30/06/2017

Boum Tchac ! TAGadagada

Nouveau TAG ! (ouais, en titre j'ai essayé de faire des tambours et des cymbales mais c'est foiré)
Pour celui-ci on ne m'a pas tagué en particulier, mais Bunny'Books, qui a été taguée par Plume Bleue, laisse quiconque en a envie le reprendre librement.

Trois mois que j'ai pas fait de TAG, j'en ai quelques-uns en réserve qu'il faut vraiment que je fasse mais je les trouvais trop longs (j'avais pas envie de me casser le fion quoi) et voilà qu'arrive celui-ci, qui est franchement chouette et facile à faire. Plein de nostalgie aussi.




1. Le premier livre que tu as acheté ?


Dur de se souvenir pour être honnête (surtout quand on a 30 piges), mais puisqu'il faut choisir je vais dire "La trilogie d'Axis" de Sara Douglass. C'est le seul dont je me souvienne, j'ai trouvé les 3 tomes sur une brocante, je les acheté pour pas grand-chose. J'ai passé un super moment avec cette trilogie, beaucoup d'aventure et de magie, et si je ne les ai pas gardé aujourd'hui dans ma bibliothèque (plus de place, j'ai grandi blablabla), je sais que je m'en souviendrai longtemps.




2. Le premier livre que tu as dévoré ?

Ah ! Ca c'est facile : "Lassie chien fidèle" de Eric Knight, et pourtant quand j'étais petite j'étais pas trop fan des bouquins avec des animaux, je préférais les monstres du genre la série "Chair de poule" par exemple, mais un jour m'a mère m'a offert ce livre (elle voulait sans doute que je m'intéresse aux trucs de filles ...) et j'ai littéralement dévoré cette histoire. Je sais que si je le relis aujourd'hui j'aimerai toujours autant, voire plus. Je devrai peut-être le faire d'ailleurs ! Pas bien difficile, le livre étant toujours dans ma bibliothèque.




3. Ton premier Book Boyfriend ?

Alors là j'ai automatiquement pensé à Tony du roman policier "Meurtre en eau trouble" de Sharon Sala (avouez vous vous attendiez à ce que je choisisse Mr Darcy hein ?) Et en cherchant dans le bouquin (qui est toujours dans ma bibliothèque lui aussi), parce que j'avais oublié le nom de ce gars, j'ai réalisé un truc : bordel, mais c'est pour ça que j'aime tant ce prénom !! Le premier roman que j'ai publié en ligne chapitre par chapitre (c'était y'a dix ans déjà putain ...) était centré sur deux personnages, dont un s'appelait Tony ! Y'a des jours comme ça où des révélations te tombent sur le coin de la gueule.



4. Le premier livre qui t'a fait pleurer ?

Là je sors mon Joker. Si si, j'ai le droit.
Tout simplement parce que je n'ai jamais pleuré en lisant un bouquin. Beaucoup d'émotion oui, ça arrive, mais pleurer jamais. Autant je peux pleurer facilement en regardant un film ou une série (et encore, beaucoup moins aujourd'hui) autant avec un livre ça ne m'est jamais arrivé.

5. Le premier livre que tu n'as pas terminé ?


Sans aucune hésitation : "Touaille-Laïte" ! Je vous laisse me lyncher. Ou sinon vous pouvez lire ma chronique si le cœur vous en dit (et si c'est pas déjà fait).








6. Ton premier livre coup de cœur ?



Là aussi pas d'hésitation : "Harry Potter à l'école des sorciers", forcément !








7. Le premier livre qui t'a déçu ?


La suite de la Trilogie d'Axis !
Alors que la première série m'avait si bien plu, cette suite est bien en-deçà et franchement très décevante, je n'ai pas été plus loin que le premier tome.






Voilà voilà !
Bon, qu'est-ce que je fais, je sélectionne des victimes ou je laisse à l'appréciation de chacune et chacun, comme l'a fait Bunny ?
Nan ! J'aime trop vous faire chier, alors je vais taguer :

PointVirgule
BlueMoon
Le Livrarium

Héhéhé !!
Bien fait pour vous, fallait pas être pote avec moi les filles. T'as de la chance ma MarjoBarjo, t'y as échappé pour cette fois, mais t'inquiète au prochain TAG je penserai à toi !

