20/07/2019

La montagne, ça vous gagne !

Ça m’a donné envie d’aller faire une putain de randonnée.

Éditeur : Pocket
Parution : 2011
Pages : 608

Résumé :
L'Ancolie est une fleur aussi belle que toxique. Belle, à l'image de certains souvenirs. Toxique, à l'image de certains regrets. L'Ancolie, c'est aussi le nom d'un chalet perdu en pleine montagne. C'est là que vit Vincent, un homme seul et meurtri. Rejetant son passé et redoutant son avenir, il préfère vivre dans le présent. Une existence éprise de liberté qu'il consacre entièrement à sa passion pour la montagne et à son métier de guide. Jusqu'au jour où la mort frappe tout près de lui, l'obligeant à sortir de sa tanière. Aux yeux de tous, un tragique accident, une chute mortelle. Seul Vincent est persuadé qu'il s'agit d'un meurtre, que ce n'est pas la montagne qui a tué, et que les vrais coupables doivent payer. Alors, aidé par Servane, une jeune recrue de la gendarmerie avec laquelle il a noué une étrange relation, il se lance dans une quête de vérité. Une quête qui va le conduire sur d'effroyables sentiers, le confronter à ses propres démons. Une quête qui va déterrer un à un des secrets profondément enfouis au coeur de cette paisible vallée, et qui auraient dû le rester à jamais. Car si le mensonge blesse, la vérité peut être fatale...


Pas mon préféré de l’auteure, mais je l’ai quand même préféré à « Terminus Elicius ». Il est très bon, l’écriture est toujours aussi dynamique, pas de temps mort dans la prose, petites phrases brèves, percutantes, poignantes, directes souvent dans l’action et l’événement. Malheureusement, un petit truc a cloché pour moi.

Vincent est le genre de personnage avec lequel j’ai du mal, de base. Dépressif, trahis par celle qu’il aimait il n’a rien trouvé d’autre pour se venger que de devenir un salopard qui utilise les femmes comme des mouchoirs. Sa douleur je la comprends, mais personnellement je trouve ça d’une débilité profonde, je n’ai jamais compris ce genre d’attitude, et qu’il soit un personnage fictif d’un roman n’y change rien pour moi. En bref, un choix de l’auteure que j’ai pas vraiment compris, d’autant que ça aurait pu être différent dans l’histoire, elle aurait pu construire sa relation avec Servane, le principal personnage féminin, sur autre chose sans que ça change quoi que ce soit. Alexandre, le protagoniste de « Juste une ombre » par exemple, est totalement son opposé et je l'avais adoré.

Servane, quant à elle, m’a plu bien davantage. Elle est bien plus complexe et secrète. Elle aussi sort d’une relation amoureuse douloureuse, elle aussi a mal et pourtant elle a su rester digne. En ça, Vincent va beaucoup apprendre d’elle pour se reconstruire, il va évoluer énormément et se révéler quelqu’un de profondément seul, malheureusement il me restera très indifférent et ça m’a clairement fait chier.

De son côté, il va également apprendre beaucoup à Servane, plus jeune que lui. Elle est gendarme et vient d’être mutée dans le village au cœur de la montagne. Lui il est guide, et il va lui montrer comment observer, comment découvrir, comme s’émerveiller de cette nature indomptée qu’il faut protéger.

Le roman s’est construit comme une sorte de voyage initiatique intéressant plein de beaux messages et de belles intentions. L’auteure met la nature en avant, au bout d’un moment la montagne devient l’un des personnages principaux, elle est belle et dangereuse et par ses mots Giebel m’a foutu dans la tête plein de magnifiques paysages qui m’ont donné envie d’enfiler des chaussures de rando (c’est con pour moi je vis en Seine-et-Marne, y’a que des champs tout plats ici) La relation Vincent/Servane prend le dessus sur tout le reste, y compris l’intrigue policière.

Une jeune femme se suicide et le meilleur ami de Vincent trouve la mort dans un tragique et étrange accident de randonnée. Pour le coup, nous voilà dans quelque chose d’assez classique, avec une enquête sans trop de prise de tête, des suspects, des indices mystérieux et des tentatives d’intimidation digne d’un feuilleton télé. C’est efficace, mais venant de l’auteure c’est surprenant.

Avec elle, j’ai l’habitude des sombres manipulations, des psychologies torturées, des horreurs bien noires et assez sanglantes, comme avec « Le Purgatoire des innocents », qui m’a bien fait super peur. Ma déception vient également de là, j’ai tellement l’habitude de trembler avec elle que je m’attendais à une histoire bien plus terrible. C’est pourtant un très bon livre et j’ai adoré la fin. Elle a malgré tout su me surprendre, comme à chaque fois (nan mais sérieux, j’adore les risques qu’elle prend pour clôturer ses livres, c’est l’une des meilleures à ça sans déconner !)

Bref, une lecture en demi-teinte. Je sais que je devrais aimer ce livre, parce qu’il le mérite, il n’y a techniquement aucune fausse note, le problème c’est que je voulais quelque chose de bien méchant et douloureux comme j’en ai pris l’habitude avec elle. Un bon Giebel, mais pas l’un des meilleurs si vous voulez trembler !

