30/03/2020

Putain d'oeillères !

Quand on lit beaucoup, comme moi, on a la chance de tomber parfois sur des livres qui nous ouvrent grands les yeux sur un sujet auquel on avait jamais vraiment réfléchi.
Et quand ça arrive, on sent qu'on est plus la même personne, et on se retrouve à remercier un livre du fond du cœur, comme s'il était vivant.
Ce livre est parmi ceux-là.
Lisez-le.
Putain de bordel à queue.



22/03/2020

The magic begins again !

Cette année je me suis lancée comme défi de ne faire aucun challenge littéraire (dit-elle en faisant comme si ça faisait pas près de deux mois qu’elle n’avait rien publié sur ce blog !) J’en fait peu à l’année, un qui dure généralement plusieurs semaines, comme le CWC par exemple, ou le PAC, avec quelques week-end à 1000 par-ci par-là, donc je ne suis pas non plus une grosse consommatrice, mais j’ai tout de même décidé de les éliminer totalement de ma vie de lectrice cette année.
Pour la simple et bonne raison que j’ai décidé de faire un challenge personnel : relire Harry Potter !

J’en avais vraiment très envie, en tout cas ça me trotte dans la tête depuis au moins l’année dernière, et en plus de ça j'ai un anniversaire à fêter ! Cela fait exactement 20 ans que j’ai lu le premier tome, que quelqu’un m’a offert pour mes 12 ans en 2000. Alors ça, si c’est pas une bonne raison, je ne sais pas ce qu’il vous faut.

Parce que je suis absolument fan des films, que je regarde très souvent (d’ailleurs le DVD du premier vient de me lâcher, je suis super vénère vous imaginez même pas comment !), je n’ai strictement rien oublié de la trame principale de l’histoire ni des événements les plus importants, mais c’est bien la première fois depuis ma première lecture que je relis les livres. Du coup, je suis toute excitée, parce que je suis certaine qu’il y a beaucoup de petites choses dont je ne me souviens absolument pas et les redécouvrir me fait grave plaisir. Les films ont beau être aussi fidèles que possible (en tout cas, ils le sont d’après mes souvenirs) c’est délicat pour un scénario de tenir à 100% des livres.
Si j’ai peur ?
Un peu. Toutes les relectures que j’ai faite depuis l’ouverture de ce blog ont viré au drame (cf : Eragon et Le Clan des Otori) mais j’ai bien plus confiance en J.K Rowling qu’en toute autre personne sur cette Terre !
Et ma relecture du premier tome me confirme que j’ai eu raison de ne rien craindre !


Relu en janvier 2020, j’ai absolument adoré ! Alors oui je l’ai trouvé enfantin, c’est écrit, certes très bien, mais également très simplement, et je pense que c’est pour ça que j’ai particulièrement aimé. Effectivement l’auteure va à l’essentiel, elle ne se perd pas en descriptions trop longues ni n’en rajoute des caisses sur les monologues des personnages et ça confère à ce texte un dynamisme génial qui nous plonge directement dans l’action et les événements. Limite si j’avais pas parfois l’impression de me trouver juste à côté de Harry, Ron et Hermione dans la salle commune des Gryffondor ou en salle de classe pendant qu’ils parlaient !
Elle présente son univers par petites touches pour le rendre compréhensible même aux plus jeunes et on en découvre tout au long de l’histoire, ce qui fait qu’on ne cesse jamais de s’émerveiller
… ni même de rire ! L’humour est pratiquement omniprésent, surtout grâce au personnage de Malefoy qui est ici absolument méchamment délicieux, j’avais oublié à quel point j’aimais ce garçon imbu et détestable (faut dire aussi que je l’apprécie pas des masses dans les films, je trouve qu’il a une tête à claque, surtout dans les premiers), sans oublier la simplicité bourru de Hagrid et les bizarreries facétieuses de Dumbledore.
Et que dire de Poudlard ? Ce château représente à lui seul un personnage, c’est un être vivant et capricieux qui possède ses secrets, son histoire et sa personnalité. Il y a qu’à voir comment il s’amuse à promener notre trio de héros d’un étage à l’autre parce que « les escaliers n’en font qu’à leur tête » !