Et c'est maintenant l'heure du (Boum Tchac TAGadagada) tirage BookJar ! D'ordinaire je fais ça sur une chronique, mais bon, faut savoir s'adapter hein.

En juillet, je vais donc devoir lire :



Allez, on retrousse ses manches et on se motive (ouais, je ne pense pas que ce sera une lecture facile pour être franche !)

Précédents TAGs :
Le Liebster Award
Les émotions
Autumn Book
Le prénom

22/06/2017

Ca devient de plus en plus dur de trouver un titre, je crois que mon cerveau fuit. Il s'est liquéfié.

Ne vous en faites pas, je ne vais pas vous servir la sempiternelle (j'utilise ce mot mais en vrai je le trouve ultra moche ! Comme dithyrambique. Avouez que c'est pas beau.) déclaration comme quoi j'en ai marre parce qu'il fait trop chaud tralala (et pourtant c'est vrai qu'il fait chaud !) parce que bon, j'ai eu tellement froid cet hiver à cause d'une panne de chaudière que ce serait mal venu de me plaindre. Et pourtant me plaindre j'adore ça.

On pense que cette ritournelle (mais bordel, qu'est-ce que j'ai avec les mots moches aujourd'hui ?!) de l'homme qui passe son temps à se plaindre ne date que de quelques années. Et pourtant, en réalité c'est une constante bien plus ancienne.



Editeur : Gallimard/Unesco
Parution : 1986
Pages : 439

Résumé :
Un jeune professeur pendant l'ère Meiji accueille un jeune chat chez lui. Le chat, observateur silencieux et plein d'esprit, va être témoin et chroniqueur de tout le petit monde d'hurluberlus entourant le professeur. Il va faire l'apprentissage de la vie aux côtés de ce qui convient le mieux à cet objectif : un grand professeur de littérature anglaise, le professeur Kushami.




Difficile de parler d'un roman quand tout, absolument tout, n'est que la satire d'une société en pleine transition.

J'avoue que beaucoup de choses m'ont paru plus évidentes quand j'ai pris le temps de faire quelques recherches biographiques sur l'auteur. Il se trouve que bien que Sôseki ait commencé sa carrière de professeur en suivant une formation en lettres classiques chinoises et en haïku (de l'oriental pur et dur donc) il a ensuite été envoyé en Angleterre pendant trois ans afin d'y apprendre la langue, puis est retourné au Japon pour enseigner l'anglais à l'Université impériale de Tokyo. On est d'accord que le gars envoie du lourd non ?

On se retrouve donc avec un homme, connu pour être relativement solitaire et un peu torturé (d'après ce que j'ai compris hein, donc je peux me tromper !) très au fait et admiratif de la culture occidentale mais pas pour autant couper de sa propre culture ... la vie n'a pas du être simple, Sôsô ! Et pourtant, bien qu'il critique beaucoup le Japon dans "Je suis un chat", il se trouve que c'est précisément le roman qui a fait sa popularité.

(pause dramatique)

J'ai une théorie, ça vaut ce que ça vaut : tout est du point de vue d'un chat. Voilà, point. Merci au revoir.

Si on creuse un peu, on comprend tout de suite que, certes, c'est totalement satirique vu que le chat passe son temps à analyser et se moquer des réactions et des pensées de son maitre (très vieillottes hein, puisque ledit maître n'a pas l'air de vouloir changer de siècle) mais puisque c'est un chat qui nous parle, ça va, ça passe. Après tout, ces petites bêtes sont connues pour être nonchalantes et moqueuses non ? Je trouve que c'est un franchement joli tour joué par l'auteur, qui se cache derrière l'identité de ce chat pour dire ce qu'il a envie de dire malgré que ça ne soit pas reluisant pour les japonais (surtout pour ceux qui refusent de voir et de comprendre que les choses changent) Et il n'y va pas de main morte :

"Voilà une bonne définition des êtres humains : il suffit de dire que ce sont des individus qui se créent sans cesse des choses dont ils n'ont pas besoin et passent ensuite leur temps à s'en plaindre." p.348

Fait mal hein ? Et quand on y regarde de près et quand on sait que ce livre a été écrit au tout début du XXème siècle on se dit que putain, on n'a pas beaucoup changer. A ne pas s'y tromper, le chat, c'est Sôseki, vraiment. D'ailleurs, le titre le dit non ?