D'autres avis sur




Je viens d’aller voir « Le Roi Lion » au ciné, et franchement ce film est d’une beauté à couper le souffle ! Il m’a aussi permis de porter sur cette histoire un tout autre regard et… sans déconner, je verrai plus jamais le dessin animé de la même façon maintenant !

GRRRRrrrrrrrr :

06/07/2019

Maintenant que j'y pense, heureusement qu'elle parle cette foutue souris jaune dans le film parce que j'aurais pas supporté d'entendre "Pika Pika" toutes les 30s !


OK j’avoue tout, je suis coupable.

Ah bhé oui, étant PokéFan depuis plus de 20 ans, quand ce film est sorti je me devais d’aller le voir (si si, c’est un devoir !) Même que j’y suis allée deux fois. Et vous savez quoi ? Bah j’ai vachement bien aimé.


Je pense que cette agréable surprise vient du fait que j’attendais pas grand-chose de ce rendez-vous. Tous ce qui a été adapté de jeux vidéo m’a toujours déçue parce que j’avais de grandes attentes, alors la leçon je l’ai retenue et je suis allée au ciné l’esprit un peu vide. S’attaquer à Pokémon, c’est du lourd. J’ai une passion pour ce jeu depuis le tout premier, arrivé en France en 1999, pourtant je n’avais pas spécialement peur. Comme je vous le disais, j’avais le mode zombie activé.

Bon, je dirai pas qu’il n’y a que des points positifs, mais honnêtement je leur tire mon chapeau.

Première chose que j’aimerais évoquer, c’est l’aspect de ces monstres de poche. En faire de véritables créatures qui s’imbriquent dans le monde réel, et dans une ville qui plus est, était un défi de taille, risqué, et ils s’en sont sortis haut la main. Absolument aucun visuel ne m’a déçue, les proportions de chaque Pokémon étaient très bien respectées et je les en remercie pour ça.

Il faut savoir qu’il est très tentant de donner à certaines de ces bestioles des dimensions phénoménales simplement à cause de leur physique qui nous fait penser qu’ils sont très impressionnants. Mais quelques-uns ont beau être badass, ils n’en sont pas forcément immenses, et pour une fan comme moi ça a son importance.


Bulbizarre par exemple, était foutrement bien réussi, et surtout Dracaufeu, qui est l’un de mes préférés (évidemment je pourrais vous en montrer d’autres, comme Spododo que j’ai trouvé très beau, mais je préfère citer ceux qui sont le plus susceptibles d’être reconnus) Mais bon, tout n’est pas forcément tout rose dans le monde des Pokémon, car c’est là que j’en viens à parler d’un petit truc qui m’a un peu gonflée : les gros plans à répétition sur Pikachu.

Alors oui, d’accord, c’est LE représentant de cet univers de l’avis de beaucoup, c’est l’un des personnages principaux, l’histoire tourne presque principalement autour de sa petite amnésie des familles et c’est vrai qu’il est mignon. Mais bon, on a vite compris qu’il est mignon justement, ça va bien 5 minutes ! Il a une belle bouille, des joues rouges, de grands yeux et un petit nez, on a rapidement vu ça, alors voir sa frimousse en gros tous les 4 plans, c’était barbant……. Bon, le truc qu’il faut que vous sachiez aussi c’est que je fais partie de la catégorie des gens qui n’aiment pas Pikachu, il ne m’a jamais intéressé, je trouve qu’il manque cruellement de charisme et le voir constamment en tête d’affiche dès que ça concerne cet univers, ça m’agace.


A l’inverse, celui que j’ai super bien aimé, c’est Psykokwak. Pourtant, il ne m’a jamais véritablement intéressé lui non plus mais dans ce film ils ont vachement bien respecté sa personnalité, il est drôle, un peu stressant, il donne une chouette dynamique et son aspect physique était aussi surprenant qu’agréable. Je m’explique. Dans les jeux de la franchise autant que dans le dessin animé, il n’est jamais clairement montré l’aspect de la peau de ces petites créatures. On se doute que les oiseaux ont des plumes et que ceux s’approchant vaguement des lézards sont sans doute écailleux, mais ce n’est finalement qu’une interprétation de notre part. Pour ma part, j’imaginais Psykokwak, dont l’aspect est très proche d’un canard, recouvert de plumes. Ou à la limite avec une peau lisse. Bah dans le film, ils l’ont recouvert de fourrure et c’était une bonne idée, ça le rend plus proche de la créature « magique » que d’un véritable animal, et c’est pas plus mal.

