17/02/2017

Arff, j'ai vraiment un problème avec les priorités à droite quand je suis au volant ...

Ouais m'sieur, ouais, pardon ! Mais tu sais, tu peux te coller à deux centimètres du cul de ma voiture, balancer tes pleins phares dans mes rétros pour m'aveugler et me faire une queue de poisson qui m'envoie dans le fossé (vraiment, vraiment je vous assure !) en quoi ça change le fait que, oui, effectivement je t'ai grillé la priorité ? Et toi, tu réponds à une situation déjà dangereuse, que je regrette beaucoup, et qui était totalement involontaire (si, cette satané connerie de priorité à droite, à cet endroit-là, je n'ai jamais réussi à la retenir ! Je l'oublie tout le temps !) par une autre situation dangereuse qui est, elle, totalement volontaire et calculée.

Donc euh ... j'adore la race humaine !! C'est fou ce qu'on peut s'amuser ! J'ai fini dans le fossé, j'ai frôlé le tonneau, parce que m'sieur était froissé de ne pas être passé en premier ! Ah, oui. Oui, j'avoue, sans ça, on s'ennuierait.

Et si ce m'sieur me retrouve, si on se recroise, j'espère qu'il n'essaiera pas de se venger encore. Genre en me kidnappant ...


Editeur : Pocket
Parution : 2013
Pages : 383

Résumé :
Ce dimanche-là, Annie, agent immobilier de 32 ans, avait prévu de vendre une maison grâce à une journée portes ouvertes. Mais son dernier client, un homme qui prétend s'appeler David, la fait monter de force dans sa camionnette. Annie vient d'être enlevée. Son ravisseur l'emmène au cœur de la forêt et l'emprisonne dans une cabane. Son calvaire va commencer...





Quand j'ai lu ce thriller en juin dernier, je ne pensais vraiment pas en faire une chronique.

J'aime les polars dans ce genre-là, où ça bouge, où ça explose dans tous les sens et dans lesquels, finalement, le suspens ne prend que peu de part. C'est sans doute dû au fait que, ayant énormément lu de polars durant mon adolescence, ils sont rares ceux qui, aujourd'hui, parviennent à résister à mon esprit d'analyse extraordinaire (hum ...). Oui, je résous l'énigme avant la fin les trois quarts du temps, oui, c'est bien ça que ça veut dire.

Dans ce thriller dont il est question aujourd'hui, il n'y a pas d'action. Il n'y a qu'une petite énigme qui n'en est en réalité pas une, et que j'ai résolu avant la fin, là aussi, et c'est sans doute pour ça que je ne voulais pas le chroniquer au début. L'ennui c'est que là près de 8 mois se sont écoulés depuis que je l'ai lu, et je n'arrête pas d'y repenser.

Psychologiquement, ce texte est hyper puissant ! Il fait mal, très mal. On est parfois à la limite du voyeurisme malsain, et pourtant on continue de lire. Parfois, j'avais l'impression d'être pire que cet homme qui kidnappe et séquestre Annie, j'avais l'impression de ne pas avoir le droit d'être là, de n'être pas autorisée à savoir ce que la jeune femme endure entre les mains de cet homme.

Une jeune femme qui, au début, m'est apparu comme une mademoiselle tout le monde, qui a une relation difficile avec sa mère, un boulot qu'elle continue de faire par obligation, une vie sentimentale pratiquement inexistante ... enfin, pas beaucoup de caractère la pauvre quoi. Et ensuite, ce qu'elle vit est tellement terrible, que je ne pouvais pas ne pas avoir le cœur serré pour elle. Et malgré ce que l'autre lui fait subir, elle ne cesse jamais d'espérer, elle se découvre une force de caractère insoupçonnée et je l'aimais bien plus à la fin du livre qu'au début.