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J’ai lu le tome 2 en février-mars 2020 et… l’émerveillement est toujours au rendez-vous !

Fort heureusement, ce tome-là est un peu moins enfantin que le premier mais écrit avec toujours cette même plume dynamique qui nous conduit exactement là où elle le souhaite sans qu’on devine pour autant la destination. Ce qui m’a particulièrement stupéfixée dans ce texte c’est que, déjà, l’auteure commençait à distiller des indices subtils sur l’avenir de l’histoire, des choses à première vue insignifiantes mais qui m’ont fait comprendre que cette dame a, d’un bout à l’autre, depuis le début et ce jusqu’au dernier point final ultime, maîtrisé son récit. La véritable sorcière, en fait, c’est elle les gars !
L’humour est toujours là, toujours grâce à Malefoy qui est vraiment absolument génial, mais aussi Ron qui devient plus attachant et Hermione moins agaçante (par contre j’ai toujours autant de mal avec Harry, même si je l’aime bien…) De facétieux Dumbledore devient mystérieux, Hagrid se dévoile et Poudlard… ma foi, le château reste fidèle à lui-même et livre, lui aussi, une part de son passé par le biais de la Chambre des Secrets. Un passé sombre, tragique, grâce auquel tout le texte en lui-même gagne en maturité. Mais pas trop, quand même, c’est toujours à destination des 11-12 ans, allons !
Ici, J.K Rowling nous prouve également que son univers n’est pas fait que de sorciers et sorcières légendaires, de baguettes magiques, de sorts et de sortilèges, mais également d’animaux, de créatures magiques qui peuvent être soient merveilleuses, soient terribles. Ici, elle nous présente Fumseck le Phoenix et le Basilic, et tous les deux, bien que totalement différents, sont absolument extraordinaires (au point que je suis incapable de dire vers lequel va ma préférence…). J’adorerais avoir une imagination comme celle-là !

Je vais continuer sur ma lancée en avril 2020 avec le tome 3. Attention, là mes attentes sont plus grandes car le film de ce tome est mon préféré, et j’ai hâte de commencer cette relecture !

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Avril 2020... J’ai enfin lu le tome 3 (en vrai je l’ai terminé le mois dernier) et on est en mai. Bordel, je suis déjà en retard !
Bonjour, appelez-moi le Lapin Blanc.
OK blague de merde.
Passons à la chronique.


