23/05/2018

Me creuse la tronche depuis un quart d'heure pour trouver un titre à ce foutu article, et finalement : merde.

Ouais, je commençais un peu à perdre patience (un peu, un peu...) mais ça c'est à cause de la grosse déception que j'ai eu avec "The innocent man" dont je parle brièvement dans le fourre-tout et je commençais à désespérer de ne pas trouver de drama qui me plaise vraiment beaucoup trop. Parce que bon, la dernière fois c'était avec "Angry Mom" et ça date quand même du mois de mars.

Et tout à coup, sans raison vraiment valable, juste parce que le synopsis était totalement différent du précédent que j'avais tenté, j'ai décidé de le regarder, lui, ce fameux NOUVEAU COUP DE COEUR !! (je suis tellement joie que je le fous en majuscule putain)

Allez, je vous présente :


J'avais donc décidé de partir sur du fantastique. C'est le genre qui me plaît le plus à la base avec le policier, donc j'ai opté pour celui-là. J'avais pris un risque avec "The innocent man" (je l'ai vraiment vomi celui-là, c'est dingue !) et franchement j'avais pas envie de continuer les expériences. Grand bien m'en a pris. Comme quoi des fois, faut savoir revenir vers sa zone de confort. Et je crois que si ça a si bien marché avec lui, c'est parce que c'est aussi très historique, et mélanger ces deux genres, quand c'est bien foutu, ça donne un truc dingue !

Je vais vous expliquer tout ça en commençant par vous parler de l'histoire cette fois :

"Han Se-Ju est un jeune écrivain au succès planétaire. Un jour, il se retrouve propriétaire d’une mystérieuse machine à écrire, envoyée pour lui depuis Chicago. D’étranges visions commencent alors à le hanter, ce qui ne facilite pas sa vie déjà éprouvée par la folie de certains de ses fans et la menace imminente d’un burn-out. L’une de ses admiratrices de longue date, Jeon Seol, va bientôt se retrouver mêlée aux tribulations de son idole, mais aussi à ces fameuses visions… Ou serait-ce des souvenirs d’une vie passée ? Catapultés au cœur de leur histoire et de l’Histoire avec un grand « H », nos héros devront osciller entre un présent ponctué de désillusions et un passé placé sous le signe de l’occupation japonaise des années 1930. À eux d’écrire l’histoire. Littéralement."
(j'ai chopé ça sur dramapassion)

C'est mon douzième drama et mon deuxième fantastique, le premier étant "W-Two worlds" qui n'était vraiment pas loin du coup de cœur. Concernant l'historique, j'avais déjà fait mes armes avec "Hwarang" et "Moon lovers", un bon et un très moins bon (tous deux également présents dans le fourre-tout) mais l'époque n'était pas du tout la même et je pense que ça n'est pas anodin à ma plongée tête la première dans cette histoire. Je ne dis pas que l'époque exploitée dans les 2 autres ne m'intéresse pas ou n'était pas bien gérée, je dis juste que j'ai trouvé la Corée des années 30 plus audacieuse.

Vous le savez peut-être pas, mais ce que ce pays a vécu est encore très présent dans l'esprit des coréens aujourd'hui : l'occupation japonaise. Alors quand c'est traité dans un drama, un film ou autre, à mon avis faut le prendre avec des pincettes et ne pas louper son coup. Voilà pourquoi audacieuse. Ensuite, ce n'est qu'une question d'affinité pour moi. Si ça m'a davantage transporté qu'une histoire se déroulant au 6ème siècle, ça me regarde (nan mais !)


Du coup je ne vous cache pas que j'ai préféré ce qu'il se déroulait dans le passé. C'était plus intense, plus sombre, un peu plus authentique aussi. Le reste était également très bien, quoiqu'un peu trop romantique parfois et certaines scènes m'agaçaient, mais le tout, cette coupure entre la gravité des événements passés et la légèreté de ceux du présent étaient formidables !