Mais heureusement que tout n'est pas que moquerie perpétuellement, sinon je ne serai certainement pas aller au bout de ce livre. Il y a pas mal de passages drôles également, où Sôseki met le chat en scène de façon grotesque, car cette petite bête n'est pas bien âgé (le roman se termine il n'a que 2 ans) et il lui arrive de se mettre dans des situations ridicules, comme les chats savent le faire, tout en restant digne malgré tout et j'avoue avoir souri de ses déconfitures.

Mais ce chat, ce chat, ce chat !, c'est aussi un grand philosophe. Il se pose quelques questions par moment, lorsqu'il assiste à une réaction de son maître qu'il ne comprend pas, et j'étais vraiment intéressée par les réponses qu'il pouvait apporter de lui-même après un instant de réflexion. Mais il ne fait pas que ça à longueur de journée, il mène aussi une vie de chat faite de sieste, de chasse, et de visites en catimini chez les voisins qui, je le reconnais, m'ont un peu ennuyée.

Ben oui, j'ai toujours un truc négatif à dire toute façon. Non pas que ce n'était pas intéressant non plus, la première fois j'ai trouvé ça charmant de suivre ses déambulations de félin, mais après j'ai trouvé que ça ralentissait énormément le roman et créait des sortes de points morts où je me suis fait chier. Ceci dit, ces instants donnaient eux aussi naissance parfois à de jolis moments de philosophie sympatoches (vous attendez pas à du Descartes non plus hein, sinon j'aurai rien compris !) notamment lorsque le chat (qui n'a pas de nom au fait, il se fait appeler juste "le chat" ... bravo à celui qui a compris la référence !) nous parle de ces différentes techniques de chasse, ou de sport selon son point de vue, dont l'une consiste à grimper le long des pins, puis à en redescendre, et voici ce qu'il en dit :

"Descendre, c'est ralentir une chute, et tomber, c'est accélérer une descente, voilà tout." p.239

Pour se justifier quand il tombe cela dit. De la mauvaise foi ? Chez un chat, ça ne m'étonnerait même pas. Ca m'a un peu fait penser à mon neveu qui me dit : "marraine, tu m'as fait dépasser !" quand on fait des coloriages l'un en face de l'autre, même pas au coude à coude. Je me marre toujours dans ces moment-là, sans oublier de m'excuser bien entendu.

Je la vois venir la question : comment il peut savoir tout ça ce chat ? Après tout, ce n'est qu'un chat ! C'est Sôseki déjà, j'en suis sûre, et j'avoue que je me suis posée la même question au début, puis arrivé à la moitié du bouquin on comprend enfin pourquoi et ça donne un petit coup de fouet au roman, c'est assez chouette.

Parlons un peu de ce qu'il se passe vraiment dans l'histoire, maintenant. Le professeur Kushami est quelqu'un de taciturne, un peu fainéant, très accroché à sa culture malgré son statut de prof d'anglais. Le roman n'est en fait qu'une suite de visite qu'il reçoit, de gens plus ou moins sympathiques, qui vont tous le gonfler à différentes échelles et sur différents sujets. Rassurez-vous, bien qu'il y ait 5 ou 6 personnages, il est très facile de les reconnaître car ils reviennent régulièrement et ont tous un caractère très différent. En présentant ces hommes et ces femmes, Sôseki a peut-être voulu confronter les différents opinions qu'il était possible de trouver au Japon à cette époque. J'suis pas experte non plus hein.

Et la fin alors ? Comment ce genre de livre peut finir d'après vous ? Plus j'arrivais au bout, et plus je me posais cette question. Le dernier chapitre n'est qu'un concentré de presque tous les sujets évoqués précédemment et qui trainent sur tout un dialogue, un très très long dialogue entre tous ces personnages qui se retrouvent pour le clap de fin. De nombreuses choses sont très intéressantes et approfondies, et d'autres m'ont fait dresser les cheveux sur la tête.