Franchement, je ne sais pas quoi dire de plus.
Lisez-le.
C'est un livre qui remue profondément et pendant longtemps. C'est un livre qui fait mal, qui fait peur, qui fait frissonner d'horreur mais qui, pourtant, nous rend peut-être meilleur. En tout cas, c'est comme ça que je l'ai ressenti : j'avais envie de donner à Annie toute ma force et mon courage, j'avais envie de l'aider à se sortir de là. J'avais envie d'être moins égoïste et d'écouter sa souffrance pour la partager avec elle malgré la douleur que ça provoquait.

Le genre d'empathie qu'on ne ressent pratiquement plus aujourd'hui, tant on est rempli de fierté, d'agressivité orgueilleuse et d'esprit de vengeance puérile (voilà, maintenant vous pigez le lien avec mon intro débile)

D'autres avis sur



Je reconnais humblement ne pas m'être beaucoup occupée du blog ce mois-ci ! Mais j'ai une excuse. Vous vous en foutez certainement royalement, mais tant pis, vous le dis quand même : j'étais censée finir mon bouquin en janvier, nous sommes bientôt en mars. Donc si je ne veux pas que cette gentille deadline supplémentaire arrive à son terme sans avoir pu terminer, vais devoir accélérer grandement l'allure et me retirer les doigts du cul. Je suis presque arrivée au bout de la rédaction avant de pouvoir enfin fignoler la relecture, et laisser partir mon bébé en correction (m'appartiendra déjà presque plus à ce moment-là ...) donc euh ... voilà.

Sincèrement, je ne sais pas moi-même comment j'arrive encore à trouver le temps de lire. Putain, j'ai des supers pouvoirs !

Tirage Bookjar !!!
Comme chaque fin de mois, pour une lecture du mois prochain, je tire un papier dans mon bocal à anchois ! (dédicace à tous les Perceval du monde)
Et voici ce que je vais lire en mars :

 
*applaudissements*

Agloudou :
Un autre polar qui fout bien les chocottes, cottes-cottes
Dans la tête de Darcy (perso, je préfèrerai être dans son lit, mais on n'a pas toujours ce qu'on veut dans la vie)
Une lettre perdue, 10 de retrouvées !

16/02/2017

Titre de l'article #1

Nouvelle série !
Après : Vitrinage et Vocablaglaire, voici : "Titre de l'article"
C'est pour quand je ne sais pas quoi mettre comme titre, pour éviter de trop me casser le fion. Sans déconner, j'ai passé la journée devant cette barre de titre à la con à me demander ce que j'allais bien pouvoir mettre !
Maintenant il est 19h04, et je décide de m'en foutre. Ouais je sais, j'ai pris mon temps. Qui a dit que je n'étais pas patiente ?
(bon, en vrai c'est pas vrai (pas belle cette phrase!) j'ai fait plein de trucs dans la journée, mais faites comme si, s'il vous plait)



Editeur :  Milady
Collection : Romance/Pemberley
Parution : juillet 2013/ novembre 2013/ février 2014
Pages : 413, 356, 332

Résumé du tome 1 :
"Elle est passable, mais pas assez jolie pour me tenter".
Ainsi commence l'histoire d'amour - aussi improbable que légendaire - entre Fitzwilliam Darcy et Elizabeth Bennet. "Orgueil et Préjugés" a passionné des millions de lectrices qui se sont éprises du mystérieux Darcy. Pourtant, Jane Austen en révèle bien peu sur ce personnage. Qui est-il vraiment ?
Pamela Aidan lève enfin le voile sur ce premier volet qui nous entraîne dans le Hertfordshire où Darcy rend visite à Charles Bingley, et repousse les avances de Caroline, la sœur de son ami. Alors que son attirance pour Elizabeth Bennet ne cesse de croître, il voit d'un mauvais œil la relation naissante entre la jeune femme et son pire ennemi.


Ca y est, j'ai compris. Je sais pourquoi j'ai tant aimé cette trilogie. J'ai découvert que je me délectais des faiblesses des autres.