Les réalisateurs et scénaristes ont su doser ça à la perfection, c'était parfois juste assez long pour amener la curiosité à son maximum, et quand les deux se télescopent c'est succulent !

Il y a un autre point hyper positif dont je ne peux pas ne pas parler : l'humour ! Comme dans "Angry Mom" c'était parfois tellement inattendu que j'éclatais de rire et ça apportait une bouffée d'air frais à des scènes qui en avaient bien besoin sans jamais tomber dans l'excès ni le ridicule.

Bon, maintenant il y a aussi du négatif hein, ça ne peut pas être parfait (surtout pas avec moi, j'aime tellement râler !) J'ai trouvé qu'ils donnaient, parfois, une version bien trop édulcorée et clichée de la vie d'auteur. J'en levais les yeux au ciel, par moment. C'est vrai que j'ai pas énormément de points de comparaison, et je suis pas vraiment une experte, mais faut savoir garder un pied dans la réalité quand on aborde ce genre de métier.

C'était toutefois contrebalancé par quelque chose que j'ai adoré voir aborder : le burn-out. L'auteur n'est pas une machine qui peut produire à l'infini des histoires qu'il écrira toujours en un temps imparti, ni même garantir qu'elles soient bonnes, et il se peut, à cause de trop de pression ou simplement de l'esprit et de la créativité qui disent "stop", qu'un jour il craque et flanche. On appelle aussi ça le syndrome de la page blanche (j'espère que je vous apprends rien !) L'un des personnages en est ici victime et la façon dont c'est traité m'a beaucoup plu, à la fois avec beaucoup de second degré et beaucoup de sérieux. Oui, ça m'a touchée.


De fait, au-delà de tout le mystère du scénario, des événements qui s'enchaînent et donnent toute une dynamique extra (il se passe toujours quelque chose, même si ça nous paraît anodin ça révèle toujours son importance) et des relations qui se nouent et se dénouent, j'ai trouvé qu'il y avait une très belle réflexion sur le besoin de créer, l'envie de créer, tout ce que la créativité peut avoir de libérateur mais aussi les chaînes qu'elle peut nous mettre aux pieds. Que ce soit pour l'écriture en particulier, car il en est question dans ce drama, que pour tout autre chose créative. 

C'est là que j'en viens à la psychologie des personnages. Tout était vraiment bien travaillé et poussé. Pas un seul n'a été sous-exploité ni ne m'a agacée. Même le plus petit personnage secondaire a son développement. Franchement, bravo aux acteurs ! D'ailleurs, il serait temps que je vous les présente :

Yoo Ah-In joue Han Se-Ju. Les débuts ont été difficiles, je n'étais pas certaine d'apprécier sa façon d'incarner cet auteur blasé et imbu, je le trouvais un peu limité. Finalement, grâce à son jeu son personnage s'est révélé et il fait partie de ceux qui ont le plus (et le mieux !) évolués. J'ai réalisé qu'il avait une grande diversité d'expressions quand les scènes du passé sont arrivées et il m'a vraiment impressionnée. L'acteur s'est dévoilé petit à petit, limite avec un peu de timidité et j'ai adoré son installation brusque suivie d'une évolution lente, toute en finesse. Ses sourires, tout particulièrement, étaient extra !
Le personnage en lui-même est l'un des plus complexes. Son passé est assez dur et ne se dévoile pas immédiatement, il était réellement très intéressant.
L'un de mes préférés assurément.


