28/04/2017

Allez, j'arrête de péter de trouille et je me lance, bordel !!

C'est dur de faire face à ses peurs, putain.
Même encore aujourd'hui, je suis incapable de faire face à un concombre non épluché et non coupé sans claquer des dents .... ce qui n'a aucun rapport avec ce dont il est question aujourd'hui. Ou presque.


https://www.facebook.com/groups/548425825168377/?fref=ts
(clique sur l'image, ça te mènera directement au groupe fb du Challenge.
C'est comme tu veux hein, c'est pas une obligation.
Mais si tu ne le fais pas, merci de t'auto-gifler)
 


J'ai découvert ce Challenge ça doit faire un an, au moment où je me suis inscrite sur Livraddict je pense. Merde, déjà ?!
Mais je n'avais jamais eu le courage d'y participer. Faut dire que le but c'est un peu de lire 1000 pages en un week-end donc ...
C'est ma coupine MarjoBarjo qui a réussi à me convaincre pour cette fois, en me promettant d'y participer avec moi pour me soutenir moralement (et j'en ai besoin putain, j'en ai besoin !!!) Souvenez-vous, c'est aussi avec elle que j'avais participé au Cold Winter Challenge, que j'ai adoré.

Pour vous faire un résumé de ma vie (life is life !!!) : juillet de l'année dernière, je n'ai pas pu participer au w-e à 1000 parce que ça tombait sur un week-end où je travaillais à mort, et ça m'arrangeait plutôt bien en réalité.
En novembre dernier, j'ai sélectionné une PAL et à la dernière minute me suis littéralement dégonflée. J'ai fait la morte en gros.
En janvier, première session de l'année 2017, j'avais également préparé une PAL, différente de celle du CWC, et j'avais plus ou moins réussi à me gonfler à bloc, pour être finalement dérangée par une réunion familiale impromptue à laquelle j'aurai pu ne pas participer. Alors j'ai sauté sur l'occas' et je me suis, encore, défilée.
Sauf que là, pas moyen de trouver une excuse ! Et j'avoue que le fait d'y participer en binôme me rassure drôlement.

Ce Challenge commence donc ce soir à 19 heures, et ça commence déjà mal pour moi parce que je suis de corvée de cuisine (c'mon tour d'faire la popote !) donc en fait je ne pourrai pas le commencer avant 21 heures. Mais tant pis ! Je me lance, que diantre, quitte à serrer les fesses !!

Les choses sérieuses maintenant (oui parce que jusque-là je ne faisais que baver inutilement) voici ma PAL :



Comme vous pouvez le constater, me suis contentée de faire une capture d'écran depuis ma page Livraddict, trop la flemme de faire autrement (ça commence bien ...) J'en ai donc pour un total de 1075 pages si ma calculatrice sait encore compter, et je ne doute pas de ses capacités bien supérieures aux miennes.
J'y ai donc mis : de la fantasy, de la jeunesse, de la s-f et du polar, histoire de bien varier.
J'ai aussi fait exprès de mettre des livres écrits relativement gros et à la mise en page bien aérée, du moins pour trois d'entre eux.
Rien à foutre.

Ah oui, petite coquetterie supplémentaire de ma part, j'ai fait une jolie (faut l'dire vite ...) barre de progression dans mon Bullet.

Tada !!


Ce Challenge sera donc le quatrième auquel je participe. Je trouve que ça commence à faire pas mal ! Depuis août dernier, je participe au Challenge Goodreads ; de décembre 2016 à fin janvier 2017 j'ai participé au Cold Winter Challenge et depuis le début de l'année je fais un tirage BookJar à chaque fin de mois pour le mois suivant (j'ai parlé de tous ces trucs dans mon article Bilan/Objectifs)

J'espère franchement que ce Week-end à 1000 me plaira autant que ces trois autres Challenges, et j'espère le réussir. Quoi que j'en doute.

Je mettrai cet article à jour une fois le Challenge terminé, donc ce dimanche à minuit ou alors lundi matin si j'ai la flemme. Ce qui risque fort d'arriver, me connaissant.

Qui parmi vous participe ?


Update du dimanche 30 avril
à 23h59 exactement
Z'avez vu ? Je fais des efforts !
 

Raté.
959 pages lues sur 1000.
C'est rageant sans déconner !!
Mais j'ai fait une belle barre de progression toute colorée dans mon Bullet, c'est jouli ! (la flemme de prendre une photo, tant pis pour vous)

Bon alors, qu'est-ce que je retire de ce challenge ? Que j'ai joué la carte de la confiance, comme une grosse bouffonne de seconde zone ! Samedi me suis pas mise à lire avant 14h. Ca m'apprendra !