Ah bah oui, roman écrit au début du siècle dernier, donc certains des personnages, très égocentriques en passant, ont des convictions très arriérés, notamment au sujet de la place de la femme dans la société ... là je vous jure que j'ai fait des bons au plafond et que j'y allais avec les "bandes de connard" et "bordel" et "et allez, c'est ça !" mais y'a encore un truc qui m'a laissé baba. A un moment donné de ce long dialogue de 30-40 pages, voilà qu'ils se mettent à parler du mariage :

"A considérer soigneusement les tendances de notre civilisation actuelle, je peux prédire que dans un avenir lointain le mariage deviendra une impossibilité. La raison ? La voilà : comme je viens de le dire, nous sommes dans un monde centré sur l'individu.[...]" p.423

Et il y a tout un discours comme ça après mais sorti du contexte ce sera incompréhensible, mais c'est dingue quand même de balancer quelque chose commence ça il y a un siècle !

Mais je ne voyais toujours pas comment il allait terminer et puis voilà que 3 ou 4 paragraphes s'enchainent et la fin est là, clap, fini.

Une fin que j'aurai jamais imaginé, je ne vous le cache pas ! D'un autre côté, c'est plutôt logique de finir de cette façon, sinon le roman aurait pu continuer indéfiniment quand on y réfléchit. Sauf que vous savez pas de quoi je parle puisque vous ne savez pas comment ça finit.

Héhéhéhéhé

Pas un coup de cœur, mais une bonne lecture que je suis fière d'avoir terminée, et un livre dont je me souviendrai longtemps !

Plus d'avis sur
http://www.livraddict.com/biblio/livre/je-suis-un-chat.html


Et ça m'a pris 5 heures pour vous pondre ça ! Je suis tellement crevée que j'ai même pas envie de me casser la tête pour tenter de vous balancer un truc drôle (ou alors je vous lance une banane ... non ?) Je vais me contenter d'aller boire une bonne bière fraîche !

Ah si, une petite chose : je savais pas où classer ce livre dans les libellés, contemporain, parce que vraiment certaines choses conviennent tout à fait à notre époque!, ou historique ? Dans le doute, je l'ai foutu dans les deux, rien à foutre.

Glouglou :
La mémoire d'un enfant ? De la vraie pâte à modeler !
Ca aussi c'est japonais.
Le dernier TAG, qui date du mois de mars. Je ne vais pas tarder à en faire un nouveau !

16/06/2017

J'adore ce moment où je ressens une furieuse envie de rattraper les Disney-Pixar et les Dreamworks que j'ai pas regardé ces dernières années malgré tout ce que j'en ai entendu de bien.

Du coup ça fait quelques jours que j'enchaîne les dessins animés, j'ai l'impression de faire une cure, ça me fait un bien fou !

A côté de ça, les choses continuent, j'ai une routine assez calme. Ah, si, une nouveauté : comme depuis que je me suis mise à travailler chez moi, j'ai pris 5 kilos en 5 mois, j'ai installé une heure par jour dans mon planning pour une activité physique, et j'ai réduis drastiquement le grignotage. J'ai l'impression que ça marche. Ou alors c'est juste psychologique.

Ouais, à mon avis c'est surtout psychologique, mais ça me fait du bien. Non pas que j'ai perdu du poids (d'ailleurs ces 5 kilos ne me gênent pas du tout), je veux juste éviter d'en prendre plus que ça, et je me sens plus sereine.

C'est pas intéressant hein ? En même temps, j'ai une vie fort peu intéressante, donc faut faire avec !


Editeur : Pocket
Parution : mai 2016
Pages : 543

Résumé :
Rien n'est plus éphémère que la mémoire d'un enfant ...
Quand Malone, du haut de ses trois ans et demi, affirme que sa maman n'est pas sa vraie maman, même si cela semble impossible, Vasile, psychologue scolaire, le croit.
Il est le seul. Il doit agir vite. Découvrir la vérité cachée. Trouver de l'aide. Celle de la commandante Marianne Augresse par exemple. Car, déjà, les souvenirs de Malone s'effacent. Ils ne tiennent plus qu'à un fil. Le compte à rebours a commencé.

