31/12/2017

Mais non, il n'est pas trop tôt pour vous souhaiter la Bonne Année !

Ah ! J'espérais bien que ça arriverait avant la fin de l'année ! Au bout du quatrième Drama quand même, il était temps que vienne le coup de cœur, la grosse tarte dans la gueule qui me donnerait la poussée nécessaire pour enfin sauter le pas (que dis-je, faire le grand écart !) et oser une chronique pour ma nouvelle rubrique.

Pas que je n'ai pas aimé les trois Dramas précédents, soyons clair, j'ai passé de bons moments, mais là il y avait le truc en plus ; un truc qui m'a fait dire, à la fin du dernier épisode : j'en veux plus !!!

Si ça c'est pas un signe je ne sais pas ce qu'il vous faut. Que je vous le chante ?

Mais de quoi que je parle ? De ça :



En plus le gars qui joue l'un des personnages principaux n'est franchement pas dégueulasse à regarder alors j'en ai eu pour mon plaisir.

Il ne s'agit pas de mon premier Drama mais c'est clairement celui que j'aime de tout mon cœur. Je connaissais déjà l'un des acteurs principaux, celui au centre de l'image qui se nomme : Ji Chang Wook (on s'y habitue vite, rassurez-vous). Je l'ai découvert dans le Drama K2 qu'une amie m'avait très chaudement recommandé. Je lui adresse aujourd'hui ma reconnaissance éternelle ! Je l'ai vu ensuite dans un film qui envoie du très lourd : Fabricated City, que j'ai revu 2 fois depuis et que je risque fort de chroniquer lui aussi.

Allez, j'arrête de m'éparpiller et je vous présente Healer.

Il s'agit en fait du nom de code d'un jeune homme dont le métier est assez spécial. Il est un "messager".
En gros c'est un pro de l'infiltration, du déguisement, un voleur très habile qui remplit n'importe quelle mission contre de l'argent. Sauf si on lui demande de tuer. Chapardeur mais pas meurtrier !
On le rencontre alors qu'il est justement en mission : quelqu'un lui a demandé de récupérer, des mains d'un homme, une vidéo.
Déjà, rien qu'avec cette scène on comprend qu'on est tombé dans un truc aux chorégraphies de combat très bien orchestrées (un Wookie au sommet de son art, quoi) mais pas seulement. Pourquoi ? Parce qu'outre ce jeune homme, c'est deux autres personnages qui apparaissent dès ce premier épisode et la complexité du scénario est installée tout de suite. En fait, dès la seconde mission de Healer, dont il est investi un peu avant la fin de cette première heure de visionnage délicieuse.
Le jeu de Ji Chang Wook est extra, tout en nuances. Il endosse parfois plusieurs identités pour son boulot (les infiltrations toussa toussa) et jongle avec beaucoup de facilité entre les personnalités de ces personnages assez différents les uns des autres. Je l'avais déjà vu à l'œuvre comme je vous le disais, mais là il m'a particulièrement impressionnée.



Chae Yeong Sin, 27 ans, jeune journaliste pour un nanar sur le net, est le second personnage central.
Bien évidemment, elle rêve de devenir une grande, à l'instar de son idole : Kim Mun Ho, gigantissime reporter dont la renommée n'est plus à faire. C'est difficile d'en dire plus sur elle sans spoiler, mais dans les grandes lignes : elle a été adoptée à l'âge de 6 ou 7 ans (me rappelle pas exactement, ça va, ça arrive, j'ai dormi !), elle est dynamique, curieuse, un peu chiante, n'a pas la langue dans sa poche, et, merci Seigneur et Marie et Joseph, ne piaille pas ni ne pleure à tout va ! Dans les précédents Dramas que j'ai regardé j'avais chaque fois un problème avec les personnages féminins. Soit elles étaient chialeuses, soit boudeuses. Miséricorde. Très dur. Or ici nous avons une fonceuse qui, si elle verse parfois quelques larmichettes, ne se laisse pas abattre et relève toujours la tête. En plus, il faut voir ce qui lui tombe sur la gueule, parfois !
N'oublions pas l'actrice, Park Min Young, qui a des expressions très nombreuses et une énergie inépuisable. Elle m'a plu tout de suite et ça ne s'est pas démenti par la suite.