Allez, je vous fait un petit récupati ... récaputa .. réca (merde, débrouillez-vous!), histoire de vous faire perdre votre temps :

Vendredi à minuit j'avais lu 150 pages.
Samedi à 16h30 : 282 pages
Samedi à 19h : 369 pages
Samedi à minuit : 576 pages 
A partir de là j'ai senti que ça commençait à puer du cul, et que c'était mal barré !
Dimanche à 14h30 : 685 pages
Dimanche à 16h : 748 pages
Dimanche à 19h30 : 850 pages
Dimanche à minuit : 959 pages

Et voilà ce que j'ai réussi à lire (capture d'écran, encore. La flemme j'vous dis !) :



En fait celui qui m'a mis dans la merde, c'est ce satané "La musique du silence" de Rothfuss ! Si j'avais aimé le tome 1 de "Le nom du vent", les tomes 2 et 3 m'avaient ennuyé à mourir, mais on m'avait offert cette nouvelle de 168 pages (il y a ... deux ans et demi !) alors j'ai fait un effort en me disant : on sait jamais, sur un malentendu, ça peut peut-être marché.
Ben tiens ...
Arrivé à la moitié j'en pouvais plus ! C'était une horreur de lire ça, alors j'ai abandonné, et ça m'a tellement fait chier que j'ai pas lu pendant au moins 2h après ça. Voilà. Elles sont là les 41 putain de pages qui me manquent !

Scrogneugneu !!

Bon, j'ai quand même fait de belles découvertes avec les trois autres !
"Le Livre des Etoiles" d'Eric L'Homme était chouette, bien que trop jeunesse pour moi ! Des facilités scénaristiques qui me faisait exploser de rire, et des personnages un peu caricaturaux qui m'ont un brin agacée (mais c'est normal pour un livre jeunesse, je comprends que les auteurs choisissent d'être prudents), mais une histoire sympathique tout de même. Malheureusement, je ne suis pas convaincue, et je ne lirai pas la suite, de peur de trop m'énerver. Je préfère rester sur cette jolie impression. En fait, ça me fait le même problème qu'avec Ewilan, rappelez-vous ...

Mention spéciale pour "Peur express" de Jo Witek que j'ai littéralement dévoré ! Il a ses défauts, mais de superbes qualités qui font que j'ai beaucoup aimé, et je prévois même d'écrire une chronique dessus dès demain !

Et "Hypérion - tome 1" de Simmons, dont je n'ai pas réussi à venir à bout est ... j'arrive pas trop à me décider en fait. Certains passages sont foutrement bien, et d'autres nuls à crever. Je verrai ce qu'il en est une fois que je l'aurai terminé.

Voilà !

J'aimerai maintenant remercier ceux qui m'ont particulièrement soutenue dans cette épreuve (Calimero, le retour !)
Ma MarjoBarjo pour commencer, qui ne m'a pas encore communiqué son score mais je suis certaine qu'elle a cassé la baraque !
Mais aussi Maleficent, qui m'a beaucoup encouragée (Dark Vadooooooooooor!), dont tu peux suivre les tribulations de lectrices sur Livraddict et sur Insta !
Je n'oublie pas cette chère Didi ! Ah, Didi ! Nous étions au coude à coude toi et moi, et je suis certaine que, comparé à moi, tu as remporté ce challenge les doigts dans le museau !
Quant à la belle Leahurie, compte sur moi pour te harceler à la prochaine session de ce Challenge ! (qui, si je ne me trompe pas, aura lieu en juillet)

Je remercie aussi tous les participants abonnés au groupe fb du challenge avec qui j'ai échangé, j'ai adoré toute cette convivialité, et c'était génial de pouvoir suivre les progressions de chacun. Bravo à vous tous !

Et maintenant, un gros pipi, et au dodo.

25/04/2017

C'est ce qui s'appelle être mené par le bout de la quéquette !!!!!!

Quand on finit un texte on se sent vide après, c'est horrible ! Alors qu'on a plein d'autres projets à avancer !!!
Bordel.
Ecriture ou lecture, même connerie.

Un texte qui t'a accroché, tourneboulé, manipulé, quand tu le termines tu te sens abandonnée.

Qui pour me foutre une grosse baffe dans la gueule ?


Editeur : Pocket
Parution : 2014
Pages : 314

Résumé :
Un truand paranoïaque en cavale depuis quarante ans. Un serveur dépressif qui voit son ancien amour se trémousser dans un jeu de télé-réalité. Quel est le rapport entre ces deux hommes ?
A priori, il n’en existe aucun.
Aucun lien entre ces deux êtres que tout ou presque oppose et qui ne se connaissent pas.
Sauf peut-être une lueur dans le regard d’un vieil homme ou l’obsession d’une journaliste à réunir les pièces d’un vieux puzzle.
Sauf peut-être les ronds dans l’eau.
Car certains actes ont des répercussions inattendues, même longtemps après...





Ils auraient peut-être pu rajouter, après "puzzle" : un abruti qui se trompe de maison.

Tout est hasard. La vie, principalement. Nan nan, j'suis pas en train de vous faire un quart d'heure philosophico-merdique, je vous ai juste résumé le bouquin en peu de mots.

