Éditeur : Pocket
Parution : 2011
Pages : 608
Résumé :
L'Ancolie est une fleur aussi belle que toxique. Belle, à l'image de certains souvenirs. Toxique, à l'image de certains regrets. L'Ancolie, c'est aussi le nom d'un chalet perdu en pleine montagne. C'est là que vit Vincent, un homme seul et meurtri. Rejetant son passé et redoutant son avenir, il préfère vivre dans le présent. Une existence éprise de liberté qu'il consacre entièrement à sa passion pour la montagne et à son métier de guide. Jusqu'au jour où la mort frappe tout près de lui, l'obligeant à sortir de sa tanière. Aux yeux de tous, un tragique accident, une chute mortelle. Seul Vincent est persuadé qu'il s'agit d'un meurtre, que ce n'est pas la montagne qui a tué, et que les vrais coupables doivent payer. Alors, aidé par Servane, une jeune recrue de la gendarmerie avec laquelle il a noué une étrange relation, il se lance dans une quête de vérité. Une quête qui va le conduire sur d'effroyables sentiers, le confronter à ses propres démons. Une quête qui va déterrer un à un des secrets profondément enfouis au coeur de cette paisible vallée, et qui auraient dû le rester à jamais. Car si le mensonge blesse, la vérité peut être fatale...
Pas mon préféré de l’auteure, mais je l’ai quand même
préféré à « Terminus Elicius ». Il est très bon, l’écriture est toujours aussi dynamique,
pas de temps mort dans la prose, petites phrases brèves, percutantes,
poignantes, directes souvent dans l’action et l’événement. Malheureusement, un
petit truc a cloché pour moi.
Vincent est le genre de personnage avec lequel j’ai du mal,
de base. Dépressif, trahis par celle qu’il aimait il n’a rien trouvé d’autre
pour se venger que de devenir un salopard qui utilise les femmes comme des
mouchoirs. Sa douleur je la comprends, mais personnellement je trouve ça d’une
débilité profonde, je n’ai jamais compris ce genre d’attitude, et qu’il soit un
personnage fictif d’un roman n’y change rien pour moi. En bref, un choix de
l’auteure que j’ai pas vraiment compris, d’autant que ça aurait pu être
différent dans l’histoire, elle aurait pu construire sa relation avec Servane,
le principal personnage féminin, sur autre chose sans que ça change quoi que ce
soit. Alexandre, le protagoniste de « Juste une ombre » par exemple,
est totalement son opposé et je l'avais adoré.
Servane, quant à elle, m’a plu bien davantage. Elle est bien
plus complexe et secrète. Elle aussi sort d’une relation amoureuse douloureuse,
elle aussi a mal et pourtant elle a su rester digne. En ça, Vincent va beaucoup
apprendre d’elle pour se reconstruire, il va évoluer énormément et se révéler
quelqu’un de profondément seul, malheureusement il me restera très indifférent
et ça m’a clairement fait chier.
De son côté, il va également apprendre beaucoup à Servane,
plus jeune que lui. Elle est gendarme et vient d’être mutée dans le village au
cœur de la montagne. Lui il est guide, et il va lui montrer comment observer,
comment découvrir, comme s’émerveiller de cette nature indomptée qu’il faut
protéger.
Le roman s’est construit comme une sorte de voyage
initiatique intéressant plein de beaux messages et de belles intentions. L’auteure
met la nature en avant, au bout d’un moment la montagne devient l’un des
personnages principaux, elle est belle et dangereuse et par ses mots Giebel m’a
foutu dans la tête plein de magnifiques paysages qui m’ont donné envie
d’enfiler des chaussures de rando (c’est con pour moi je vis en Seine-et-Marne,
y’a que des champs tout plats ici) La relation Vincent/Servane prend le dessus
sur tout le reste, y compris l’intrigue policière.
Une jeune femme se suicide et le meilleur ami de Vincent
trouve la mort dans un tragique et étrange accident de randonnée. Pour le coup,
nous voilà dans quelque chose d’assez classique, avec une enquête sans trop de
prise de tête, des suspects, des indices mystérieux et des tentatives
d’intimidation digne d’un feuilleton télé. C’est efficace, mais venant de
l’auteure c’est surprenant.
Avec elle, j’ai l’habitude des sombres
manipulations, des psychologies torturées, des horreurs bien noires et assez
sanglantes, comme avec « Le Purgatoire des innocents », qui m’a bien
fait super peur. Ma déception vient également de là, j’ai tellement l’habitude
de trembler avec elle que je m’attendais à une histoire bien plus terrible.
C’est pourtant un très bon livre et j’ai adoré la fin. Elle a malgré tout su me
surprendre, comme à chaque fois (nan mais sérieux, j’adore les risques qu’elle
prend pour clôturer ses livres, c’est l’une des meilleures à ça sans
déconner !)
Bref, une lecture en demi-teinte. Je sais que je devrais
aimer ce livre, parce qu’il le mérite, il n’y a techniquement aucune fausse
note, le problème c’est que je voulais quelque chose de bien méchant et
douloureux comme j’en ai pris l’habitude avec elle. Un bon Giebel, mais pas
l’un des meilleurs si vous voulez trembler !
D'autres avis sur
Je viens d’aller voir « Le Roi Lion » au ciné, et
franchement ce film est d’une beauté à couper le souffle ! Il m’a aussi
permis de porter sur cette histoire un tout autre regard et… sans déconner, je
verrai plus jamais le dessin animé de la même façon maintenant !
GRRRRrrrrrrrr :
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