Qui est vraiment Malone ?


Première expérience Bussi, et je ne regrette absolument pas d'avoir suivi les conseils de ma Marjo, qui me l'a recommandé avec beaucoup de passion ! Merci à toi si tu passes par là.

Première chose non négligeable : l'écriture est très bien. Fluide et naturelle j'ai presque envie de dire. C'est agréable à suivre, il y a juste ce qu'il faut de complexité pour que ça en devienne addictif.
J'étais vraiment entraînée par tout ce mystère, et j'ai appris énormément de chose sur la psychologie et la mémoire des enfants, c'était très intéressant. L'auteur n'hésite pas à nous balader en multipliant les fausses pistes sans pour autant que ça devienne répétitif, tout simplement parce que c'est porté par une enquête policière et le tout est déguisé avec les erreurs commises par les agents de cette chère commandante.

On en arrive vite à comprendre (en tout cas, pour moi) que tout le monde est manipulé par quelqu'un qui a su très habilement prévoir chacun des événements, si habilement d'ailleurs que c'en est presque surréaliste. Peut-on vraiment prévoir les choses sur un si long terme ? J'en doute un peu, mais il y a tant de mystère et de questions qui se tissent au fil de l'histoire que ça ne m'a absolument pas dérangé, au contraire tout paraissait s'imbriquer parfaitement.

Un peu trop parfaitement sans doute ... (ouais, j'aime me contredire, foutez-moi la paix)

Il y a pas mal de personnage, et j'avoue en avoir mélangé deux ou trois au début mais c'est sans doute parce que j'étais pas totalement dans ma lecture, car une fois que j'ai fait un tantinet plus attention, je m'y suis retrouvée facilement. Ils sont tous attachants à leur façon. Voui, même les connards, voui voui.

J'ai eu un petit coup de cœur pour l'un d'eux : Malone, ce petit garçon de trois ans qui s'accroche à ses souvenirs. Les passages où il est le narrateur sont vraiment mignons comme tout, j'ai vu le monde par ses yeux et j'ai trouvé ça formidable. Ce gosse est hyper attachant !

Le seul petit truc qui m'a dérangé, c'est qu'il y a beaucoup d'auto-apitoiement de la part de certains (la commandante notamment), et au bout d'un moment ça en devient un peu gonflant, mais j'étais un peu comme ça à une époque donc bon ce serait mal venu de ma part de cracher.

Autre petite chose : l'auteur nous trimballe si bien durant presque tout le roman que j'ai trouvé un peu dommage la façon dont il faisait éclater les révélations. Ca file un peu trop doux. J'sais pas si j'suis claire.
Disons que les événements à la fin s'enchaînent tellement vite que j'ai tout compris une vingtaine de page avant, et les révélations sont bien moins spectaculaires que ce que j'attendais, un peu trop "belle" aussi peut-être, surtout avec cette tension qui ne faisait que monter et monter depuis le milieu à peu près, alors je suis très légèrement déçue. Mais vraiment très très légèrement, parce que même si j'ai compris moi-même, ça reste quand même sacrément couillu !

J'ai aussi l'impression que, si l'auteur s'est amusé à développer la psychologie féminine, surtout l'instinct maternel - ça reste d'un point de vue masculin, donc bon y'a des clichés quand même - il a un peu laissé les hommes en retrait, du coup on se retrouve avec des mecs qui n'ont rien de bien original mais qui sont sympa quand même.

Bref, tout ça pour dire que même si ce livre a quelques défauts, la trame policière est super bien foutue, beaucoup de personnages sont extra, ça se lit très facilement et on est vraiment embarqué pour tenter de savoir à tout prix la vérité. Je le recommande très chaudement à mon tour !


http://www.livraddict.com/biblio/livre/maman-a-tort.html


Ouais, je sais, tout une chronique pour vous pondre une telle chiasse, que voulez-vous j'peux pas toujours être au taquet.

Bon, sinon j'ai une petite devinette pour vous :
Un petit garçon a 4 ans.
Son petit frère a la moitié de son âge.
Lorsque l'aîné aura 100 ans, quel âge aura donc le petit frère ?

Hyper simple.