Ne vous y trompez pas, ce livre est une découverte stupéfiante, limite pour pas le lire trop vite j'ai dû me forcer à lire autre chose.
Tout s'emboîte parfaitement (un peu trop parfaitement peut-être ...) et j'ai senti dès les 30-40 premières pages que j'étais totalement manipulée par l'auteur.
Génial.
Pour construire une trame policière pareille, faut être vachement brillant quand même ! (ou alors le gars n'est pas tout à fait seul dans sa tête, mais j'suis mal placée pour juger)

En gros, un pauvre homme se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment, lors d'un règlement de compte entre truands, à cause d'une histoire vieille de quarante ans. Les répercussions incroyables que le moindre petit acte peut avoir, c'est proprement dingue !!!
Et cet homme, c'est Yvan, serveur, trahi par une ex dont il était dingue, et qui va prendre une décision. Au début, il m'agaçait un peu à toujours broyer du noir et parler du joli cul de sa copine (qui est une vraie salope, au passage) et puis dès que le piège se referme sur lui, il s'affirme, il devient un autre homme, il prend sa vie en main et je me suis retrouvée à le suivre en étant totalement sous le charme !

Une partie particulière m'a beaucoup plu, c'est l'analyse froide et terrible que l'auteur fait du système judiciaire français. Après tout, du moment qu'on a trouvé un coupable, quelle importance s'il est vraiment coupable ! Piège juridique terrible ! La justice est menée par des gens qui sont tellement persuadés de mieux savoir que les autres qu'ils ne voient pas la vérité, même quand elle est sous leur nez. Et quand ça leur explose à la gueule : c'est pas moi, c'est le voisin !!!!

C'est de bon ton en ce moment, non ?

Ca y est j'ai trouvé ! (illumination !!!!!) Pendant toute ma lecture je me disais que cette intrigue, cette construction, cette manipulation en douceur, me faisait penser à quelque chose. Un film. Voilà, je sais lequel maintenant : "Ocean Eleven" ... Alors que ça n'a pas grand-chose à voir pourtant. Bizarre.

Quelque chose m'a dérangé malheureusement dans ce livre, et c'est pourquoi je ne peux pas en faire un coup de cœur. Vraiment, c'est peu de chose et ça m'agace un peu, parce qu'il était à deux doigts de rejoindre mes étagères ! En fait, il est trop court. 300 pages pour développer une intrigue pareille avec tant de personnages, le genre de vieux bandits que j'adore en plus !, et un final aussi claquant, c'est trop peu. Du coup, pour gérer tout ça, l'auteur fait quelques bonds dans le temps qui m'ont un peu dérangé (2 ou 3 ans qui passent en deux paragraphes par exemple) sans vraiment s'attarder. Alors que, personnellement, j'aurai aimé qu'il s'attarde un peu plus sur Yvan, histoire que je m'attache encore plus à lui !

Franchement, mis à part que ce livre est totalement manipulateur, je ne sais pas quoi vous dire d'autre. Sauf : lisez-le. Parce que, croyez-moi, la fin, vous ne la verrez pas venir du tout !

D'autres avis sur
http://www.livraddict.com/biblio/livre/les-ronds-dans-l-eau.html



C'est chiant de finir un article, parce que je ne sais pas quoi vous dire à la fin (du moins pas spontanément) alors je réfléchis toujours trois plombes avant de trouver un truc drôle (ou pas), spirituel (ou pas ...) ou intelligent (hum ...).

Là, ça fait dix minutes que je me creuse le cigare, et y'a toujours rien qui vient, alors ce sera tant pis pour cette fois !

Mon cerveau est parti en couille.

Abloublou
Parler des cons ? Et pourquoi pas, bordel ?!
C'est l'été dans deux mois ! Le moment idéal pour revenir sur de vieux souvenirs.
Une tragédie vieille de plus de 170 ans !

12/04/2017

"Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait" dixit Les Tontons Flingueurs.

Bawais. C'est en lisant ce livre que je me suis souvenue de cette phrase (dite par Fernand dans le film je crois, mon personnage préféré)

J'aime bien les cons, ils me font rire. Mais quand il m'arrive d'être conne moi-même, ou de ne pas comprendre quelque chose (quand je me retrouve face à quelqu'un de plus intelligent que moi par exemple) je m'énerve. C'est un gros défaut. Je me sens idiote, et ça me vexe. Parce que je sais que quand on est con, on est le sujet de moquerie de quelqu'un d'autre, étant donné que moi-même j'en ris. Je suis très, très susceptible sur cette question.

Après, il y a la connerie amusante, et la connerie affligeante.


Editeur : de Fallois
Parution : 2012
Pages : 665

Résumé :
À New York, au printemps 2008, alors que l'Amérique bruisse des prémices de l'élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente : il est incapable d'écrire le nouveau roman qu'il doit remettre à son éditeur d'ici quelques mois.
Le délai est près d'expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d'université, Harry Quebert, l'un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison.
Convaincu de l'innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l'enquête s'enfonce et il fait l'objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d'écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s'est-il passé dans le New Hampshire à l'été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ?



Je vais vous le dire d'emblée, comme ça après on pourra se concentrer sur les choses négatives : ce que j'ai aimé dans ce livre, c'est sa construction.
L'auteur nous fait virevolter d'une époque à une autre avec beaucoup d'audace et d'efficacité, c'est diablement bon, je n'ai pas été perdue une seule fois et j'étais même, à certains moments, contente de quitter une époque pour en découvrir ou retrouver une autre.

