21/09/2017

Un peu d'émotion de temps en temps, ça fait du bien.

C'est pas trop une surprise pour vous je pense si je vous dis que mon genre préféré est la fantasy (quand j'étais ado, c'était surtout les polars) Donc je vais avoir tendance à mieux aimer les bouquins dans lesquels il y a de l'action. Mais parfois, il y a une exception, comme avec lui, ou encore celui que je vais vous présenter aujourd'hui.

Les livres qui touchent directement au cœur, bourrés d'émotions, de tendresse et d'amour, j'en lis pas beaucoup. Parce que généralement je m'emmerde. Là, non seulement j'ai passé un bon moment, mais en plus j'étais attendrie les trois quart du temps.

Merci José !


Editeur : Métailié
Collection : Suites
Parution : 1998
Pages : 319

Résumé :
Un vieux paysan calabrais malade arrive chez son fils à Milan pour y subir des examens. Il déteste la vie dans le Nord, cette ville hostile et son ciel gris, mais c'est là qu'il découvre son dernier amour : son petit-fils, Bruno, qui porte le nom que ses camarades partisans lui avaient donné du temps du maquis.




Vu comme ça, ça casse pas des briques.

J'ai acheté ce bouquin sur une brocante il y a ... deux ans si mes souvenirs sont bons, pour 50 centimes. Je ne sais pas trop pourquoi je l'ai acheté. Quoi que si : tous les autres bouquins étaient des "œuvres" d'une vieille collection de frissons érotiques. Donc bon, j'ai pris celui-là. Quant à savoir ce qu'il foutait là au milieu des autres, j'en sais rien, mais la vendeuse avait l'air un peu pétée ceci dit.

Bref !

Je ne sais pas trop quoi vous dire sur ce livre. Dans le doute je vous file le lien vers la chronique de la Bibliblogueuse qui en parle vraiment très très bien !

Ce que j'ai surtout apprécié je crois c'est que tout est du point de vue de ce campagnard rustre et naïf qui ne comprend pas et n'adhère pas aux façons de faire des gens de la ville et de la société contemporaine en général. Ca me l'a rendu terriblement attachant ! Certaines de ses réactions sont vraiment particulièrement drôles et savoureuses, surtout en présence des médecins et des professeurs qu'il prend, évidemment, pour des abrutis qui ignorent ce qu'est réellement la vie.

Au début, il vit beaucoup dans ses souvenirs : une ancienne amante, ses camarades du maquis (tous morts ou presque) son village de Roccasera qu'il a quitté à contrecœur, et surtout ses contacts timides et bourrus avec son fils lorsqu'il était enfant. C'est justement ce dernier, Renato, qui le prend chez lui le temps de sa convalescence. Sauf que sa femme, Andrea, ne s'entend pas très bien avec le vieil homme ; c'est une femme très intelligente, plutôt indépendante, donc pas trop du goût de ce vieux campagnard irascible. Mais il y a une troisième personne pour compléter cette petite famille : Brunettino, un enfant de dix-huit mois.

Le roman a pris ici un chemin auquel je ne m'attendais pas : le grand-père va tellement s'attacher à son petit-fils, l'aimer avec une telle force, qu'il n'hésitera pas à faire des efforts énormes pour lui. Considérant que ses parents ne s'occupent pas convenablement de lui (conflit de génération pour le bien des enfants, ça a toujours existé et ça existera toujours !) il va mettre un point d'honneur à prendre l'éducation de ce petit en charge et lui apprendre tout ce qu'il sait.

A certains moments, durant des chapitres entiers, il va lui raconter certains souvenirs et j'ai adoré plonger dans sa mémoire. Ces récits d'un autre temps étaient toujours très percutants.

Enfin, ce vieil homme va petit à petit cessé de vivre dans le passé. Il se trouve que sa maladie, un cancer qu'il surnomme la Rusca, gagne du terrain. Il va comprendre, avec une grande lucidité qui m'a énormément touché, que son avenir c'est ce petit Brunettino, et ce qu'il va accomplir pour lui est superbe.