Le troisième n'est autre que le fameux Kim Mun Ho, immense journaliste reconnu et apprécié pour son audace et sa témérité. Lui aussi c'est un chieur.
Au début, il me plaisait bien. D'autant qu'on comprend vite qu'il a un passé assez lourd, qu'un secret dont il n'a peut-être pas conscience le mine, et que son histoire familiale est assez brumeuse. Quand c'est mystérieux comme ça, ça part plutôt bien pour moi. Puis, avec les épisodes, je l'ai trouvé un tantinet moins intéressant. Disons qu'il n'évolue pas beaucoup. En fait, à côté des deux autres, il est un peu pâle. J'en suis même arrivée à le détester, puis je l'ai à nouveau apprécié ensuite, ce qui signifie sans doute que ça reste tout de même un bon personnage.
Malheureusement, l'acteur m'a semblé moins bon lui aussi, avec moins de diversité de jeu que les précédents. Ou alors j'avais vraiment une dent contre lui, plus simplement.



Autour d'eux vont graviter de nombreux autres personnages qu'il serait fastidieux et long (et chiant, surtout) de vous présenter. Il y a en quand même une dizaine, à une vache près. Mais comme j'en ai particulièrement apprécié deux je vais en parler un peu.

D'abord, il y a la partenaire de Healer, une sorte de patronne pour lui qui est une hackeuse de génie et l'aide dans ses missions : Jo Min Ja.
Je l'ai vraiment adorée ! Elle est douée, intelligente, et comme pour tous les personnages de ce Drama a un passé intéressant et une histoire à raconter. Elle est présente dans tous les épisodes et pourtant toujours dans l'ombre, ce qui ne l'a pas empêchée de s'y faire une place importante selon moi. Dans ses échanges avec Healer il y a à la fois beaucoup de tendresse et d'agressivité ce qui donne une superbe alchimie entre eux. En gros, même si il l'agace souvent, on voit qu'elle l'adore !
Le jeu de l'actrice manque parfois de finesse mais elle me faisait souvent rire avec ses expressions exagérées qui collaient très bien avec ce personnage marginal.


Mais que serait une histoire de voleurs, de secrets, d'espionnage et d'amour sans un bon flic ?
Yun Dong Won est inspecteur à la cybercriminalité et cherche à coincer Healer depuis des années. Il a un côté un peu exubérant que les personnages précédents n'ont pas et j'ai aimé cette différence qu'il apporte avec ses gros sabots de flic fonceur qui se jette dans le tas sans vraiment réfléchir. Il prend un peu plus d'importance au fil des épisodes même s'il reste très secondaire et j'en étais très contente.
L'acteur semblait vachement à l'aise dans le rôle et j'ai trouvé sa façon de jouer ce personnage très naturelle. C'est peut-être pour ça que je souriais chaque fois qu'il apparaissait.


Bon, je vais vous parler de l'histoire maintenant. En y réfléchissant j'aurais peut-être dû le faire au début. C'est pas grave !
Allons-y :

Tout commence en 1992. Oui. Avec 5 potes, 4 hommes et une femme, à qui il va arriver des bricoles à cause d'une radio-pirate avec laquelle ils diffusaient des émissions plus de 10 ans plus tôt.
Un jour Kim Mun Ho découvre que son frère : Kim Mun Sik, qui faisait partie de ce groupe, lui a longtemps caché un terrible secret et décide de découvrir la vérité en enquêtant sur ce lourd passé. Pour ça, il a besoin de récolter des indices et des informations et engage donc un messager. Vous avez compris de qui il s'agit, je pense. Effectivement, c'est comme ça que Healer entre dans la danse !
Chae Young Sin, pour sa part, va se retrouver mêlée à tout ça un peu par hasard, ce qui n'est pas pour lui déplaire, car elle a un rêve : rencontrer Kim Mun Ho et, bien sûr, le Healer.