Quant au reste ... ouille.

Il y a tellement de choses dont j'aimerai parler que je ne sais pas par où commencer. Une putain de journée que j'y réfléchis et je ne sais toujours pas, alors je vais y aller franco, et tant pis si c'est complètement décousu, tant pis si ça part dans tous les sens. Après tout, ainsi ce sera à l'image de ce livre.

Car oui, pour moi ce livre est une déception.

Les clichés et les stéréotypes à foison nous souhaitent ici la bienvenue au pays de Candi en Amérique ! Dès le début j'ai compris que ça puait le produit marketing à plein nez. Y'a qu'à voir : Le prix de l'Académie Française ? Vraiment ? Vous êtes sérieux les gars là ?! Bordel, écrit plus simplement tu meurs et vous lui refilez l'un des prix littéraires les plus prestigieux du pays ?!!!! Ils ont reniflé le pognon à plein nez, bande d'enfoiré !
Pourquoi ?
Ecriture facile servie par un suspens poussé typiquement "page-turner" sans rien de bien compliqué hormis l'intrigue (mais j'y reviendrai, à celle-là)
Pour moi, dans ce livre, Joël Dicker n'est pas écrivain, mais romancier. La différence ? Le romancier raconte, l'écrivain écrit.
Prenez le temps d'y réfléchir, et vous comprendrez ce que je veux dire.
Phrases courtes, rapides, directes, pas de fioritures. Dialogues qui utilisent le minimum syndical et foutrement simplistes, avec des répétitions. Mon Dieu mais pourquoi faire autant parler les personnages si c'est pour leur faire dire sans arrêt les mêmes putain de choses ?!!!!!

Parlons de l'intrigue maintenant.
Au début, je trouvais ça efficace, prenant, et je tournais les pages. Et puis l'indigestion est vite venue. Arrivée à la moitié du bouquin, j'en pouvais plus !!! Plus de 300 pages de rien où chaque personnages y va de sa propre histoire et de sa propre théorie. Long. Beaucoup trop long.
Les rebondissements s'enchainent ensuite sans s'essouffler, en un joyeux mélange de malentendus, de clichés, de retournements de situation si comique que c'en est ridicule, de révélations qui n'en sont finalement pas et ne servent à rien ; tant de mystères tissés les uns dans les autres et qui s'accumulent suffisamment efficacement pour retenir le lecteur.
Car oui : si je voulais aller au bout, c'était uniquement parce que je voulais comprendre. L'écriture et les personnages me faisaient rager, et pourtant je continuais.
Les 300 dernières pages sont là pour expliquer les 300 premières et nous montrer où nous avons été bernés exactement, et c'est reparti pour un tour : explications qui n'en finissent plus, quiproquos invraisemblables à répétition, et bla, bla, bla ...
Au bout d'un moment, je me disais : mais tu vas le finir ton bouquin ou tu veux que je te pousse Dicker ?!
Et tout ça pour arriver à un dénouement classique et décevant, alors que cette intrigue lourdingue nous promettait une extraordinaire révélation.

Eloignons-nous un peu de l'intrigue, et penchons-nous maintenant sur cette relation "compliquée" (oui oui, entre guillemets oui, sentez-y de l'ironie !) entre une adolescente de 15 ans et un écrivain de 34 ans.
...
C'est quoi cette histoire d'amour façon mauvais Harlequin ?! C'est quoi ce truc qui pue la facilité ?! Que deux personnes tombent amoureuses au premier coup d'œil passe encore, mais que leur relation n'évolue pas au fil du livre et n'en reste qu'au "Harry chéri! Nola chérie! Nous serons amoureux jusqu'à la fin de notre vie !!" (oui parce que les dialogues entre ces deux personnages, forts travaillés ma foi, (ironie quand tu nous tiens ...) ne volent jamais plus haut que ça) non ! Non, non, c'est pas ça la vie !!
La preuve, je prends même la peine de vous écrire un passage du livre (non, c'est pas vrai, je l'ai copié/collé), un point culminant de leur relation, le truc le plus chaud du cul du roman :

"Ils passèrent une barrière de rochers et arrivèrent à une crique isolée. Là, ils pouvaient s'aimer.
-Prenez-moi dans vos bras, Harry chéri, lui dit-elle lorsqu'ils furent protégés des regards.
Il l'enlaça et elle s'accrocha à son cou, fort. Puis ils plongèrent dans l'océan et s'éclaboussèrent gaiement, avant d'aller se sécher au soleil, allongés sur les grands linges blancs de l'hôtel. Elle posa sa tête sur son torse.
-Je vous aime, Harry... Je vous aime comme je n'ai jamais aimé.
Ils se sourirent. 
-Ce sont les plus belles vacances de ma vie, dit Harry.
Le visage de Nola s'illumina :
- Faisons des photos ! Faisons des photos, comme ça nous n'oublierons jamais ! Avez-vous pris l'appareil ?
Il sortit l'appareil de son sac et le lui donna. Elle se colla contre lui et tint le boîtier à bout de bras, dirigeant l'objectif vers eux, et prit une photo. Juste avant d'appuyer sur le déclencheur, elle tourna la tête et l'embrassa longuement sur la joue. Ils rirent.
- Je pense que cette photo sera très bonne, dit-elle. Surtout, gardez-la toute votre vie.
-Toute ma vie. Cette photo ne me quittera jamais. "