Ça c'est Lim Soo-Jung, dans le rôle de Jeon Seol. Contrairement à Se-Ju je l'ai aimée tout de suite. Elle est pétillante, dynamique, un peu bizarre et déterminée… elle m'a beaucoup fait penser à Yeong Sin, de Healer. Le soucis c'est que je n'ai pas vraiment été séduite par son "évolution" (oui, entre guillemets, parce qu'on pour moi elle a plutôt régressé…), elle finit par devenir assez geignarde, quelque peu capricieuse et même plutôt passive. Heureusement l'actrice ose beaucoup avec ses expressions, elle m'embarquait quoi qu'il arrive grâce à son énergie.
Là aussi c'est un personnage avec un passif assez dur et c'est par son biais que le mystère arrive, la jeune femme étant victime de visions bien avant Se-Ju. Elle apporte avec elle le passé et son arrivée dans la vie de cet écrivain à deux doigts de la dépression va tout chambouler.



Ko Gyung-Pyo incarne Yoo Jin-Oh. Il arrive quelques épisodes après les deux premiers mais s'impose très vite comme l'une des figures les plus importantes de l'histoire. Il apporte à lui tout seul pratiquement tous les gags et tout l'humour et sa façon de sourire et de jouer les troubles-faits était géniale ! Bon, il n'évolue pas des masses mais ça n'a pas d'importance, car il n'en a finalement pas vraiment besoin. Il n'est pas là pour ça. C'est difficile de parler de lui sans risquer le spoil alors je ne vais pas plus loin, ou alors juste pour dire que son histoire personnelle m'a beaucoup touchée et émue. L'une des lignes les mieux développée sans doute (beaucoup de révélations le concernant me laissait sur le cul !) amenant avec elle tout le côté fantastique du drama.
L'interprétation de l'acteur est au poil, quoiqu'un peu figée parfois et il semble avoir un jeu moins diversifié mais ça collait à son personnage alors c'était sans doute nécessaire.

Le soucis quand tous les personnages secondaires sont chouettes, c'est que du coup t'as envie de parler de tous, mais l'article est déjà hyper long, ça fait des jours que je suis dessus, alors je vais me contenter de vous dire qu'ils valent tous le détour, foncez donc voir ce putain de drama de ouf ! … Bon, mention spéciale quand même à Baek Tae-Min, personnage troublé et effrayant parfois malgré quelques choses un peu "clichées" et Gal Ji-Seok, éditeur sans scrupule toujours excité comme une puce aux réactions toujours excessives et très drôle, sans oublier Ma Bang-Jin, la meilleure amie de Seol, que j'ai juste trouvée trop adorable et qui joue les deux rôles complexes de mauvaise et bonne conscience auprès de sa pote.

Quand la dimension fantastique de ce drama s'est révélée, liée à l'historique et la romance, j'étais stupéfaite. Rien ne laisse présager ça, sincèrement. Je me dirige généralement vers ce genre de thème avec prudence (thème que je ne vous dévoilerai pas, nananère !) car, même si j'apprécie beaucoup, la façon dont c'est traité me déçoit souvent, mais là je crois que c'est ce que j'ai vu de meilleur jusqu'ici !

Ah, j'ai failli oublier ! Et les OST alors ?

Ils sont tous superbes. Tous sans exception. Il y en a évidemment quelques-uns, comme Satellite et Writing our Stories que j'ai préféré, mais dans l'ensemble j'ai tout aimé. Ils vous embarqueront comme l'histoire, j'en suis sûre !!

Et maintenant, un petit trailer pour finir bien :


(ouais je sais, il est court. Si vous voulez vous en avez un plus long ici, mais faites gaffe ça en montre pas mal)

Puis une image trop cool et je vous laisse en vous disant : putain, j'ai tellement kiffé ce truc que je suis sûre que j'ai zappé plein de choses dont je voulais parler !!!

18/05/2018

Voilà qui voilà ?

Et je suis déjà en retard, nom d'une chiasse !!!!

Elle est contente ! Parce que la dernière fois qu'elle a pu participer, c'était en juillet 2017... ensuite, ça n'a été que des contre-temps, de la vie sociale, et un oubli. Ouais, honte à moi, il m'est arrivé de zapper le Week-end à 1000 !