Le cerveau des dinosaures !!


La base est simple et pourtant plus les choses évoluent et ses dévoilent, plus ça se complexifie.
Il y a beaucoup de rebondissements, beaucoup d'action et d'humour, la romance est aux petits oignons et il n'y a pas un seul personnage superflu.

Je lui ai quand même trouvé, en accord avec une amie, un petit défaut : à la réalisation, ils n'étaient pas très doués. Quelques épisodes se terminent parfois trop brusquement sur une scène importante, ce qui fait retomber toute la pression d'un seul coup. Je ne suis pas contre un peu de cliffanger, au contraire j'adore ça, mais encore faut-il que ce soit bien géré quand c'est repris dans l'épisode suivant. Or là, ce n'était pas toujours le cas.

Parlons un peu des OST (mais si, vous savez de quoi je parle ! Ce sont les musiques et les chansons qu'on entend toujours derrière pour un oui ou pour un non) Je vais être franche : c'était pas extra dans ce Drama. Heureusement celle qui revient le plus souvent est plutôt pas mal (écoute-la, vas-y !), mais les autres je vais clairement les oublier.
J'aime ça pourtant. Dans K2, le tout premier Drama que j'ai regardé, les OST étaient belles, puis dans Hwarang (le second) également. Mais là, il n'y avait malheureusement pas de quoi s'exciter.

Il est d'accord.

Ça ne m'empêche pas d'y mettre mon coup de cœur avec plaisir ! Que j'aime tant ce Drama malgré ces quelques petits cafouillages prouve bien que le reste est parfait ou presque. Quand le dernier épisode s'est terminé je me suis vraiment sentie orpheline, je voulais que ça continue.

J'en profite pour vous glisser un petit mot concernant la fin, vous savez que j'y accorde beaucoup d'importance. Plus dans les séries ou les films que dans les bouquins, d'ailleurs.
C'est assez ouvert, et j'adore ça. Elle est bien amenée et menée, on est encore surpris, tous les personnages que j'aimais étaient présents et la tension est là jusqu'au bout. Un vrai bonheur.

Tu vas me manquer, beau gosse !

Parce qu'une vidéo dans un article c'est chouette et parce que je suis gentille, je vous mets ici le Trailer officiel (je crois...) :



Et un autre un tantinet plus long, qui en dévoile donc un brin plus, par ce petit lien pour les plus curieux d'entre vous (rassurez-vous, les épisodes sont facilement trouvables en VOSTFR)

Le petit mot de la fin : Bananée à vous mes patates !

Update : revu en avril 2020 ! Vive le confinement. Un vrai bonheur ! J'avais oublié pas mal de choses concernant le scénario, mais c'est surtout la romance que j'ai trouvé au top. L'alchimie entre les personnages et les acteurs est vraiment géniale, je crois bien que c'est la meilleure romance de tous les dramas que j'ai vu !

08/12/2017

Il faut avoir une sacré paire de couilles pour pondre un chef d'oeuvre comme ça !

Ah merde, l'auteure est une femme.
"Avoir une sacré paire d'ovaires", ça se dit ?

Bon, on s'en fout. Le seul truc à savoir, c'est que ce livre envoie du pâté !


Éditeur : Monsieur Toussaint Louverture
Parution : mars 2016
Pages : 954 (et je ne mens même pas)

Résumé :
Dans la Maison, vous allez perdre vos repères, votre nom et votre vie d'avant. Dans la Maison, vous vous ferez des amis, vous vous ferez des ennemis. Dans la Maison, vous mènerez des combats, vous perdrez des guerres. Dans la Maison, vous connaîtrez l'amour, vous connaîtrez la peur, vous découvrirez des endroits dont vous ne soupçonniez pas l'existence, et même quand vous serez seul, ça ne sera jamais vraiment le cas. Dans la Maison, aucun mur ne peut vous arrêter, le temps ne s'écoule pas toujours comme il le devrait, et la Loi y est impitoyable. Dans la Maison, vous atteindrez vos dix-huit ans transformé à jamais et effrayé à l'idée de devoir la quitter.