Nan, j'ai rien réécris, promis ! De toute façon, c'pas mon genre d'écrire des trucs aussi nunuches. Enfin, je ne le fais plus depuis mes 14 ans.
Pourquoi diable donner 15 ans à la gamine si c'est pour en rester là ? Quand on veut choquer, on le fait jusqu'au bout que diable !!
Attention, je ne dis pas que ça manque de sexe, encore une fois ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dis. D'ailleurs je suis très contente qu'il n'y en ait pas, ça aurait fait trop glauque. Mais on n'est pas obligé de tomber dans le porno quand on veut narrer une relation entre deux personnages, on peut utiliser d'autres techniques : l'évolution psychologique par exemple, face à une situation nouvelle.
Ben là, rien de rien.

Notez l'écriture.
Ca mérite l'Académie Française ça selon vous ?!
Supercherie. Marketing. Ou : comment prendre les gens pour des crétins.
Sincèrement, en lisant ce livre, qui avait été si médiatisé (limite on criait au génie !), je me suis sentie flouée, insultée.

Bref, entre Harry et Nola, je m'ennuyais.
Au début, je me disais : heureusement qu'il y a d'autres personnages.

Ha. Ha. Ha.

(Un conseil : accrochez-vous ! Parce que si vous pensiez jusqu'à présent que j'étais seulement déçue de ce livre, vous allez maintenant vous rendre compte que ce n'était pas seulement de la déception, mais bien de la colère.)

Bordel, jamais vu des personnages aussi cons !
Mais comment peut-on, en tant qu'auteur, créer des personnages d'une telle connerie ?!
Et tous hein ! Tous ! Et comme Marcus mène son enquête dans une petite ville, des personnages, il y en a à foison, mais il n'y en a pas un pour rattraper l'autre !
Affligeant.
Tous d'une bêtise crasse, individualistes ; la caricature d'une société ignorante et sans aucune culture (pas même les deux écrivains de l'histoire, mais je vais y revenir). Je sens bien que l'auteur a voulu en faire quelque chose de drôle et d'ironique, mais c'est tellement pitoyable que ça ne m'a pas fait rire du tout.

Mais le pire c'est que, celui que j'ai trouvé le plus con, c'est bien Marcus.
Oui, le personnage qui est censé être LA révélation littéraire du pays oui, celui-là même. Mais je ne l'ai pas compris tout de suite. En fait, c'est grâce à ce que lui dit Harry dans le bouquin, page 369 exactement, que j'ai enfin mis le doigt sur ce qui me gênait depuis un moment :

"Mon Dieu, Marcus, vous n'avez rien compris. J'ai parfois l'impression de converser avec un débile."

Révélation !! Quand j'ai lu cette phrase, me suis dit que c'était ça, que c'était vraiment ça ! Marcus est débile.
Notez dans cette phrase l'utilisation du mot "converser", qui est, à mon avis, le mot le plus compliqué de tout le bouquin.
L'auteur a sans doute eu comme intention de faire de lui le personnage le plus intelligent du roman, l'ennui c'est qu'il a utilisé la technique du : un débile parmi les débiles.
Je m'explique : pour rendre Marcus supérieur aux autres, il a fait desdits autres des cons. Point. Mais pour moi c'était clairement insuffisant. C'est directement l'intelligence de Marcus qu'il aurait fallu développer, pas la connerie des autres, diantre !
Putain, quand on écrit un livre avec un tel schéma narratif, on ne le fait pas porter par un personnage aussi creux et inconsistant !!

Pourtant, quand j'ai lu "Le livre des Baltimore" à sa sortie en 2015, je m'étais énormément attachée à Marcus (oui, j'ai lu le tome 2 avant de lire le tome 1) Je le trouvais sensible, calme et un peu paumé. Sans doute trop naïf, mais le livre lui-même était un concentré de naïveté alors ça ne m'avait pas gêné.
Donc, en commençant "La Vérité sur l'Affaire H.Q", j'ai évidemment pris une grosse claque puisque Marcus a tellement baissé dans mon estime qu'il est maintenant plus bas que terre, et c'est sans doute pour ça que je suis tellement énervée.

Et c'est là que j'en viens à la culture : il n'y en a aucune. Strictement aucune.
Pourquoi ça m'a dérangé ? Parce que les deux personnages principaux de ce livre sont deux écrivains, et pourtant il n'y a, à aucun moment dans le livre, de références littéraires. Ca peut vous paraître gonflé, mais ça m'a gêné. Les seuls livres que Marcus semble avoir lu de sa vie sont ceux de Harry Quebert, et inversement.
Namého !
Quand on a le culot de placer dans son bouquin tout un processus de réflexion sur la création littéraire, on met au moins deux ou trois références, bordel !!