D’aussi loin que je me souvienne, « Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban » a toujours été mon préféré. J’ai bouffé le film un milliard de fois sans me lasser, et maintenant je peux affirmer que même le livre (pour l’instant du moins) est celui que je préfère.
Premièrement, les choses sont un peu plus sombres. On sent ici que l’auteure commence à opérer la transition entre l’enfance et la véritable adolescence. Par exemple : Harry, Ron et Hermione connaissent leur première dispute, et à cet âge ce n’est pas évident à gérer.
L'humour unique de cette série est cependant toujours au rendez-vous, grâce aux mêmes personnages principalement (Malefoy, les jumeaux Weasley et Ron) mais on ne s'en lasse clairement pas !
On en apprend également plus sur l’histoire de Lily et James Potter, notamment les raisons de leur mort, et ça assombrit encore un peu plus l’atmosphère. C’est dans ce contexte qu’arrivent de nouveaux personnages : Remus Lupin et Sirius Black, et ça fait du bien de voir de nouvelles têtes. Bien sûr il y a eu Lockhart dans le tome précédent mais ce personnage n’a pas eu le même impact que les deux autres dans la vie de Harry.
Je me suis surprise à tout autant apprécier Lupin que Black, alors que dans mes souvenirs c’était surtout Black que j’avais aimé à ma première lecture. Je m’étais tellement habituée à la figure rassurante que Lupin incarne dans le film, à cet air si inoffensif qu’a l’acteur, que j’avais oublié qu’il puisse être à ce point… inquiétant, dans le livre. C’est un personnage en qui j’ai eu immédiatement confiance à l’écran, mais avec le bouquin je me sentais moins rassurée. Il a un petit côté dangereux en vrai que l’auteure n’a pas caché, et j’ai bien aimé !
Concernant le monde de la magie, à l’instar de Harry, Ron et Hermione, on en apprend encore un peu plus, notamment par le biais de sortilèges comme celui du Patronus, ou de créatures, comme L’Épouvantard. Et c’est toujours un plaisir d’en découvrir davantage !
Poudlard n’en finit pas non plus de se livrer, sauf que cette fois ce n’est entre ses murs. C’est pour s’en échapper ! Entre passages secrets et planques ce château est plus vivant que vivant ! On découvre aussi Pré-au-Lard, ce village 100% sorciers où je kifferai de vivre !
Bref, de la découverte et encore de la découverte, mais pas que. Comme je le disais au début, l’auteure opère ici une transition, on sent bien, dans la rédaction comme dans l’atmosphère, un peu plus sombre, qu’elle est prête à passer à la vitesse supérieure. En sachant ce qui va arriver à la fin du prochain tome, je peux déjà ici sentir les prémisses de la catastrophe. Les indices sont là, disséminés très habilement, subtils, et pourtant bien présents.
Du pur génie.

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Nous voici au mois de juillet, et je chronique enfin le tome 4, lu en juin.
Je vis dans un décalage temporaire permanent ! 

On continue la relecture de cette fabuleuse série qui a changé la vie de beaucoup de lecteurs, jeunes ou vieux, dont la mienne.
Vous savez peut-être tous que l’auteure, avec ce tome, opère un tournant important de l’histoire, surtout dans le style. Finie la magie et la naïveté lumineuse de l’enfance, et pourtant tout n’est pas encore sombre. Les moments oscillent entre légèreté, humour et amitié ; tension, gravité et dangers. Comme si, finalement, l’auteure ne savait pas trop quoi choisir et alternait tout ça en les mélangeant parfois.
C’est sans doute pour ça que j’ai moins aimé que le tome précédent. C’est un peu trop mêlé pour le coup, comme si elle ne savait elle-même pas vraiment…

Les personnages n’en sont pas moins géniaux, surtout Malefoy et son humour, Harry et son caractère, sans oublier les disputes entre Ron et Hermione. Ce qui fait la force de ces récits, c’est chaque fois le monde qu’elle développe, tout l’univers de la magie qu’elle nous fait découvrir à chaque fois, encore et encore, tant par les sortilèges appris que par les créatures qu’on découvre. Sans oublier Poudlard, évidemment.

J’ai l’impression de me répéter chaque fois que je parle d’un livre sur cette chronique, et pourtant. Je suis chaque fois fascinée par tout ce qu’elle invente et décrit si bien.

La fin est vraiment géniale par toute la tension qu’elle laisse exploser. On plonge à pieds joins dans quelque chose de beaucoup plus sombre et cette fois l’auteure semble abandonner ses réticences et fait enfin le choix de basculer dans la dureté et la gravité. Et elle le fait très bien !

Ce que j’ai particulièrement apprécié dans le développement de l’univers, c’est qu’elle nous présente les écoles d’autres pays ! C’est peut-être idiot, mais je me souviens qu’à ma première lecture il y a vingt ans j’avais été très surprise car pas un seul instant je n’avais imaginé qu’il puisse y avoir d’autres écoles de magie hormis Poudlard. C’est pourtant logique, l’histoire se passant en Angleterre, il faut bien que d’autres pays aient aussi leurs écoles ! Avec ce qu’elle amène, elle nous prouve que son monde est encore bien plus vaste que ce qu’on s’imaginait tous. Mais aussi plus dangereux !



J'ai déjà commencé à lire le tome 5, alors à tout bientôt pour un update !