Bon, au bout d'un moment le principe vous le connaissez (mais si, même toi là-bas au fond t'as déjà entendu parler de ça) et de toute façon il est pas difficile : essayer de lire 1000 pages en un week-end de vendredi 19h à dimanche minuit. Ouais, je suis déjà en retard, ça a déjà commencé et j'ai pas lu une ligne.

Comme il m'arrive d'être organisée je me suis préparée une petite PALuchette :


Exactement comme mes participations précédentes, on constate que j'ai surtout choisi des livres courts. J'y arrive mieux comme ça.

La dernière fois j'ai réussi en dépassant même les 1000 et si vous regardez bien, je vais essayer la même chose cette fois. Qui ne tente rien n'a rien ! En vrai je suis méga mal barrée, 2 heures que ça a commencé et j'ai pas ouvert un bouquin, sans compter que demain va être une journée chargée. Mais bon, quand on est dingue on l'est jusqu'au bout !

Et vous, vous participez ?

Update du dimanche 20 mai à 20h21
(plus ça va plus je finis tôt ou c'est moi ?)

Bon cette fois pas de photo, parce que j'ai arrêté le délire du BuJo, le truc des procrastineurs par excellence, pis j'ai eu la flemme de faire un joli truc alors j'ai juste fait une liste toute pourrie, je vous l'épargne !

Mais je vous fais quand même une récapépète :

Vendredi à 23h : 87 pages lues. Ouais, ça démarrait mal, j'avais vraiment du mal à me lancer, sans trop savoir pourquoi.
Samedi à 19h : me suis bien rattrapée là avec 444 pages lues et 3h après j'ai réussi à dépasser les 500.
Samedi à minuit : 609 pages lues. Ouais, une fois lancée j'avais du mal à m'arrêter, limite si j'étais pas partie pour faire une nuit blanche si quelqu'un ne m'avait pas tiré les oreilles.
Dimanche à 11h : 680 pages lues. J'ai repris doucement, installée dehors sous le soleil avec le chien.
Dimanche à 13h : 711 pages lues. Je commençais à me dire que c'était faisable.
Dimanche à 17h30 : 819 pages lues.
Dimanche à 20h : 1013 pages lues, badaboum !

Les dernières fois j'étais toujours hyper motivée dès le début et je commençais toujours avec un nombre de pages assez dingue, là j'ai fait l'inverse et ça marche aussi. J'ai même l'impression que ça marche mieux !

Et les livres alors ?

J'ai commencé avec "Le songe d'une nuit d'été", auquel j'ai strictement rien bité ! Shakespeare et moi de toute façon ça fait quarante-douze, mais cette lecture m'a également permis de valider le livre du mois de ce challenge-là.
J'ai enchaîné avec "Quand souffle le vent du nord", une comédie romantique sympathique avec laquelle j'ai passé un bon moment, mais rien de vraiment marquant. J'ai surtout aimé quand ils s'engueulaient en fait, je trouvais ça très drôle. Et la fin est cool, ça mérite d'être notifié.
J'ai rapidement lu "La bonne fortune de Mr Ma". Le contexte historique était chouette mais c'est trop fade pour mériter un commentaire plus long que ça.
"Le convoi de l'eau" est certainement celui que j'ai le plus aimé. Très beau, contemplatif, immersif, avec des personnages marginaux et un contexte là aussi intéressant, sans oublier quelques moments un peu zarbes qui me plaisaient bien.
L'avant-dernier est "Le brigand bien-aimé", une sorte de réécriture de contes classique du genre Grimm mais au far-west, l'auteure semble avoir pris plaisir à foutre une méchante marâtre et sa belle-fille naïve au milieu des indiens. C'était sympa mais là encore rien d'inoubliable.
J'ai terminé avec "Lovely teacher" tome 3, tranquille. Pas indispensable. Les deux premiers étaient déjà pas mal répétitifs mais là l'auteure s'est clairement pas renouvelée et je me suis ennuyée.