Tiens, je vais dire quelques mots là-dessus aussi.
Au début, je trouvais ça intéressant et même plaisant. Marcus est un écrivain touché par ce qu'on appelle "le syndrome de la page blanche", et ça m'intéressait de voir comment il tentait de passer au-dessus de ça.
Malheureusement l'intrigue prend tellement d'ampleur que tout à coup pouf ! plus rien. Comme si Dicker n'avait pas voulu s'éterniser là-dessus, parce que ce n'était sans doute pas le plus important selon lui.
Alors zou, Marcus se remet à écrire comme par magie. D'accord, je veux bien croire que l'inspiration, chez un auteur, ça va ça vient, mais pourquoi ne pas l'approfondir dans ce cas ? Pourquoi décider tout à coup que ça n'avait plus d'importance ?

Finalement, tout ça est éclipsé par une analyse décevante du processus de publication d'un livre.
Pour vous résumer, en gros voilà ce qu'il se passe (attention, petit spoil très léger /!\) : tu écris ton livre en deux mois, vas-y, on le publie et si tu te rates, si tu n'as pas vérifié tes sources, c'est pas grave ! On retire le livre de la vente, et on recommence ! (fin du spoil)
Non Mr Dicker. Non.
Certes, c'est une révélation corrosive sur la façon dont certains éditeurs travaillent aujourd'hui, mais heureusement que la majorité tentent encore de contrôler un minimum les choses, et en tant qu'auteur, ce n'est pas le message que vous auriez du faire passer.

Bref.
Je vais m'arrêter là, parce que, comme vous le voyez, ça commence à devenir un peu trop personnel, et les attaques en règle, j'aime pas ça. Mais là, ce coup de gueule, j'étais obligée de le pousser.
Ce livre aurait pu être tellement bon, tellement divertissant !



D'autres avis sur


Je pense que les plus à blâmer sont ceux qui ont voulu faire de ce livre un produit marketing sans prendre la peine de proposer de la qualité à leur lecteur.
Faire des affaires, tel est la doctrine du XXIème siècle.
Après tout, la littérature, aujourd'hui tout le monde s'en fout non ?
Ben non messieurs.
Y'en a que ça intéresse encore.


N'a pas aimé


Je me sens vidée après cette chronique !
Un joli Yaoi "petit bonheur"
Avoue, t'as déjà eu peur d'une ombre toi aussi.
Et un petit classique qui fait du bien !

11/04/2017

Ah non non, je ne regarde pas de porno moi, c'pas mon genre !

Arrêtez de mentir bande d'hypocrites !
On regarde tous du porno au moins une fois dans notre vie, c'est bon, c'est pas une honte !!!
Je ne dis pas que c'est une honte de ne pas en regarder, attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dis ! Mais quand on en regarde, pourquoi mentir en affirmant le contraire ?
Il est où le malaise ?
Moi j'en regarde.

Par contre, du porno dans le Yaoi juste parce que c'est vendeur, et juste pour mettre un cul nul toutes les 8 pages, non merci, ça c'est bon, j'ai donné, ras-le-bol.


Editeur : Taïfu
Collection : Yaoi
Parution : janvier 2017
Pages : 224

Résumé :
Akio Kobayashi est passionné par les plantes et préfère leur compagnie à celle des personnes. Umi Ôhashi, un étudiant gay, enchaîne les aventures sans lendemain. Tous deux dans la même université, ils habitent également dans le même foyer étudiant. Inévitablement, ils finissent par passer beaucoup de temps ensemble. Ces moments vont leur permettre d'apprendre à mieux se connaître et se comprendre. Ainsi, au fur et à mesure que le temps passe, leur relation évolue.



C'est contradictoire hein ? Bawais, c'est la beauté de la pensée humaine, on aime bien se compliquer la vie. Moi-même si je ne me contredisais pas sans cesse, je me ferai chier au fond.

Bon. Quand j'étais ado, je lisais énormément de Yaoi simplement pour le plaisir de voir les personnages se grimper dessus. Ca me faisait passer le temps, et c'était facile à lire. Finalement, cette lubie m'est vite passée, et aujourd'hui, ce que je recherche c'est quelque chose de plus travaillé psychologiquement et, pourquoi pas, quelque chose de plus doux.

Qualia Under the Snow est un manga Yaoi qui se joue un peu des codes auxquels on est habitué. Déjà, premièrement, ça a l'air idiot de préciser ça mais : ça se passe presque principalement en hiver... d'où le titre oui, arrêtez de me prendre pour un concombre, je connais quelques mots d'anglais quand même ! Et c'est d'ailleurs l'une des principales raisons pour laquelle ce titre précisément a retenu mon attention parmi d'autres nouveautés Yaoi. Je pense (il s'agit donc d'une théorie personnellement, merci) que les Japonais sont assez fiers de la façon dont est représenté leur pays à l'arrivée du printemps et en été. Et surtout les auteurs de manga. Vous savez : scènes d'émotion sous une envolée de pétales, toussa toussa... D'ailleurs, il y a une petite scène comme ça à la toute fin de Qualia. Donc oui, je me contredis encore, mais c'est 10 pages sur 220 donc ça va encore. Et puis j'ai dis : qui se joue un peu des codes. Un peu.

