29/12/2018

Ça pour une surprise !

Je vous souhaitais de joyeux fêtes et tout dans ma dernière chronique parce que j'étais persuadée que ce serait la dernière de l'année. Faut jamais dire jamais !

Editeur : Actes Sud
Collection : Babel
Parution : 2001
Pages : 250

Résumé :
Comme chaque année, Klaus, un jeune trappeur, va passer quelques jours dans la cabane de l’ami qui autrefois lui enseigna comment survivre dans le Grand Nord. Ce n’est pas son ami qu’il y trouve, mais la jeune Indienne qui devait devenir la bru de celui-ci. Parti après la mort de son fils, l’homme a disparu. Mais un pilote a repéré des traces de traîneau, loin au nord, là où ne vivent plus ni Indiens ni Eskimos, là où les trappeurs ne s’aventurent jamais. Klaus et la belle Indienne se lancent sur cette piste.


Quand je l'ai commencé, et même avant, je m'attendais à un récit d'aventure, très autobiographique. Je connais l'auteur pour ses engagements et j'ai déjà lu, il y a quelques années, "Loup", un roman que j'avais bien aimé. Mais je me suis plantée.

D'accord, je doute pas que Vanier ait mis là-dedans beaucoup de son vécu, de sa vie, de ses expériences, mais j'ai vite compris qu'en réalité il y avait surtout mis son cœur. C'est difficile de parler d'un texte comme ça pour moi car il me semble davantage philosophique qu'autre chose.

Les 3 personnages : Klaus et Prug, trappeurs, et Ula, une indienne, sont des meurtris, des écorchés, abimés par la vie. Pourtant, ils n'abandonnent pas. Ils ne gardent pas simplement espoir en l'avenir : ils luttent. Ce sont des personnages qui agissent continuellement, vont de l'avant ; pour dire simplement : ils laissent leurs empreintes, leurs traces, et pas seulement dans la neige. Dans la vie aussi. Ils m'ont énormément touchée, marquée. Tous les trois ont vécu un choc qui les a conduit à vivre ensemble cette aventure jusqu'au bout du monde.

C'est très percutant car l'auteur a construit son texte, à mon avis, comme une grosse métaphore. Ces 3 protagonistes incarnent chacun ce qu'on peut tous chercher : la vérité, l'amour, la reconnaissance avec, au final, le danger de la mort qui plane à chaque instant. Le chemin qu'ils suivent dans la toundra ne semble être rien d'autre que le chemin de la vie, la ligne qu'on décide de suivre, faite d'embûches, de dangers et de virages pas toujours facile à prendre. C'est comme ça que j'ai vu leur voyage.

Evidemment, ce livre c'est aussi une atmosphère toute entière au plus fort de l'hiver du Grand Nord au milieu de paysages grandioses décrits pourtant avec une impressionnante économie de mots. Vanier ne nous noie pas sous des kilomètres de descriptions, il va à l'essentiel et c'est d'autant plus percutant dans sa brièveté. Il alterne entre l'obscurité d'une nuit d'hiver et la lumière aveuglante du soleil sur la neige éclatante en plein jour. Une écriture presque épuisante émotionnellement pour moi.

Ouais, ce truc m'a marquée, c'est court, puissant, ça cache un message fort d'acceptation, de résignation aussi, d'espoir, de force, de courage et, surtout, de confiance. Parce que, même si Klaus, Prug et Ula sont très différents, quelque chose de semblable les lie : l'attachement à leurs chiens de traîneau. Une confiance réciproque puisque les bêtes ont également confiance en leur musher et c'est aussi une fabuleuse preuve des exploits que hommes et animaux peuvent accomplir ensemble.

D'autres avis sur

Encore une lecture du Cold Winter Challenge ! Avec celui-là, m'en reste plus que 2 à lire, ce qui est totalement faisable, du coup je vais peut-être en rajouter.

Du blablabla, encore :
De l'histoire, du mystère, un peu de fantastique, miam !
Ca fait plus d'un an, et je crois que j'en suis toujours pas remise de celui-là.

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