Mr Darcy, dans l'œuvre de Jane Austen, est un homme qui n'apparait pas véritablement comme un homme, plutôt comme une figure parfaite de romance, qu'on peut modeler à sa guise. L'auteure a réussi ce tour de force en le décrivant très peu mais avec des mots d'une force à pleurer, et en lui donnant des défauts tout à fait excusables vu le contexte de l'époque. Finalement, c'est donc plutôt la non présence de Darcy dans certaines scènes qui me l'a fait tant aimer. Je me demandais souvent, durant ma lecture : comment aurait réagi Darcy ici ? Les trois ou quatre premières relectures, cette figure imaginaire de l'homme idéal me convenait totalement, le caractère d'Elizabeth me suffisant pour passer un très bon moment. Mais, après 20 relectures du même bouquin, je dois vous avouer que ça en arrive à me frustrer un brin quand même. Attention, "Orgueil et Préjugés" reste et restera pour toujours un gros coup de cœur pour moi (sans doute LE coup de cœur d'ailleurs) mais voilà, j'en suis arrivée, à un moment donné, à vouloir en savoir plus sur ce foutu Darcy !

Cette trilogie de Pamela Aidan a comblé mes attentes !

Bon. Rassurez-vous, elle ne dévoile pas tout de Darcy, heureusement sinon ce serait chiant, mais elle parvient habilement à l'humaniser, lui donner une figure réelle et non pas presque essentiellement fantasmée. Oui. Donc, avec des faiblesses. De vraies faiblesses d'homme.
Et j'ai adoré ça !

Ce qu'il faut que vous sachiez, c'est qu'il n'est ici question que de Darcy, on est totalement et entièrement dans sa tête et dans sa vie, alors que dans "Orgueil et Préjugés", nous étions avec Elizabeth. Mais ici, Lizzie est très souvent absente. Je pense que c'est peut-être pour ça que je n'ai pas fait de cette série un coup de cœur, car cette femme est un personnage qui me plait énormément, en avance sur son époque bien que consciente de l'importance du mariage pour une demoiselle de sa condition sans espoir d'héritage, mais refusant de se lier sans amour.

Bref. A la base, faut que je parle de "Darcy gentleman", pas de "Orgueil et Préjugés" ... Ah, bah tiens, en parlant du titre justement, en VO ça donne "These three remain", qu'on pourrait traduire par "Ces trois qui restent" ou "Ces trois demeurent", une expression à connotation religieuse d'après ce que j'ai compris, les trois dont il est question étant : la foi, l'espérance et l'amour. Ce que je trouvais tout à fait approprié au regard de ce que traversent Darcy et Lizzie dans l'histoire originale. Mais Milady traduit ça en "Darcy gentleman" ... ouais, d'accord. Moins pertinent je trouve, mais pas grave.

Ce que j'ai le plus apprécié dans ces trois tomes, c'est qu'ils dévoilent beaucoup de zones d'ombres. On découvre tout ce que Darcy vit lorsqu'il est loin d'Elizabeth : sa vie à Londres, à la Cour d'Angleterre, ou, plus intimement, dans son beau domaine de Pemberley. On y fait la connaissance de beaucoup de ses amis, des responsabilités qu'il a en tant que propriétaire d'un riche domaine et d'un nom précieux qui l'obligent à beaucoup de mondanité qu'il n'apprécie que moyennement. Pour faire court : on le découvre en tant qu'homme du monde.
Mais, le plus beau selon moi, on le découvre, à partir au moins du milieu du tome 2, en tant qu'homme amoureux capable de s'impliquer à fond malgré les convenances, et sa fierté.

/!\Attention, spoiler !! /!\
Ici, petite mention spéciale au tome 3, qui nous dévoile toute l'implication de Darcy dans la recherche d'une petite fugueuse et de son amant peu recommandable ! Il s'agit justement de la seule scène du livre original que je regrettais de ne pas voir plus développée que ça. Maintenant, me voilà comblée.
Fin du spoil

Malheureusement, cette plongée dans la vie de Darcy peut ne pas plaire à tout le monde, j'en conviens, puisque le personnage perd beaucoup de son mystère. Il devient un homme et non plus une image, comme je le disais plus haut. Limite, il en devient un peu "banal".
Si vous voulez qu'il reste une simple et puissante présence taciturne mais bienveillante, peut-être devriez-vous passer votre chemin !