Notamment sur les caractères opposés de Akio et Umi. Umi, je pense que c'est le uke dans cette relation (donc, le passif) et Akio, le seme (donc, l'actif) mais là où, dans la plupart des Yaois, le seme est insouciant et aborde le sexe de façon détaché et sans aucune émotion, Akio fuit les rapports humains, que ce soit avec des femmes ou des hommes. Il ne se sent véritablement en confiance qu'avec les plantes. Donc oui, on peut en conclure qu'il est limite agoraphobe. D'ordinaire, le uke est vulnérable, hésitant, vierge la plupart du temps, et timide. C'est très résumé, mais je fais court. Et bien ce cher Umi est totalement extraverti, assume complètement son homosexualité, et préfère les aventures d'une nuit pour ne pas s'attacher. Personnellement, ça faisait longtemps que je n'avais pas rencontré des personnages comme ça dans un Yaoi.

Ensuite : pas de sexe. Et non ! Un petit bisou, à la limite le gras d'une cuisse qui se balade quelque part à un moment donné, mais c'est tout. D'ailleurs, j'ai pas compris pourquoi Taïfu n'a pas mis ce titre dans sa collection YaoiBlue... elle n'existe peut-être plus, à la réflexion.
L'auteur parle principalement des émotions, des sentiments, et de ce qu'un traumatisme, même petit (vous savez, ce genre de petites choses qui paraît anodine et pour laquelle un adulte dira : t'en verras d'autres dans la vie !!) vécu durant l'enfance ou l'adolescence peut provoquer une fois arrivé à l'âge adulte. Comme de l'agoraphobie par exemple.

Moi un jour (attention, séquence traumatisante vécue personnellement) j'ai vu le chien des voisins s'en prendre sexuellement à un chat mort. Bon, je ne sais pas encore ce que ça a, ou ça va, provoqué chez moi, mais c'est important de se souvenir de ce genre de choses je trouve. Au cas où je développe une névrose, un jour. 
 
Cette histoire est toute en douceur et en réflexion ; les deux garçons se rencontrent et développent petit à petit des sentiments l'un pour l'autre, mais ils ont tous deux vécus quelque chose durant leur enfance en rapport avec leur famille, quelque chose de différent, qui fait qu'ils n'abordent pas les rapports émotionnels de la même façon. C'est donc une lente réflexion sur les échanges humains et sentimentaux que j'ai adoré découvrir. L'acceptation de soi et de la différence est également abordée, mais avec beaucoup d'humour et de fraîcheur.

Bref, ce manga est un petit bonheur comme j'aime les appeler, que je relirai sans aucun doute plusieurs fois (il a donc l'immense honneur d'avoir rejoint ma bibliothèque ce qui, pour un Yaoi, est aujourd'hui très rare pour moi). En plus, les graphismes sont très beaux, à la fois délicats et drôles quand c'est nécessaire et les expressions des personnages très intéressantes.


D'autres avis sur
http://www.livraddict.com/biblio/livre/qualia-under-the-snow.html



Ah ! Ca fait du bien de parler d'un petit Yaoi de temps en temps !

Au fait, si j'en n'ai pas fait un coup de cœur, c'est parce que je trouve que ça s'arrête trop vite. Vu le nombre de pages, c'est sans doute l'un des OS du genre le plus long, malheureusement ça s'arrête pile à un moment où j'étais curieuse d'en savoir un peu plus sur l'évolution de leur relation. En gros, c'est une fin ouverte intéressante, mais qui m'a un brin frustrée quand même !

Tenez, j'avais chroniqué celui-là il y a quelques mois :
Comment réagiriez-vous si vous tombez un jour sur votre amour secret d'ado ?

05/04/2017

La cruauté et la beauté de nos souvenirs d'été ... Quelle chiasse !!

Il y a tellement un beau soleil, il fait chaud, il y a un peu de vent, des abeilles et des moustiques (me suis déjà fait piquer bordel !), que j'ai l'impression d'être en été. Du coup, des souvenirs qui reviennent, de mon enfance et mon adolescence. Pourquoi j'en sais foutre rien, mais c'est comme ça à chaque fois : dès que les beaux jours reviennent, j'ai des flash-back.
Merde.
Et là ce coup-ci, c'est d'un livre que je me suis rappelée. Un livre qui parle précisément des souvenirs d'été.

Gahaha

C'te coup de blues que ça m'a foutu bordel à queue !!!

Editeur : Actes Sud
Collection : Babel
Parution : 2014
Pages : 182

Résumé :
Deux sœurs se retrouvent une fin d’été en Haute-Saône, afin de vider la maison de leurs grands-parents décédés. Depuis longtemps, Catherine, la benjamine, se tient loin de ce village qui fait surgir en elle des souvenirs douloureux. Angélique, l’aînée, a fondé une famille, elle, non. Devenue libraire, c’est une femme solitaire.
A l’adolescence, elle passait déjà des heures dans les livres, mais pour décrire ce qu’elle a vécu ici, l’été de ses seize ans, elle n’a pas trouvé les mots. A l’époque, tandis que sa sœur flirtait au au bord de la piscine avec les garçons de la colo, Catherine fut troublée par un jeune homme du village, qui ne ressemblait pas aux autres. Mais elle ne comprit que peu à peu la nature profonde de leur différence.
Quinze années plus tard, elle se résout à confier à Angélique le secret qui la ronge, celui d’un été marqué par la découverte du plaisir, mais aussi de la honte.
Une histoire d’innocence et de cruauté, sensuelle et implacable à la fois, douce-amère comme tous les crève-cœurs de l’enfance.