Et les humains, alors ? Justice Smith interprète Tim Goodman et il s’en sort super bien ! Il s’est donné à fond dans son rôle, il a clairement pris du plaisir à jouer dans ce film, ça s’est vu. Concernant le personnage en lui-même j’ai beaucoup apprécié que le réalisateur mette en scène un jeune adulte et non pas un enfant (dans l’univers Pokémon vous incarnez toujours un personnage âgé de 11 années partant à l’aventure) Alors il est certes un peu immature pour certaines choses mais il est débrouillard, réfléchi tout comme un peu casse-cou. C’est un personnage que j’ai beaucoup aimé, qui change et s’investi plus ; il ne manque pas de courage et le fait qu’il réfléchisse avant d’agir fait de lui l’équipier parfait pour ce Pikachu qui a plutôt tendance à faire l’inverse. En gros, ils se complètent très bien l’un et l’autre.

Kathryn Newton est quant à elle Lucy Stevens dont Psykokwak est le Pokémon. J’ai pas grand-chose à en dire si ce n’est qu’elle est plutôt sympathique mais malheureusement trop caricaturale dans son rôle de jeune journaliste tête brûlée. En fait, je l’ai trouvé utile uniquement dans le sens où elle apporte à Tim un petit plus de jeune amoureux maladroit qui le rend assez marrant. L’actrice s’est bien débrouillée, elle était plutôt convaincante, mais elle n’avait rien de véritablement spéciale.

Pour ce qui est de Ryan Reynolds qui double Pikachu, il joue un Harry Goodman fort peu présent. Je m’attendais à ce qu’on le voit plus mais manifestement il s’est surtout investi en tant que réalisateur, ce que je trouve pas plus mal. Parce que c’est un gros fan qui a adressé ce film aux fans avant tout, avant de le faire pour les enfants ! Alors oui, c’est certes à destination des jeunes car le scénario en lui-même n’est pas bien compliqué à comprendre, il n’y a rien de trop violent, rien de choquant, tout est simple et efficace, mais il a pris garde à adapter beaucoup de traits de l’univers Pokémon que seuls les plus connaisseurs ont pu voir, des petits détails qui m’ont beaucoup fait plaisir que les enfants n’ont peut-être pas vus, comme des Pokémons fort peu connus ou encore certaines musiques de fond issues des jeux dont j’ai reconnu les notes.

Encore un point dont j’aimerais parler : les combats !

Je n’ai jamais vraiment regardé le dessin animé Pokémon (je ne suis même pas allé au bout de la saison 1, je crois bien) et j’ai regardé les 2 premiers films seulement (à ce que j’en sais, il y a en plus de 10 à présent) Cependant, j’ai toujours été à fond dans les jeux sur Game Boy puis Nintendo DS, et bientôt sur Switch. Il y a énormément de possibilités dedans, beaucoup de second play après le scénar principal (qui consiste à obtenir tous les badges d’Arènes avant de relever le défi du Conseil 4 et du Maître de la Ligue), comme de compléter le Pokédex par exemple ou participer à des tournois en ligne. Moi, je suis une éleveuse. J’attrape les Pokémons que j’adore, pas toujours à l’état sauvage d’ailleurs, il m’arrive de les obtenir par reproduction pour qu’ils aient des capacités bien spécifiques (mais c’est un peu compliqué et je n’entrerai pas dans les détails) et ensuite j’en prends patiemment soin, parfois pendant des années, jusqu’à ce qu’ils atteignent le niveau maximal. Donc, pour se faire, il faut faire des combats, que ce soit contre d’autres dresseurs ou contre des Pokémons sauvages. Je ne vous cache pas que j’adore les combats, car même quand vous vous battez toujours contre un même personnage vous pouvez aborder ce duel de façon chaque fois différente en fonction de l’équipe et des objets de soutien que vous utilisez. Les stratégies sont infinies.


J’ai donc d’abord été assez déçue qu’il n’y ait pas beaucoup de combats dans le film. En fait, il n’y en véritablement que 2, même si le premier n’en est pas vraiment un. Mais lorsque je l’ai vu pour la seconde fois avec mes neveux, j’ai finalement trouvé ça pas mal et intelligent que le film se concentre sur autre chose que ce qui a fait le succès de cette licence (combats et stratégie justement) Le but de cette histoire n’est pas les combats, c’est une enquête menée, c’est un univers complexe fort bien développé et une morale somme toute très simple mais efficace que même les plus jeunes peuvent saisir, mais c'est aussi une façon unique de montrer que dans ce monde, les humains et les Pokémons peuvent vivre ensemble et s'entraider sans pour autant se foutre sur la gueule à la moindre occasion ! En gros, il est tout à fait possible de vivre en harmonie et pacifiquement avec ces petites bestioles. Le message est donc très fort.

Tout ça pour dire que, pour quelqu’un qui n’en attendait pas grand-chose, me voilà à beaucoup aimer ce film, jusqu’à en être redevable à Ryan Reynolds, véritable fan qui a magnifiquement respecté tous les principes de cet univers tout en lui donnant une touche personnelle pas dégueu (avec l’humour, notamment, qui m’a beaucoup rappelé Deadpool…)

Alors oui j’ai pris plaisir à le voir au ciné, le revoir une seconde fois, et je le reverrai encore et encore avec tout autant de plaisir. Et si le gars veut continuer sur sa lancée et en adapter encore histoire de développer un peu plus ce qu’il a commencé avec Détective Pikachu, je suis partante !!