C'est sûr que quand on lit ce petit morceau de rien, puis le nombre de pages (près de 1000, véridique, c'est pas une faute de frappe de ma part) et quand on voit la tête du bouquin, on est en droit de se demander ce que c'est que cet ovni.

Et de fait, c'est bien un truc venu d'ailleurs.

Sachez tout d'abord que c'est incroyablement gothique, sombre, dérangeant, et écrasant. L'atmosphère était parfois si étrange, lugubre et irréelle, que j'ai souvent arrêté ma lecture pour me plonger dans un autre livre plus facile d'approche, ou bien plus doux. Parce que sinon, j'aurais fini par devenir timbrée (déjà que mon état psychologique est pas fameux !) C'est donc pour ça que j'ai mis deux mois à le lire.

L'histoire c'est celle de la Maison. Pour moi, elle était clairement le personnage central de ce livre. À l'intérieur, il y a des enfants. Ils y entrent très jeunes, souvent âgés de 5 ou 6 ans, pour n'en sortir qu'à leur majorité, à 18 ans. Pourquoi ? Parce qu'en fait il s'agit d'un "internat" pour enfants handicapés/inadaptés/rejetés/infirmes... bref, cabossés quoi. Les éducateurs sont très peu présents, les gosses sont donc livrés à eux-mêmes dans cette Maison qui, parfois, paraît vivante. Ils se sont organisés en groupes : il y a Les Faisans, Les Rats, Les Chiens, Les Oiseaux, et Le Groupe 4, dont nous allons suivre la naissance. Ils se sont chacun donnés des surnoms qui font loi dans ce monde bien à eux. Aucune identité vraiment "claire" n'est mentionnée à aucun moment dans le livre, ce qui donne une dimension presque surnaturelle à tout le récit.

Nous suivons des personnages en particulier qui apparaissent presque chacun leur tour, certains plus que d'autres : Fumeur est celui qui revient le plus, d'après moi ; il y a aussi Sphinx, que j'ai particulièrement aimé ; L'Aveugle, que je n'ai pas réussi à cerner ; Chacal Tabaqui, peu présent mais très charismatique ; Gros Lard, qui m'a bien fait poiler ; et Ralf, le seul éducateur à prendre la parole dans tout ce bordel et que j'ai pas trouvé très honnête. En fait, c'est le seul adulte à faire entendre sa voix et c'est le seul personnage dont je me suis méfiée du début à la fin.

Quand ça commence, nous sommes avec Fumeur, un adolescent qui vient d'arriver dans la Maison. Il y est donc entré "sur le tard" comparé aux autres occupants qui sont là depuis déjà 10 ans, et peine à se faire accepter. Il a l'air de s'en foutre, mais on sent bien que c'est difficile à supporter pour lui car les autres lui en font voir de toutes les couleurs. Au début, on pourrait penser que ces gosses sont violents et méchants les uns envers les autres, mais en réalité ils ne le sont qu'avec les nouveaux. Parce que ce monde qu'ils se sont créés, c'est une famille pour eux et la Maison est leur mère. Toute nouvelle tête peut donc être une potentielle menace pour la vie de cette "communauté". Mais une fois dépassé ça, on comprend qu'il y a entre les élèves une réelle entraide et fraternité.

L'auteure, malgré l'atmosphère angoissante, garde un style d'écriture super agréable et particulièrement fluide. Chaque prise de parole est différente, car elle jongle entre les points de vue, les récits à la première personne puis ceux à la troisième, et les flash-back qui, et j'ai trouvé ça dommage, finissent par disparaître à mesure que passent les pages. Il y a donc toute une première moitié du livre où nous découvrons les personnages alors qu'ils devraient quitter la Maison d'ici deux ou trois ans à peine, qui va être entrecoupée de retour en arrière où nous découvrons ces mêmes garçons alors qu'ils sont tout jeunes et qu'ils viennent à peine d'arriver (Fumeur n'apparaît donc pas dans ces flash-back, suivez un peu !)