Ouais, en grande majorité des lectures décevantes donc. Durant mes deux premières participations l'an dernier il y avait au moins 2 ou 3 bouquins qui m'avaient vachement plu, et même quelques chroniques si je me souviens bien (comme avec "Peur express" par exemple) mais là non et je dois avouer que ça me fout un peu les boules.

Mais bon, on ne peut pas toujours tout avoir non plus : à la fois le talent de terminer avec 4h d'avance sur l'horaire et la satisfaction de tomber sur des pépites. Et si la prochaine fois je faisais autrement ? Et si, plutôt que de choisir plusieurs livres courts, je prenais un ou deux gros pavés ? Je devrais tenter ça.

Ah oui, et pour ce qui est de "Peter Pan", une fois que j'ai vu que j'avais atteint les 1000 pages j'ai arrêté, donc je le refous dans ma PAL. Ce sera pour la prochaine fois !

Bon, après avoir bien lu tout ça je m'en vais regarder une petite série gay pas dégueulasse. Et des bizes tout le monde !

11/05/2018

Il était une fois une Syl qui se prend une grosse baffe !

Tous les ans, à chacun de mes Bilan/Objectifs, je fais une liste de livres déjà lus, adorés, que j'aimerais relire. La plupart parce que je ne m'en souviens pas trop, outre le ressenti global, et les autres parce que c'est l'inverse : j'aime à fond, je sais pourquoi et j'ai envie de me régaler avec un livre qui me plaira forcément !

Mais j'y arrive pas toujours. L'an dernier j'en ai relu aucun, alors que l'année d'avant je m'étais rebouffé la série de "L'Héritage" de Paolini et, en gros, j'avais nettement moins aimé qu'à ma première lecture qui datait de 10 bonnes années.

Bah là, viens de m'arriver la même chose, et non seulement c'est con, mais en plus ça me gave un brin.

Éditeur : Gallimard
Collection : Folio
Parution : 2003
Pages : 370

Résumé :
Dans sa forteresse d’Inuyama, l’impitoyable seigneur Iida Sadamu, du clan des Tohan, assure sa protection grâce au “parquet du rossignol” qui conduit à sa chambre. Construit avec un art consommé, ce parquet chante au moindre effleurement d’un pied humain. Aucun assassin ne peut le franchir sans qu’Iida l’entende…
Au XVIème siècle, dans un Japon médiéval mythique, le jeune Takeo grandit dans un village tranquille, au sein d’une communauté qui condamne la violence. Mais cette communauté est victime de persécutions, et les habitants du village de Takeo sont massacrés par les hommes d’Iida. Sauvé et adopté par sire Shigeru, chef du Clan des Otori, le jeune garçon se trouve plongé dans un univers d’intrigues et de luttes violentes entre les clans de ce Japon féodal.
Animé par son désir de vengeance et son devoir de loyauté, transporté par l’intensité de son amour pour la belle Kaede, Takeo devra trouver sa propre voie.
Sa quête le conduira derrière les murailles d’Inuyama, où il devra franchir le parquet du rossignol… cette nuit-là le rossignol se taira-t-il ?


Tout s'est plutôt bien passé durant, disons, le premier tiers du livre. Ensuite, ça a été la chute.

Genre une terrible chute libre jusqu'au crash le plus douloureux qui soit.

Je remets dans son contexte : l'univers est celui d'un Japon féodal mâtiné de fantasy, avec de l'aventure, des mystères, une vengeance, un peu de magie, des personnages qui apparaissent charismatiques quand on les rencontre et puis la construction en elle-même a déjà fait ses preuves. Mais si, vous voyez ce que je veux dire ! Celle d'un jeune garçon qui perd tout avant d'être pris en main par un mentor qui va lui redonner l'espoir, lui offrir un but, une quête initiatique, toussa. Genre c'est comme ça qu'est construit Star Wars par exemple, ou Harry Potter ou encore, histoire de pas perdre le fil de ma démo : "Eragon".