Pour couronner le tout, voilà que l'amour s'en mêle ... Je ne sais pas trop quoi dire sur cette partie-là du livre. L'amour n'a pas d'âge, c'est ce que je pense. C'est un sentiment avec lequel je suis personnellement très mal à l'aise, donc généralement je l'évite, mais quand c'est narré d'une façon si sensible ça fait gonfler mon petit cœur introverti. Malgré la vieillesse, malgré l'approche lente de la mort, la vie offre parfois de beaux moments de tendresse et de bonheur, et on le découvre à travers ce bel amour.

Quant à la fin, elle est vraiment magnifique et sereine.

D'autres avis sur
http://www.livraddict.com/biblio/livre/le-sourire-etrusque.html


Pas très percutant comme avis, mais je tenais vraiment à baver là-dessus.

Attrape !
Du Roald Dahl pour un nouveau challenge !
J'ai remis ça avec Exploratology
Et un petit yaoi qui va bien !

05/09/2017

Juste parce que voilà, en ce moment j'en relis pas mal.

Il y a des moments où je me sens en phase avec le yaoi, et des moments où je m'en tamponne. Là, pas de chance pour vous, je suis à fond dans la relecture d'anciennes étonnantes découvertes dans lesquelles je retrouve des petits abrutis qui se prennent la tête dans une histoire homosexuelle qui, de toute façon, finit bien !

Oui parce que, faut pas se mentir, généralement ça casse pas trois pattes à un lombric, mais je pense que c'est ce que j'aime. Ca repose mon cerveau.



Editeur : Taifu
Parution : 2012
Pages : 176

Résumé :
Toba, médecin passé d'un hôpital de ville à une clinique de campagne, se retrouve à vivre en parasite chez Kazuhiro, qu'il trouve, à première vue, très désagréable ...
Il se fait draguer par ce dernier, qui s'énerve pour un rien. Mais sait-il pourquoi Kazuhiro a perdu confiance en les autres ?
Le club médical pour les grands maladroits !




Yep, quand on lit ça on se dit que ça s'adresse aux ados prépubèrent à qui il manque une case, voire deux, et c'est ce que j'ai pensé d'ailleurs. Résumé plus pourri que ça tu meures ! Pourquoi je l'ai lu alors ?

Un mot, un seul mot m'a convaincu à ouvrir ce livre : campagne.

Quand il est sorti en 2012, ça faisait déjà 3 ans que je vivais et travaillais à Paris, moi qui avait passé toute mon enfance et mon adolescence dans les endroits les plus paumés qui existent, genre le trou du cul du monde avec 3 moutons qui peluchent dans un champ, et franchement la ville commençait déjà à me peser et les grands espaces à me manquer énormément (truc intéressant à savoir, ça m'a quand même pris 4 années supplémentaires pour comprendre que Paris, fallait pas que j'y reste ... je suis un peu lente à la détente) Finalement, grand bien m'en a pris, car ce petit manga, qui ne paye pas de mine comme ça, que ce soit par ce résumé pas très accrocheur où les graphismes d'une simplicité presque enfantine (nan mais des étoiles jaunes et vertes sur la couverture putain !), est aujourd'hui l'un de mes préférés. Il n'a pas quitté ma bibliothèque depuis 2012, et je le relis très souvent.

Ok, la minute étalage de vie est passée, passons aux explications :

C'est une histoire douce, calme et sérieuse, qui m'a tout de suite emmenée loin, au milieu des champs et des forêts, et j'ai pris une grosse bouffée d'air frais dès la première page ! Ensuite, on arrive avec ce jeune médecin dans un très petit village, assez atypique, où tout le monde connaît et aide tout le monde, ce qui va un tant soit peu déstabiliser le nouveau venu puisqu'il n'était pas habitué à autant d'altruisme. Et c'est en ça aussi que ce manga m'a fait du bien : il n'y a pas vraiment de méchants.

Pourtant, j'entends souvent dire : un bon méchant est nécessaire à toute bonne histoire ! Bon, évidemment dans un yaoi faut pas s'attendre à Dark Vador ou Voldemord hein, le 'méchant' dans ce genre de manga est le plus souvent (je pourrai dire toujours, mais j'ai pas envie de mettre tout le monde dans le même panier !) un troisième larron, jaloux, beau gosse et très sûr de lui, qui va mettre des bâtons dans les roues du couple qui se forme ou s'est formé. Même dans Pure Heart il y en a, et cette trilogie c'est le yaoi de mon cœur pour la vie (il y a même 2 prétendants supplémentaires pour être franche). Mais là, il n'y en a pas, et ça rend ce petit manga assez unique en son genre !