Au début, ces coupures me dérangeaient, je ne vous le cache pas, surtout les changements entre les "je" et les "il", mais très vite je me suis rendue compte que ça me permettait, au contraire, une meilleure compréhension. Je pouvais ainsi me dire : ah ! Si c'est du "je", c'est Fumeur ! Il y avait donc moins de risque que je me retrouve perdue en cours de route.

Et le reste de l'histoire alors ? Bah y'en a pas. Fumeur arrive et doit s'adapter. Point.

... Nan, ok, j'exagère ! En fait, il y en a une, mais elle s'installe lentement, tardivement et (je ne vous dis pas la suite, sinon je vous dévoile toute l'intrigue. Ce serait con) Entre les flash-back et le moment présent, il y a un trou de dix années. Au bout d'un moment, on comprend que quelque chose s'est passé pendant ce trou. Quelque chose qui va avoir des répercussions des années plus tard et qui m'a totalement intriguée et tenue en laisse jusqu'à la fin.

On est dans un huis-clos total, vous l'aurez compris (ou alors vous n'avez rien lu de ce que je viens de baver et vous êtes arrivés sur cette phrase totalement par hasard)
À l'intérieur de la Maison, il y a une véritable mythologie, les rites et les codes d'une vie en collectivité qui semble se dérouler dans une autre dimension tant c'est parfois surréaliste. Si certaines scènes de franche camaraderie me mettaient le sourire aux lèvres, ça pouvait très vite partir sur du tellement étrange que j'avais l'impression d'être tombée dans un univers alternatif au notre.

L'auteure s'amuse avec la ligne du fantastique (du merveilleux, aussi, quelquefois) sans jamais la franchir, de peur sans doute de basculer totalement dans la folie. Quoique ... des fois, elle allait vachement loin dans le surréaliste et je me demandais ce qu'elle pouvait bien avoir fumé ! Ce qui doit certainement être le plus grand défaut du livre, car il n'est de fait pas accessible à tous. Je ne vous cache pas que moi-même j'ai failli rester sur le carreau une ou deux fois.

Il y a un truc dont je tiens absolument à parler et que j'ai particulièrement apprécié : l'auteure ne s'attarde pas sur les handicaps de ces personnages. Beaucoup sont en fauteuil roulant, à d'autres ils manquent certainement plus d'une case, l'un d'eux est aveugle et psychotique, et il y en a un qui n'a carrément pas de bras ; tout ceci pouvait donc donner des scènes avec beaucoup d'émotion ou d'humour, pourtant ce n'est qu'à peine évoqué. Pour certains d'entre eux, ça m'a pris plusieurs centaines de pages avant de découvrir leur "particularité". Mariam Petrosyan a réussi à faire de ses personnages, malgré leurs différences, des garçons comme les autres évoluant dans un univers étrange. Je lui tire mon chapeau, autant pour ce joli message et ses descriptions toute en finesse que pour son imagination fabuleuse.

Et pourquoi, avec tout ce que je viens de vous balancer, que j'en fais pas un coup de cœur ?

Je suis chiante, pour commencer, et ensuite : j'ai pas aimé la fin. J'accorde beaucoup d'importance aux fins. Et là, je n'ai pas compris l'intérêt de rajouter ce genre d'épilogue. Si l'histoire s'était arrêtée à la fin du dernier chapitre... nan, même pas, parce que je dois avouer que la longueur du bouquin est un défaut, aussi. C'est très contemplatif, très lourd et lent par moment, et l'intrigue prend trop de temps et pas assez de place. J'ai pris une grosse claque, car le style et l'imagination de l'auteure sont bluffant, mais il aurait gagné à être un peu plus dynamique par moment. Quoique ça aurait sans doute cassé la patte de l'auteure...