Un autre point positif que je voulais évoquer (cette chronique prend des proportions monstrueuses, c'est inquiétant), c'est le style de l'auteure. Avant cette trilogie, j'avais lu quelques Austeneries (comme "Avec ou sans Mr Darcy" ou "Le journal de Mr Darcy" par exemple) qui m'avaient beaucoup déçu à cause des auteurs qui, en voulant se donner un style plus "victorien", ont totalement foiré leur coup ! Mais là, Pamela Aidan s'en sort comme une chef ! Bon, évidemment elle n'a pas la classe, l'humour et la vivacité d'Austen, c'est chose impossible on est d'accord, mais c'est fluide, à la fois simple et introspectif, et très agréable.

(ici, petite pause de quelques heures de sommeil et de procrastination, il est désormais 12h40 le lendemain)

Je ne parlerai pas en détail de chacun des tomes, au risque de trop en dire, mais sachez qu'à mon humble avis, la trilogie entière est une réussite. Je dirais même que le tome 2 est meilleur que le tome 1, et le tome 3 meilleur que le tome 2.

En ce qui concerne le contexte historique et politique, encore une fois l'auteure s'en sort très bien. Les détails qu'elle nous donne sur le chamboulement des mœurs de la société est très intéressant et plutôt drôle à découvrir du point de vue de Darcy.

Ah, ça me fait penser que je n'ai pas évoqué un autre point, que j'ai pourtant trouvé très drôle lui aussi : la "relation" entre Fitzwilliam Darcy et Caroline Bingley.
Dans "Orgueil et préjugés", le Darcy qu'on connaît ne réagit qu'avec indifférence aux poursuites assidues de la sœur de son meilleur ami. Le voir garder son calme face à une peste pareille qui répond 'amen' à tout ce qu'il dit était proprement stupéfiant, et je ne pouvais pas m'empêcher de me demander comment il faisait pour ne pas l'envoyer paître.
Grâce à "Darcy gentleman", maintenant je sais, et c'est délectable !

Je crois que je vais m'arrêter là avant de vous faire fuir !

Petit mot de la fin : sans compter que, pour une fois, les couvertures de Milady Romance ne sont pas trop à gerber, ça fait plaisir !

D'autres avis sur
http://www.livraddict.com/biblio/book.php?id=53930
 
http://www.livraddict.com/biblio/book.php?id=84746
 
http://www.livraddict.com/biblio/book.php?id=88007



Je viens de faire un triste constat : je fais partie de cette minorité de gens qui n'aiment pas "Chroniques du tueur de roi" de Patrick Rothfuss.
Le premier tome partait bien pourtant, je trouvais ça fluide, entraînant, nouveau, intéressant. Mais dès le deuxième tome, j'ai vu des longueurs terribles s'installer, des répétitions, et un personnage principal que j'avais précédemment trouvé attachant devenir, petit à petit, pédant et capricieux. Impression renforcée par le tome 2 - deuxième partie, que j'ai eu énormément de mal à finir (j'ai même fait une pause de plusieurs mois dedans, craignant ne jamais avoir le courage de le reprendre pour le terminer !)
Tout ça pour dire : je crains fort de ne jamais avoir le courage de lire le troisième tome, s'il sort un jour.

(nouvelle pause ici, le temps de sortir le chien ; il est 14h25. C'est moi ou j'ai presque passé deux putains de jour sur cette chronique de chiasse ?!!)

Bon, je ne sais pas quoi dire de plus. J'aimerai dire un truc drôle, mais rien ne me vient. Dommage, ç'aurait été chouette.

Et allez, encore un article fini à la pisse !!!

Tiens, parce que je le vaux bien :
C'est pas Austen
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