Avec ce texte, je découvrais l'auteure. Je dois vous avouer que s'il m'a interpelé en premier lieu, c'est uniquement parce que l'une des deux jeunes femmes, Catherine, est libraire, et à ce moment-là j'avais besoin d'être rassurée, je n'arrivais pas à admettre que ce métier, pour moi, c'était fini, game over, que j'étais littéralement en train de le vomir !
Ensuite, la couverture. Je l'ai trouvé incroyablement parlante ! Voyez plutôt : les deux sœurs, si elles se tiennent la main, ne se regardent pas, et regardent même dans deux directions totalement opposées : l'une par terre, l'autre au loin, et toutes deux ne nous montrent pas leur visage.
J'y ai vu la honte, les regrets, l'éloignement, et pourtant l'espoir de se rapprocher un jour. C'bô hein ?
Puis bon, l'est pas long alors ça jouait encore en sa faveur, je l'ai lu très vite.

J'ai beaucoup aimé, et en même temps il m'a foutu le cafard ce con, parce que ça me parle énormément, j'ai ressenti un véritable écho à mes propres étés, que je passais chez ma grand-mère, dans les corons (si si !), faits de balades dans les champs, de jeux avec les copains de vacance, de visites aux vaches (y'avait une ferme juste derrière), et d'autres jeux d'enfance. Puis, à l'adolescence : les virevoltes amoureuses, on passe d'un copain à un autre, ça se dispute, ça se trahit, et toutes ces merdes de connerie !!! Le mieux dans tout ça, et qui me rapprochait encore de l'histoire de Catherine, c'est que j'y allais toujours avec ma sœur. Seule différence : c'est moi l'aînée.


Alors, si vous avez lu ce livre, ou si vous avez l'intention de le lire, je vous le dis : non, je n'ai pas vécu la même chose que Catherine lors de cet été qu'elle partage avec nous. Mais j'étais comme elle. Avec mes bouquins, toujours, alors que ma sœur baguenaudait avec les copains, puis parlait garçons avec les autres filles, et je me sentais à part, pas forcément différente mais pas toujours admise ou comprise.

Calimero bonjour !

C'était surtout durant ces étés que je me rendais compte à quel point ma petite sœur et moi étions différentes, et je rêvais d'être comme elle, de savoir me faire des amis, d'être la fille que les autres écoutent et que les garçons regardent.
Catherine, c'est pareil.
Elle envie terriblement sa sœur, qui est très à l'aise avec les autres, et cette jalousie cruelle de l'adolescence va la conduire à faire quelque chose qui bouleversera toute sa vie et toute sa relation avec Angélique.

Il y a deux temps de narration dans ce livre : celui où Catherine, en vidant la maison de ses grands-parents, racontent son histoire à sa sœur, et celui de cet été, où c'est la Catherine adolescente qui nous raconte à nous lecteurs ce qu'il s'est passé.
Nous avons donc l'innocence passionnée et jalouse de l'adolescence, mêlée à la gravité et la sensualité du regard de l'âge adulte.
Malheureusement, j'ai l'impression que l'auteur, en écrivant, n'a pas réussi à faire la part des choses, et tout est écrit sur le ton naïf et querelleur de l'adolescence. Voilà pourquoi ce n'est pas un coup de cœur. Si seulement les moments où nous suivons Catherine adulte étaient plus graves, et plus "adultes" aussi, ce livre aurait été parfait !

Mais ce livre est à lire, vraiment. Parce que nous chérissons tous nos souvenirs d'été, qu'ils soient beaux ou pas, joyeux ou non. Moi je sais que je remercierai ma mère toute ma vie pour m'avoir permise de vivre de tels moments chez ma grand-mère, et je regrette aujourd'hui que ce genre de chose soit fini. J'ai plus de grand-mère, et puis les corons ont été totalement rénovés, ça ressemble à n'importe quelle 'maisons' maintenant ... tristesse, ô tristesse !! Il me manque affreusement ce temps où je devais aller faire pipi dehors, de jours comme de nuit, parce qu'il n'y avait ni eau courante ni électricité. Du coup, la toilette, c'était dans une bassine dans le salon, debout les pieds dans l'eau.
Que de souvenirs !

Hey, regardez, j'ai trouvé ça, je suis fière ! Bon, en vrai je l'ai trouvé chez Lectoplum. Merci Vinushka !


 
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J'ai l'impression d'avoir plus parlé de moi que du livre, mais pas grave, ça fait du bien. Et puis hey, je fais ce que je veux !
 
Scrogneugneu !!