Et zou :
Boum, un nouvel Austen !
Perte de repère dans l'espace
Tout une réflexion sur les cons

05/06/2017

Pensée du jour : c'est vraiment débile une mouche.

Ecrire des intros en début d'article (en même temps, si c'était pas au début, ça s'appellerait pas des intros ...) devient de plus en plus difficile. Je crois que j'ai de moins en moins de connerie à raconter.

Ou alors je me fais vieille.



Editeur : Archipoche
Parution : mai 2011
Pages : 336

Résumé :
La jeune et crédule Catherine Morland, férue de romans gothiques, découvre la ville de Bath, dans le Somerset. Elle y rencontre Henry Tilney, qui l'invite à séjourner à Northanger Abbey, propriété de son père. lieu au nom évocateur, que son imagination présente étrange et inquiétant ...
Las : cette abbaye fort peu sinistre est en réalité pourvue de tout le confort moderne ! Une nuit passée dans une chambre isolée apportera-t-elle à l'impressionnable héroïne son lit de délicieuses terreurs, comme promis par Henry ?



Voici l'histoire de la "jeune et crédule" (et c'est peu dire !) Catherine, dont le livre de chevet n'est autre que "Les mystères d'Udolphe" de Radcliffe.

Le début m'a quelque peu désappointé tant cette héroïne (et Jane Austen n'hésite pas à nous dire, dans les 2 ou 3 premiers paragraphes, à quel point son personnage n'a absolument pas l'étoffe d'une héroïne ... Austen ou l'art de savoir se moquer d'elle-même) est naïve et simplette. Il faut dire que l'auteure ne m'avait absolument pas habituée à ça, avec des personnages comme Elizabeth Bennet ou Elinor Dashwood, des femmes volontaires qui ont la tête sur les épaules mais sont tout de même portées par leurs rêves, et dont je m'étais sentie très proche.

Là ... avec Catherine, ça n'a pas été simple. La pauvre n'a pas grand-chose pour se départager des autres, pas même assez d'esprit, et si je l'ai finalement assez bien appréciée, c'est grâce à son imagination débordante (j'suis un peu comme elle à ce niveau-là, donc je peux la comprendre) et aussi grâce, quand même !, à Henry Tilney qui lui donne la réplique. Ca c'est un homme qui a de l'esprit, de la répartie, de la curiosité et n'hésite pas à taquiner gentiment la jeune femme. Par certains côtés, il m'a pas mal fait penser à Lizzy dans "Orgueil et Préjugés" et j'ai vraiment eu un coup de cœur pour lui. Il n'a évidemment pas détrôné Fitzwilliam Darcy, mais il arrive sans problème à la deuxième place de mes personnages masculins préférés dans l'univers d'Austen (oui, même devant le colonel Brandon, Mr Palmer et le capitaine Wentworth, oui oui)

Ce qui m'a beaucoup plu, au-delà des personnages, c'est le ton d'Austen (non, pas le poisson bande de chiants !). Elle fait toujours preuve de beaucoup d'humour et d'ironie dans ces textes, mais là ça atteint des sommets délicieux. J'ai vite compris qu'elle se moquait, sans langue de bois, d'elle et de ses lecteurs, comme de toutes choses frivoles pouvant plaire aux messieurs et dames de son époque (chevaux et phaétons pour les uns, romans et mousseline pour les autres). L'intrigue se déroulant à Bath dans sa presque globalité, et Austen ayant réellement détesté cette ville, j'ai souvent souri en voyant que Catherine aimait tant cet endroit. L'art de l'autodérision dans toute sa splendeur !

Tout est vraiment succulent dans ce livre, les dialogues sont plein de naïveté mais très importants, et l'ambiance parfois assez particulière, notamment dans les moments où Catherine pense au roman de Ann Radcliffe et compare ce qui lui arrive à ce qu'il se passe dedans. A ce moment-là, ça devient quelque peu gothique, forcément, mais Austen s'empresse toujours de tourner tout ça en ridicule.

Ca peut paraître assez provocateur de dépeindre ainsi l'œuvre d'une autre auteure de son époque, mais en réalité c'est un grand hommage que fait Austen à cette autre reine du classique anglais.