Bref, je suis fatiguée, et je me sens abandonnée maintenant que je l'ai fini. Je crois qu'avec ce livre j'ai franchi une nouvelle étape dans ma vie de lectrice. J'ai adoré me perdre dans les couloirs de la Maison et en découvrir chaque recoin, mais ce qui m'attriste c'est que je sais que l'auteure n'en a pas tout dévoilé. On suit les déambulations des personnages à travers toute la baraque, et pourtant, quand on la quitte, on sent qu'elle n'a pas livré tous ses secrets. Ouais, c'est sans doute pour ça aussi que je ne le coup-de-coeurise pas.

Je me sens si seule, maintenant.

Lisez-le, bordel.

Et merci aux éditions Monsieur Toussaint Louverture d'avoir eu les couilles (je peux le dire cette fois ?) de dénicher une telle bombe de littérature russe !

D'autres avis sur
http://www.livraddict.com/biblio/livre/la-maison-dans-laquelle.html


Et maintenant, je sens que prendre un autre livre ou en continuer un en cours va être très dur. Mais je me doutais un peu que ça me ferait ça. D'ailleurs, je crois que je l'ai su dès les premières pages !

Voilà une lecture qui fait avancer mon Cold Winter Challenge ! (ouais, je l'avais rajouté dans ma PAL, l'air de rien)

Je suis contente. Et vous ? Heureux ?

:
On ne peut qu'aimer Scrooge.
Sinon, il y a Gaudé aussi !
Et puis tout à coup, tiens, l'envie me prend de vous foutre le lien d'un blog tout neuf que j'aime !

05/12/2017

Je suis tombée amoureuse de Scrooge !!

Première lecture du CWC terminée, et elle a frôlé le coup de cœur ! Ça s'est joué à un poil de cul près, c'est dommage.



Éditeur : Folio
Parution : 2012
Pages : 670

Résumé :
Dans ces cinq contes, Dickens célèbre l’esprit de Noël, le partage et la charité, et dénonce l’injustice sociale qui exclut les pauvres de cette fête. C’est un portrait truculent de la vie quotidienne et une condamnation sans appel de l’exploitation et de la misère. Ce message social, Dickens nous le donne en douceur, par le détour du conte et du fantastique.




C'est pas cette édition que j'ai lu, mais quelque chose de bien plus court, donc je pense que dans la collection Folio il doit y avoir pas mal de notes et une grosse bio. Bref.

En fait, l'histoire c'est celle de Scrooge, un monsieur avare, vénal, méchant ; l'esprit de Noël il s'en tamponne et pour lui les gens dans le besoin sont les seuls responsables de leur situation. Enfin, c'est un vilain, le Scrooge, en gros. Je l'ai adoré ! J'ai aimé ce personnage à un point, vous ne pouvez pas imaginer (pourtant je kiffe Noël et cette période de l'année hein, je suis comme une gosse) Et j'ai senti dès le début que j'adorerais, parce que voilà comment le livre commence :

/!\ Petit spoil /!\
"Marley était mort, pour commencer. Là-dessus, pas l'ombre d'un doute. Le registre mortuaire était signé par le ministre, le clerc, l'entrepreneur des pompes funèbres et celui qui avait mené le deuil. Scrooge l'avait signé, et le nom de Scrooge était bon à la bourse, quel que fût le papier sur lequel il lui plut d'apposer sa signature.
Le vieux Marley était aussi mort qu'un clou de porte."

/!\ Fin du spoil /!\

Sans blague, un livre qui démarre comme ça, moi je suis à fond.

Donc, je continue : Scrooge, lors du réveillon, préfère rester seul à penser à ses bénéfices. Mais voilà que des esprits s'invitent dans sa chambre pour lui balancer à la tronche tous ses défauts ! Oui, des esprits. On est donc typiquement dans une sorte de conte fantastique où Dickens s'en est donné à cœur joie avec la satire sociale, la critique de la bourgeoisie, mais aussi la magie de Noël (si, si, c'est magique des morts qui parlent et qui flottent !)
Ces esprits viennent chercher le vilain monsieur pour lui faire traverser les époques et lui montrer des réveillons. Le premier conte de ce livre est mené par l'esprit d'un ami, venu plus ou moins le prévenir ; le deuxième voit apparaître l'esprit des Noëls passés ; le troisième l'esprit des Noëls présents ; le quatrième l'esprit des Noëls futurs, puis le cinquième et dernier conte représente la conclusion de tout ça et les leçons que le personnage aura tiré de cet apprentissage.

