16/08/2019

"Dans la jungleuh paisibleuh jungleuh, le lion s'en...." une minute. Ça vit dans la savane un lion, pas dans la jungle, si ? La chanson m'aurait-elle menti toutes ces années ?!!!


J’adore les dessins animés Disney, c’est une faiblesse. Surtout ceux de ma génération (j’ai 31 piges, faut savoir) faits à la main, plein de jolies chansons. Mes préférés sont quand même ceux dans la veine des Aristochats, La Petite Sirène, La Belle au Bois Dormant, Hercule, Bernard et Bianca. Enfin, vous avez compris quoi, je vais pas tous les lister.

Ah merde, j’en oublie un. Le Roi Lion.


Un peu comme avec le film Pokémon, c’était pour moi un devoir d’aller voir celui-là. J’y suis allée le 19 juin, il est sorti le 17, c’est dire si j’étais impatiente. Et vous savez quoi ? Je suis allée le voir une deuxième fois un mois plus tard.

Première chose : ils se sont pas trop emmerdés avec le scénar, c’est énormément copié/collé sur le dessin animé, parfois mots pour mots, et c’est exactement ce à quoi je m’attendais. Pas de déception donc à ce niveau-là mais au contraire une bonne surprise car ils se sont quand même octroyé quelques écarts pour mettre en scène des événements occultés dans le film de 1994. C’est surtout sur le développement graphique qu’ils se sont concentrés. Les quelques scènes qu’ils ont rajoutées nous montraient certes simplement des animaux se baladant, mais c’était axé sur la beauté visuelle, pas de publicité mensongère donc puisque c’était totalement ce qui était présenté avec les trailers et divers images sorties il y a quelques semaines pour nous mettre l’eau à la bouche.

Et là, bravo. C’était tout simplement sublime, incroyablement proche de la réalité, d’une beauté qui m’a plusieurs fois coupé le souffle. Réalisme bluffant, scènes magnifiques d’une nature sauvage, terrible et fragile. Les animaux eux-mêmes étaient stupéfiants. Je sais qu’avec les techniques d’aujourd’hui tout peut être possible (y’a qu’à voir « Avatar », bordel !) mais je suis quand même restée totalement bouche bée en voyant par exemple le combat entre Simba et Scar, qui est sidérant, la puissance des animaux étant parfaitement rendue, ça a donné un impact et un poids incroyable à toute la scène. Quand je suis retournée le voir un mois plus tard, ça m’a paru encore plus incroyable ! J’étais encore une fois littéralement scotchée.

Les réalisateurs ont clairement voulu coller au plus près de la réalité et ont tenté de transmettre les émotions par les regards et les attitudes. Dans le monde animal beaucoup d’expressions passent par les gestes, les mouvements et, justement, les attitudes. Ils ont réussi à rendre les regards tellement expressifs qu’au-delà des paroles j’en ai eu plusieurs fois les larmes aux yeux.

Oui, ce truc m’a émue par sa beauté, mais aussi et surtout par le beau message qu’il véhicule. Avec le dessin animé, je me contentais de chanter dans ma tête « c’est l’histoire de la vie, la ronde infinie blablabla », mais ici, quand Mufasa explique à Simba sa vision des choses et le grand cycle de la vie, j’ai été touchée moi aussi (ouais c’est niais et après ?). L’équilibre est extrêmement fragile, la nature l’est elle-même, il suffit finalement de peu de choses pour tout chambouler, une toute petite erreur peut coûter très, très chère ! Et ils se sont permis de le démontrer, brièvement certes, mais pourtant ils l’ont fait, dans un face à face entre Sarabi et Scar qui m’a particulièrement marqué, où la lionne ose dire à son nouveau roi qu’il chasse trop excessivement et ne sème que la mort sur son passage au risque de tout changer de façon radicale… Ça vous rappelle pas certaines erreurs bien humaines ?

Évidemment tout ça apparaît également dans le dessin animé, mais l’impact est beaucoup plus fort dans le film car tout étant beaucoup plus proche de la réalité visuellement ça nous semble bien plus vrai.

Et les personnages alors ?

Simba, déjà dans le dessin animé, n’était pas mon préféré. Je l’aime bien, j’aime beaucoup la façon dont il finit par affronter les épreuves, relever les défis et reprendre le contrôle de sa vie, mais j’ai jamais été super fan de ceux qui fuient. Ils ne l’ont pas énormément changé dans le film, c’est le héros ils n’ont donc pas pris de risques et j’aurais fait pareil (sinon attention au retour de bâtons !) Niveau doublage je suis totalement tombée amoureuse de la voix française qu’ils lui ont foutue. Le gars a fait un super travail, c’est plein d’émotions, de contrôle et de gravité, beau boulot !

Pareil pour Timon et Pumba. Bien sûr je les aime beaucoup, ils sont la figure comique et le film ne serait clairement pas ce qu’il est sans eux. Pourtant, pas de changements là non plus, et si avec Simba ça m’a pas dérangé là j’aurais aimé qu’ils leur donnent un petit truc en plus. Ils sont chouettes mais de mon point de vue il leur a manqué quelque chose pour qu’ils soient à la hauteur de leurs doubles en 2D, sans que je sache dire quoi. Encore une fois, les doubleurs étaient au poil, surtout celui de Pumba.