Un petit quelque chose m'a gêné dans cette quatrième de couverture. Je n'ai pas lu celle des autres éditions, donc il se peut que je leur crache dessus pour rien, mais chez Archipoche, ils disent : "Elle y rencontre Henry Tilney, qui l'invite à séjourner à Northanger Abbey [...]". Sauf que c'est Mlle Tilney, la sœur de Henry, et le général, leur père, qui invitent conjointement Catherine à Northanger, et non pas Henry. Ont-ils réellement lu le texte avant d'en écrire le résumé, ou est-ce moi qui chipote ?

Bien sûr, ce texte n'a pas la profondeur de "Orgueil et Préjugés" ni même "Raison et sentiments", il est même souvent considéré comme étant une 'nouvelle' et non pas un roman tant les choses paraissent simples, même si évidemment tout ça cache une plus grande profondeur, comme : ne pas se fier aux apparences, notamment. Et pourtant, j'ai pris grand plaisir à le lire malgré un début difficile, et je n'hésite pas un seul instant à en faire un coup de cœur.

D'autres avis sur
http://www.livraddict.com/biblio/livre/northanger-abbey-l-abbaye-de-northanger-catherine-morland.html


Comme avec mes deux autres chroniques faites à propos de Austen, je vais brièvement vous parler des adaptations (je ne les regarde qu'après avoir lu les bouquins)
Il y en a eu beaucoup, vous devez vous en douter, aussi ne vais-je me concentrer que sur celle de la BBC de 2007.

Félicity Jones est adorable, J.J Field plein de charme, sans oublier Liam Cunningham (Sir Davos dans Game of Thrones !) qui campe un général antipathique au possible.

Evidemment, tout n'est pas retranscrit, et pourtant c'est en grande majorité très fidèle à l'œuvre et aucune scène ne manque vraiment. J'ai simplement noté qu'ils ont décidé, dans la réalisation, de donner un côté très inquiétant à Northanger, alors que dans le livre le lieu est décrit ainsi : "Une abbaye ! Quelle joie, être vraiment dans une abbaye ! Mais, à l'examen des aîtres, elle douta que ce qu'elle avait sous les yeux correspondît à cette notion. Dans sa profusion et son élégance, le mobilier était selon le goût moderne. [...]" Et il y a comme ça bon nombre de descriptions qui nous font vite comprendre que, emportée par sa naïveté et son imagination, Catherine s'est bien plantée. J'ai cependant bien aimé, car ça a donné au film un côté parfois sombre qui était le bien venu. A voir, et revoir !

A la base, je devais parler de "Persuasion", puisque je l'ai lu il y a quelques mois, mais il se trouve que la lecture de "Northanger Abbey" a été faite en lecture commune avec Reita !

J'adore les lectures communes ! En plus pour elle c'était sa première expérience avec Austen, et j'ai été très contente de l'accompagner dans cette découverte ! Cependant, à l'heure où j'écris cette chronique, elle n'a pas terminé le livre de son côté ... ma faute, je l'ai lu trop vite. Mais c'est que j'ai tellement aimé, je ne pouvais pas le refermer !

Bref. N'hésitez pas à aller lui faire un petit coucou, elle est adorable ! Bisous à toi Reita si tu passes par là !!

Allez, ce coup-ci c'est sûr, ma prochaine lecture Austen, ce sera "Emma".

Pssssssssssst !!! (non je ne fais pas pipi, j'aimerai juste vous chuchoter quelque chose à l'oreille) BTS toujours ...

Bzz Bzz Bzz ! Ca tourne en rond et ça se cogne aux fenêtres, qui sont pourtant grandes ouvertes.
Pas facile facile ...
Le précédent coup de cœur date quand même de janvier dernier !
Manipulation power !!!!!

01/06/2017

Bla bla bla bla (j'savais pas quoi foutre comme titre)

Je pète le feu aujourd'hui !! Me suis fait un bon p'tit shoot de B12 là, j'suis à fond !!