La relation entre Toba et Kazuhiro est elle aussi un peu différente de ce qu'on trouve habituellement. Pas totalement cependant. Dommage. La première fois que je l'ai lu, j'ai senti une véritable volonté de la part de l'auteur de faire autre chose, de contourner un peu les règles, mais au bout d'un moment les choses deviennent un peu plus classiques, comme si l'éditeur avait voulu mettre un frein, genre : nan, fait gaffe, faut pas trop déstabiliser les minettes, trop de nouveau ça va les perdre. Gna gna gna !

Je m'explique : Kazuhiro est le seme, donc le 'dominant', et il n'y a pas plus bateau comme seme. Il est brutal, égoïste, et croit que "non" veut dire : "oh oui fais-moi mal" ! C'est la raison principale pour laquelle je n'en ai pas fait un coup de cœur. L'auteur se rattrape quand même en lui donnant un passé assez terrible, et l'explication psychologique qui découle de ce traumatisme m'a beaucoup plu, donc ça rattrape plutôt bien ce caractère à chier.
Toba est le uke, et dieu merci c'est aussi un seme ! Mais comment donc ?! Il ne se laisse pas chier sur les pieds, il ne pleure pas une seule fois dans tout le manga et il est très responsable (heureusement, puisqu'il est médecin !). Je crois que c'était la première fois que je rencontrais ce cas de figure concernant le 'dominé'.

Les deux ensemble ça donne quelques scènes assez drôles parce qu'en réalité se sont tous les deux des meneurs, des personnalités très fortes. Ah oui, un autre truc avec les yaoi : dans les relations mises en avant il y a toujours ou presque l'un des deux qui va dominer l'autre, que ce soit par la situation sociale, le caractère ou l'expérience. Là, non ! Ils sont aussi inexpérimentés l'un que l'autre en plus, alors c'est assez adorable.

Ce que j'ai apprécié aussi, c'est qu'ils vont mettre du temps à tomber amoureux. Toba est quelqu'un de très pragmatique qui va vite comprendre que Kazu se trimballe avec une blessure depuis des années, et qu'il faut l'aider. C'est en tentant de le guérir de ce traumatisme qu'il va commencer à éprouver des sentiments.

Et je n'oublie pas tous les autres habitants du village qui ont eux aussi leur rôle et qui amènent quelques répliques bien drôles et situations coquasses en plus qui me font rire à chaque fois.

Bref, c'est le genre de manga dont j'ai eu un peu honte d'abord, mais maintenant lui et moi on s'entend plutôt bien !


D'autres avis sur
http://www.livraddict.com/biblio/livre/twinkling-stars-dial.html


Et c'est l'heure du Tirage BookJar ! Ouais, je m'y prends plus tard que d'habitude, mais j'ai un peu eu un week-end de dingue figurez-vous : j'ai cherché le Dahu dans les montagnes ! (si tu sais pas ce qu'est un Dahu ne compte pas sur moi pour t'expliquer, je suis fatiguée là)
Cette fois, c'est Philippe le dragon-lampe qui vous présente le livre sorti du bocal à anchois ! Philippe il a une petite ampoule dans la gueule qui s'allume quand je lui titille l'anus, je me sers de lui principalement la nuit quand je veux aller aux toilettes. Pour la petite anecdote : je l'ai eu à Pâques dans un maxi Kinder surprise il y a 12 ans. Oui oui, 12 ans.

Et le livre est donc :




Oh ! Une acquisition de la PAL relativement récente (à peine plus d'un an je dirai), ça va me faire du bien de lire ça, parce que là j'enchaine un peu trop de fantasy je trouve. Allez, je remets Philippe sur la table de nuit, c'est l'heure de tirer la révérence. Le Dahu m'a encore échappé, mais je l'aurai un jour, je l'aurai !

A que salut !

Les dernières news :
Cette année, il y aura du classique anglais à gogo !
"Orgueil et préjugés" illustré par Margaux Motin, je dis oui !!!