Donc bon, le début ça marchait bien pour moi ! D'autant que je gardais un très bon souvenir de ma première lecture, faite 9 ans plus tôt. J'ai ressorti le bouquin de ma bibliothèque, qu'il n'avait jamais quitté, c'est dire ! (Ceux qui me connaissent bien savent que je garde rarement les livres, sauf si je les ai vachement adorés) J'étais contente que mon ressenti soit globalement le même. Takeo me plaisait beaucoup, Shigeru m'a tout de suite séduite comme la première fois, et Kaede me laissait vaguement indifférente, comme la première fois aussi (moi et les personnages féminins, hein, c'est compliqué)

Pourquoi ça a cassé alors, et à quel moment ?

C'est trop lisse. En fait, j'ai fini par me rendre compte que ce livre ne se démarquait en rien d'autres qui étaient bien meilleurs. Je ne dis pas qu'il est nul. Il est bourré de qualités, très bien écrit (et traduit aussi, ça joue faut pas l'oublier) et distrait efficacement.

Oui mais voilà, pour moi ça ne suffit pas. Les gentils sont trop gentils, sans beaucoup de défauts (mis à part un léger entêtement de la part de Shigeru qu'il semble transmettre à Takeo) et les méchants très méchants, sans grisaille. Des personnages qui ont, pour moi, manqué de profondeur ! Et puis les trahisons qu'on voit venir grosses comme des 35 tonnes... nan le mieux c'est que j'en parle pas de ça !

Le problème est là : je l'ai lu il y a 9 ans, à une époque où je commençais seulement à découvrir le bonheur de me passionner pour la lecture (oui, c'est quelque chose qui m'est venu assez tard) Cette série fait donc partie des premières que j'ai découvert dans ce genre. Depuis, j'en ai lu bien d'autre ; des univers qui offraient bien plus d'horizons que ce "Silence du Rossignol", des histoires bien plus originales, qui savaient se démarquer par ce qu'elles apportaient de nouveaux. Avec les Otori, c'est trop convenu, vu et revu. Rien de neuf pour moi quoi.

J'ai aussi senti quelque chose d'étrange, comme si l'auteure n'avait pas assumé le côté quelque peu jeunesse de son livre par cette construction dont je vous parlais et les facilités. Du coup, elle a rajouté des choses assez crues, notamment dans la violence et le sexe qui, de mon point de vue, cassait complètement le style.

/!\Attention spoilers/!\
Le pire de tout je crois ça a été la rapidité de certaines choses qui, selon moi, demandent normalement du temps. Du coup, c'était fade alors que ça aurait pu apporter quelque chose de bien plus développé ! L'initiation de Takeo a été la première. Le gamin est un paysan ignorant pendant les 15 premières années de sa vie, et boum, tout à coup il se découvre des dons par dizaines, se révèle patient, un tueur unique de par son ascendance, avec un grand sens de l'honneur ? Non. Pourquoi ne pas s'attarder un peu sur son apprentissage ? Lui et Kaede se regardent dans les yeux une fois et tout à coup leurs âmes sont liées, ils sont amoureux jusqu'à la mort ? Non plus. Pourquoi ne pas les confronter un peu avant, créer un face à face autre que le "ouah elle est trop belle !" ? J'ai pas compris comment ni pourquoi ils tombaient amoureux, ça a été foutu dans le bouquin là, au milieu, comme un chien laisse sa crotte sur les pavés. Et ça me met en boule !
/!\Fin du spoil/!\

Est-ce que je prends le temps de parler de la fin que j'ai trouvé précipitée et où j'ai pas pu m'empêcher de me dire : "tout ça pour ça ? Mais c'est du réchauffé !!!" Ouais ? Nan, on va éviter.

