à regarder ça, je vous le conseille fortement, ne serait-ce que pour ces super surprises que réserve le scénar et la petite touche d'originalité.

Allez, autant l'avouer, en plus les deux gars sont franchement canons !

Concernant les OST j'ai retenu Sad Run, entièrement instrumental, qui m'a vraiment plu, sinon "It's alright" m'en a foutu plein les esgourdes par moment.

Comme d'habitude, je finis avec une petite vidéo, un trailer FMV vraiment bien foutu. J'ai pas trouvé l'officiel. Je pense que c'est parce que le drama date de 2011 (à croire que ça fait un siècle !) Comme d'hab, ça spoile un tantinet, à vous de décider.