26/12/2018

Joyeux Noël, Banannée, pommes sautées, toussa

J'aime bien cet instant entre deux fêtes. Pile celle où on est. Noël vient de passer, on sait que le Nouvel An approche, on est dans une attente fébrile de pouvoir se bourrer la gueule sans complexe (moi, surtout, parce que je viens de découvrir le goût paradisiaque du Sauternes !) et la semaine passe sans qu'on la voit.

Alors quoi de mieux qu'un bon livre pour marquer cette petite période de façon plus prononcée ?

Editeur : Pocket
Parution : 2013
Pages : 691

Résumé :
Un labyrinthe qui cache un secret, une conteuse victorienne dont l'oeuvre a disparu, trois générations de femmes unies par une même histoire… En 1913, sur le port de Brisbane, en Australie, une petite fille de quatre ans est retrouvée abandonnée sur un bateau arrivant d'Angleterre, avec pour tout bagage une valise contenant quelques vêtements et un superbe livre de contes de fées. Recueillie par un couple, elle n'apprend son adoption que le jour de son vingt et unième anniversaire. Des années plus tard, Nell décide de partir à la recherche de son passé, en Cornouailles, au domaine de Blackhurst. À sa mort, sa petite-fille Cassandra poursuit cette quête et se rend à son tour en Angleterre afin de percer les secrets du domaine… 

Ode au pouvoir de l'imaginaire. Voilà. Techniquement je pourrais arrêter la chronique ici.

Kate Morton a un don incroyable pour nous livrer des histoires prenantes, mystérieuses, empreintes de mysticisme, matinées d'un peu de fantastique, d'historique, et surtout d'un gros secret.

C'est le deuxième livre que je lis d'elle et je ne suis pas déçue. Je ne me souviens pas exactement pourquoi je n'ai pas mis de coup de cœur sur "Les heures lointaines", et j'ai un peu la flemme de relire la chronique (j'ai la gueule de bois en même temps) donc ce sera à vous de me dire, mais là si je ne le mets pas c'est parce que je n'ai pas pu m'empêcher de trouver quelques grosses similitudes entre les deux bouquins.

Nous suivons plusieurs femmes à travers les époques : Eliza en 1900, Nell en 1975 et Cassandra en 2005, toutes trois liées par quelque chose de très fort, presque une tragédie, et des désirs communs, entre l'écriture, la recherche de la vérité et des origines, et la peinture. Toutes les trois sont des créatrices, des artistes, brutalisées, presque traumatisées par la vie, mais qui se battent tout de même. En cela, les figures qu'elles incarnent sont fortes quoiqu'un peu stéréotypées. Je dois reconnaître que l'auteure passait parfois tellement vite de l'une de ces femmes à une autre que j'ai eu du mal, au début, à me lier à l'une d'elle, je trouvais qu'elles manquaient de profondeur. Puis après je me suis souvenue que j'avais plus ou moins ressenti la même chose avec "Les heures lointaines" et, comme je le pensais, ça s'est arrangé après quelques pages. Finalement, je les ai trouvées géniales, et Cassandra en particulier.

Mais le gros point qui m'a, je l'avoue, un peu fait grincer des dents, c'est le fameux domaine de Blackhurst, château sombre noyé par les états d'âme de ses occupants à la limite de la dépression. Ca m'a énormément rappelé Milderhust, grand manoir inquiétant, étouffant, qui donnait tout le ton fantastique dans "Les heures lointaines". Les deux sont très semblables, la façon dont l'auteure se sert d'eux comme des personnages parfois à part entière aussi. Franchement, ça a un peu gâché ma lecture, parce que je pouvais pas m'empêcher de me dire parfois qu'elle les avait construit sur le même modèle. Je ne sais pas trop pourquoi ça m'a gêné, mais ça m'a gêné !

Heureusement, la force du récit, du mystère, et le poids des mots ont tout rattrapé. J'ai été happée de la même façon et par les mêmes choses qu'à ma lecture des "Heures lointaines". Je ne saurai pas l'expliquer, mais la densité de l'histoire et la complexité historique me tenaient totalement. L'époque de la fin du XIXème siècle m'a toujours beaucoup plu, et le fait que ça se passe ici quasiment en huis-clos donnait un aspect nouveau pour moi. Les chamboulements et changements semblent loin dans Blackhurst dont les habitants vivent presque repliés, en autarcie. Mais, c'est bien connu, on est toujours rattrapé par son époque.

Plus simplement, je pense que le style de l'auteure me convient totalement. Elle prend son temps, on danse d'un protagoniste et d'un flashback à l'autre, et j'aime faire preuve de patience avec elle, ses personnages, et les secrets qu'elle veut nous livrer. J'ai hâte de lire un prochain livre d'elle !

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Livre lu dans le cadre du Cold Winter Challenge !

Il est là :
CWC, 3ème !!
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6 commentaires:

  1. Réponses
    1. Alors là laisse-toi tenter, vas-y, il est top !!! :D

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  2. "la façon dont l'auteure se sert d'eux comme des personnages parfois à part entière aussi" = je vais lire ce livre !! J'avais aussi ajouté The Distant Hours (Les Heures lointaines) dans ma Wish-list quand tu en avais parlé !
    Merci pour cette chronique Gaby !! Des bisous !! <3

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    1. Je suis sûre que cette auteure te plairait tu sais :D Les Heures lointaines plus que Le Jardin des secrets je pense, parce qu'il est plus sombre et le côté gothique est plus assumé :P

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  3. je me rappelle que comme toi, j'ai eu du mal à accrocher au début, j'ai même failli abandonner, mais il fut un coup de coeur au final!!
    bonnes fêtes ;)

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    1. J'ai l'impression que c'est comme ça dans tous ses livres, d'après les chroniques que je lis. Morton est ce genre d'auteur qui prend son temps pour planter l'histoire, le décor, tout ce qui fait finalement que ses textes sont assez uniques. Faut être patiente avec elle :D
      Bonnes fêtes à toi aussi :3

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