Le plus bizarre dans tout ça, c'est que ça marche. Je suis allée jusqu'au bout parce que les pages défilent malgré les choses qui vont trop vite coupées par des descriptions de paysage qui se répètent un peu. Ça se lit, quoi. En vrai j'en attendais peut-être trop.

Néanmoins, je ne perds pas espoir ! Il se trouve que je ne me souvenais absolument pas de ce premier tome, tout ce dont j'étais sûre c'était que la série entière (5 livres en tout donc) m'avait beaucoup plu, mais l'histoire de ce bouquin-là m'était totalement sortie de la tête, je n'en avais vraiment aucun souvenir. Je me dis que si j'ai tant aimé la série dans son ensemble, c'est certainement parce qu'elle gagne en maturité stylistique et scénaristique (ouais je sors les grands mots, ça rigole plus !) au fil du temps.

Vous avez bien compris : je ne vais pas baisser les bras et lire les autres. Alors prenez garde, vous allez en bouffer du Otori !

D'autres avis sur
https://www.livraddict.com/biblio/livre/le-clan-des-otori-tome-1-le-silence-du-rossignol.html


Le truc le plus cool en fait dans toute cette histoire, c'est que je l'ai lu en commun avec une pote ! J'aime beaucoup les lectures communes et on a échangé nos ressenti au fur et à mesure de notre avancée. Le mois prochain on se fait le tome 2 ! J'ai hâte d'y être, chère amie Cyan !

Update du 6 juillet 2018
(et en vrai, il me reste quelques pages à lire pour le finir…)

Mais je peux déjà vous dire que mon ressenti est le même que pour le tome 1 : je me suis ennuyée. Voire plus, peut-être. Tous les éléments en suspens n'ont pas bougé. Rien n'a bougé en fait. Et le peu qu'il s'est passé était ennuyeux. Les personnages intéressants se sont volatilisés, ceux qui restent sont chiants. Je comprends de moins en moins pourquoi et comment j'ai pu aimer cette série il y a 10 ans !


Update du 25 août 2018
(facepalming et masochisme primaire, bonjour !)

Nan mais à ce point-là, c'est que j'aime me faire du mal ! Ce bouquin a été une horreur à lire. Alors que les précédents étaient hyper lents et parfois trop contemplatifs, voilà que l'auteure a foutu dans celui-là toute l'action, comme si elle voulait s'efforcer de tout conclure simplement parce que le mot "trilogie" ça fait chouette sur la couverture. J'avais envie de me pendre, sérieux. Je vous parle même pas de Kaede, qu'a tout simplement giclé de l'histoire ! Alors d'accord, elle m'agaçait dans les 2 premiers tomes, mais au moins elle était là !! Voilà qu'ici elle se transforme en princesse en détresse con comme un pied de table. Au secours ! Mais c'est rien comparé à Taeko. Lui, il est champion en titre de la connerie. Mais heureusement qu'un personnage malin et super utile arrive toujours pour le sortir de la mouise, parce que sinon cet abruti ce serait noyé dans sa soupe miso depuis longtemps. Puis sans déconner, c'est quoi cette fin ? Trois tomes pour que ça finisse comme ça. L'auteure se fout de notre gueule ! La tentative était bien, les idées étaient bonnes, mais putain, elle a tout foiré ! C'était de la merde, voilà. Et vous savez quoi ? Je vais quand même le tome 4. Je sais, là y'a du niveau dans le genre automutilation, mais je me dis que je suis plus drôle quand je râle sur un truc que j'ai pas aimé, et y'a pas assez d'avis négatifs sur ce blog. Je m'inflige ça pour lui. Si c'est pas beau.

Pour découvrir mes avis sur le tome 4 et le tome 5 : ici et .
Oui parce que j'ai préféré leur faire une chronique perso à chacun. Juste comme ça.

Badaboum :
Et hop, un Brontë !
Les Goonies, juste parce que je les aime.
Et puis ça.