Editeur : Denoël
Parution : février 2014
Pages : 789

Résumé :
Dans la petite ville de Batavia, en 1966, un homme partiellement défiguré inscrit AMOUR en lettres gigantesques sur le macadam d'Oak Street. A l'arrivée de la police, il réussit à détruire ses papiers d'identité. Désormais, il sera l'Homme-Soleil. Non content de s'évader de la prison, il y revient pour délivrer un jeune amérindien, mais un policier trouve la mort durant l'évasion. Commence alors une extraordinaire chasse à l'homme, au cours de laquelle, contre toute attente, la proie va devenir le chasseur. Qui est L'Homme-Soleil ? Un étudiant anarchiste comme lui-même le prétend ? Un magicien fou ? L'incarnation du mal, comme le croit Fred Clumly, le chef de la police ?


Et bim, un bon gros pavé dans ma gueule ! Et puis là, vraiment gros et vraiment dense (nan, j'ai pas dit qu'il était compliqué, mais dense ! Merci d'avoir un cerveau)

Ca m'a pris 41 jours pour le lire ...

Ouais, j'ai compté, j'ai que ça à foutre.

J'avoue avoir entrecoupé en faisant des pauses pour lire deux ou trois autres livres parce que lire ce truc de malade d'une traite, c'est juste humainement impossible.

Roman choral, contemporain, philosophique ; thriller, drame familial, réflexion sur une époque troublée en plein changement (passage des années 60 à 70) ; des hommes et des femmes perdus qui ne se retrouvent plus dans le monde qui les entoure. Réflexion sur la religion, la sexualité, la politique, le couple, la guerre (Vietnam) Sans oublier une couv qui accroche truc de fou !

Bon. Ce roman n'est pas une enquête policière, absolument pas. Le flic lui-même, Clumly, n'enquête pas vraiment, il attend juste que les choses bougent, avancent, changent ; il a l'impression d'être devenu inutile (un vieux dinosaure dans ce monde changeant quoi) et s'il recherche activement celui qu'on appelle "L'homme-Soleil", il semble rechigner à le coincer. Faut dire que ce magicien-assassin est foutrement bizarre. Ne vous attendez donc pas à ce que ça bouge, c'est au contraire extrêmement lent et très confus, j'avoue n'avoir pas tout compris moi-même.

Mais ce qui m'a vraiment captivé dans cette lecture c'est le soin que l'auteur a apporté à chaque personnage. L'arrivée de l'Homme-Soleil à Batavia ravive le souvenir de quelques secrets de famille parmi les Hodge, la plus vieille famille de la ville, et c'est pas reluisant. Pour nous aiguiller, et parfois nous perdre, Gardner nous présente chacun d'eux, père, fils et petit-fils, sans oublier les mères qui ne sont pas en reste, et c'est sidérant ! On entre dans les méandres de chacun de leur caractère, on est intrus dans leurs pensées, et j'ai adoré ça ! J'ai adoré avoir pitié d'eux, les détester, les soutenir, et tout un tas d'autres sentiments. Une superbe maitrise de l'auteur.

J'ai pas grand-chose d'autre à dire sur ce bouquin. Non pas que j'ai pas envie d'en parler, je sens juste que j'en suis incapable. C'est difficile, sinon impossible, de parler d'une œuvre comme celle-là.

Je terminerai juste en disant que c'est un livre à ne pas mettre entre toutes les mains, et que si vous voulez le lire, soyez bien sûr de vous !!

D'autres avis sur
http://www.livraddict.com/biblio/livre/l-homme-soleil.html


Mais non ! Je ne vais pas vous lâchez comme ça ! Y'a quelqu'un qui parle de ce livre bien mieux que moi : le blog O livre. Vous verrez, sa chronique est un bijou (le blog lui-même est une tuerie toute façon) Petit coucou à toi si tu passes par là.

Allez, on passe au tirage BookJar du mois (présenté par un piaf sur le rebord de la fenêtre) :



Oh !!! Ben merde. J'avais zappé que je l'avais dans ma PAL celui-là ! Ca devait bien faire 8 ans qu'il prenait la poussière.
Très bon, très très bon, je suis contente.

Et sinon, en ce moment j'suis accro à BTS. Vous connaissez ?

Yep, un article qui sert à rien, j'suis d'accord.

Dagadidadoum
De la romance et de l'historique
En comparaison, ça c'est du thriller qui déchire à mort !
Un peu de froid, fait du bien.