Pas de risques de pris non plus avec Mufasa et pour moi là c’était pas utile d’en prendre. C’est un personnage génial, je le préfère à Simba, ils l’ont doté d’une sagesse et d’une force à la fois tranquille et terrible qui m’a foutu des frissons. Doubleur impeccable là aussi, et pour cause, il s’agit de l’immortel Jean Reno.

Rien de nouveau également du côté de Nala, qui est, dans le dessin animé, mon personnage préféré. J’aime ce genre de caractère, elle est courageuse, téméraire et reste pourtant très raisonnable sans foncer tête baissée. J’adore la loyauté dont elle fait preuve envers Simba et, plus largement, son clan et la Terre des Lions. Un peu déçue toutefois par la doubleuse qui l’a dotée d’une voix pas assez émotive à mon sens, ça manquait d’un peu de conviction.

J’ai pas pu m’empêcher de remarquer quelques changements chez Sarabi. Elle est davantage présente que dans le dessin animé et c’était une très bonne idée ! Ils l’ont faite pleine de noblesse et d’autant de sagesse que Mufasa. À un moment du film elle est clairement éprouvée par les épreuves mais garde tout de même la tête haute et l’allure fière. Elle est le dernier rempart qui protège les lionnes du despotisme de Scar (apparenté clairement à une dictature fachiste ici, encore une façon de dénoncé pas mal d’erreurs, et on le remarque très bien avec les hyènes patrouillant par deux et gardant la troupe prisonnière) et elle assume ce rôle avec le réel courage et la véritable droiture d’une reine. Je l’ai énormément aimée et la doubleuse était très bien.

Mais les changements les plus visibles et les plus risqués, ils les ont pris avec Scar. Originellement, c’est l’exemple typique du méchant chez Disney : il est diabolique et c’est tout ce qu’on attend de lui. Uniquement motivée par la jalousie et/ou la méchanceté (à l’instar de Cruella d’Enfer, Ursula, ou Maléfique par exemple) on ne lui demande rien d’autre que d’être le vilain défait par le héros à la fin de l’histoire. Ce qu’ils ont fait de superbe avec lui dans cette adaptation, c’est qu’ils ont réussi à lui donner une humanité derrière ce masque terrible. Oui, il est méchant ; oui, il en devient cruel ; oui, il en veut à Mufasa. Mais pour une bonne raison. C’est ça qu’ils ont développé avec lui : un passé, il y a eu un événement dans sa vie qui l’a blessé et fait de lui celui qui tuera finalement son frère. Une idée somme toute très simple qui a pourtant tout changé pour moi. Scar, c’est clairement mon personnage préféré ici. J’ai eu mal pour lui, j’ai eu pitié de lui. Il m’a touchée et la façon dont il meurt à la fin m’a fait énormément de peine, alors que dans le dessin animé on se contente de dire : ouais, le méchant est mort, bien fait !! Là, non. Concernant le doublage, j’étais pas très satisfaite de sa voix au début et finalement plus le personnage devient mauvais et plus j’ai trouvé que ça collait parfaitement. Beau travail là aussi.

Toute la jalousie bête et méchante, toute la violence gratuite, on la retrouve chez les hyènes, qui en prennent pas mal pour leur grade. J’avoue ne pas avoir vraiment aimé ce qu’ils ont fait d’elles, surtout de Shenzi, qui est quand même intéressante dans le dessin animé, mais ça reste logique au regard du développement de l’histoire, alors OK.

En voyant ce film, en ressentant cette douleur à la mort de Scar, j’ai réalisé que plus jamais je ne verrai le dessin animé de la même façon ! J’ai réalisé que, derrière l’histoire du héros qui se relève après un petit voyage initiatique, il y a autre chose de plus terrible. C’est habilement caché parce que c’est du dessin, c’est pas du vrai, c’est plein d’humour et de jolies chansons alors on s’en rend pas compte. Mais si les chansons sont toujours là dans cette adaptation (certaines pas forcément utiles à mon sens), c’est d’un tel réalisme que, cette fois, je l’ai vu : la cruauté toute animale. Naturelle, certes, mais terrible. Je ne vous dirai pas comment ils l’ont montrées dans le film pour pas vous spoiler, mais une scène m’a particulièrement choquée, alors que c’est pourtant ce qu’il se passe dans la nature, il n’y avait donc pas de raison (d’autant que je regarde beaucoup de documentaires animaliers) mais je m’y attendais tellement pas. Reprenons l’exemple de la mort de Scar : il se fait bouffer vivant par les hyènes. IL. SE. FAIT. BOUFFER. VIVANT !! Et c’est dans le dessin animé, bordel ! Comment j’ai fait pour pas réaliser toute la portée de cette scène avant !

Un petit trailer pour conclure :

Très satisfaite de cette adaptation. Ils ont fait un super travail, c’était magnifique, plein d’émotion, de frissons, d’humour, et visuellement ils ont tout déchiré.

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