J'ai beaucoup aimé cette ligne de "voyage" (qui représente plus une sorte de réflexion et découverte de soi, mais imagée, je pense) choisie par l'auteur et la façon dont il l'a suivie. Scrooge, s'il résiste au début, finit par se laisser mener. En cela, il change beaucoup, évolue et nous fait découvrir une autre facette de sa personnalité, et tout ça dans un texte relativement court, comme je vous le disais.

Mais ceux qui sont surtout mis en avant tout le long du récit, se sont les gens les plus désœuvrés qui, malgré leur situation précaire, causée par des soucis financiers (quoi d'autre ?), n'ont eux pas perdu de vue la magie de Noël, comparé à ce bon vieux Scrooge. Certaines scènes de repas familial m'ont mis le sourire aux lèvres tant c'était beau, plein de légèreté positive et d'espoir. Je ne doute pas que lors de sa toute première sortie en 1843 ce texte a dû énormément faire parler de lui, car en gros (c'est ce que je tire de cette lecture hein, donc c'est mon ressenti personnel) Dickens place les gens 'pauvres' bien au-dessus des gens 'riches' concernant la moral, le partage, et l'amour. Je pense que c'était une façon pour lui de décrier l'argent.

Là où ça a un peu coincé (vous me connaissez, je ne suis jamais contente, il faut toujours que ça coince quelque part) c'est que je n'ai pas spécialement aimé ce que devient Scrooge à la fin !
/!\ Attention, nouveau petit spoil /!\
Il s'adoucit. Il devient gentil, la magie et la douceur de Noël le rend tout guimauve et il commence à offrir son amour à tout le monde. Personnellement, j'aurais préféré qu'il reste méchant... Mais ça c'est un caprice idiot, c'est juste que je préfère les vilains anti-héros, voilà tout.
C'est idiot, oui. Mais j'ai pas dit que ça aurait du sens, hein.
/!\ Fin du spoil /!\

Il s'agissait pour moi d'une première expérience de lecture avec Dickens. J'avais déjà lu bon nombre de livres où il apparaissait en tant que personnage, donc le découvrir en tant qu'auteur était assez curieux. J'ai beaucoup aimé malgré ce petit bémol capricieux de ma part, et j'en relirai de lui avec plaisir.

D'autres avis sur
http://www.livraddict.com/biblio/livre/contes-de-noel-2.html


Je voulais dire autre chose concernant cette lecture... J'ai oublié un truc, je crois.
Tant pis ! La flemme. Le principal est dit.

Comme l'an dernier, j'ai l'impression que ce CWC part bien !
Maintenant je commence "Croc-blanc", pour le menu : Marcher dans la neige ; sinon je persiste avec "La maison dans laquelle", que j'ai pas encore fini, mais je me régale toujours autant avec.

En passant : certains ont dû remarquer que j'avais enfin lancer ma nouvelle rubrique : Cépasdélivres, qui était en chantier depuis... un temps tellement lointain que j'ai honte. Je me lance dedans en espérant ne pas me casser la gueule. Il y sera question de tout ce qui ne concerne pas les livres (ouais, sans blague) donc : films, séries, jeux, photos, musique, ma vie professionnelle et... les Pokémon. Qui est le sujet de mon tout premier article, d'ailleurs.
Et je ne m'excuserai même pas !

Allez, caillez-vous bien ! Chez moi, il y a un tel pâté dehors que j'y vois pas à deux mètres. Je m'en fous, je ne sors jamais de la maison. Donc en fait, ça ne vous sert à rien de le savoir.

Va pas te casser les dents là-dessus :
Le CWC a commencé
Une relecture MM qui fait du bien