J'ai changé d'aaaaaaaaavis !
Mon premier TAG ! Yahou !
Je l'ai piqué à quelqu'un que j'admire (pas au point de me prosterner devant une poupée à son effigie tous les soirs, mais presque) : Margaud Liseuse, qui est la première Booktubeuse que j'ai découverte, et que je suis depuis bien longtemps.
Y'a ... un petit moment, plus d'un an déjà, l'une de ses abonnées lui a suggéré l'idée de présenter un livre pour chaque lettre de l'alphabet.
Ouais, vous aussi vous trouver ça trop ambitieux ?
Finalement, ça s'est transformé en : une lettre de ton prénom = un livre ; et c'est franchement mieux (sinon j'l'aurais pas fait, j'suis trop fainéante pour ça)
Je reprends ce TAG parce que je le trouve simple, rapide, et je risque donc pas trop de me tromper ni de vous ennuyer.
Petit changement néanmoins pour ma part : je vais tricher.
Bah ça commence bien, premier TAG et je triche déjà ...
En fait c'est parce que j'ai un gros problème (hormis ma propension à la prétention et au mensonge) je déteste mon prénom. Mon vrai prénom je veux dire. Il est horrible, et une femme de cette époque ne devrait pas avoir à porter un prénom pareil. J'ai déjà pensé à en changer, véridique, mais le problème c'est que ma mère y tient, et moi j'aime ma maman, donc je change pas.
Sérieux, c'est quoi cette société dans laquelle les parents choisissent les prénoms de leurs enfants, quitte à les maudire toute leur vie ?! Pourquoi on n'aurait pas le droit, en tant qu'individu, de choisir notre propre prénom dès notre plus jeune âge ?!
...
Ouais, c'est vrai, à ce moment-là on s'appellerait tous T'Choupi et Dora, ou Babar et Peppa.
Idée de merde.
Parlons d'autres choses.
Des vibromasseurs par exemple.
Nan, vous préférez qu'on parle du TAG ?
Bon d'accord, mais c'est bien parce que vous insistez.
Si je n'utilise pas mon vrai prénom, je vais donc utiliser le nom de plume dont je me sers pour mes Fanfictions : Gabrielle. Sinon pour mes "romans", du moins ceux que j'essaie d'écrire, j'utilise encore un autre nom ... donc en fait j'ai 3 prénoms. Cela voudrait-il dire que j'ai 3 identités-personnalités ?
...
A mon avis, je vais me suicider jeune, moi.
Passons au TAG.
Au fait ? Vous savez à quoi correspondent ces lettres : T.A.G ? Je vous laisse réfléchir, vous me répondrez à la fin de l'article ok ?
Pour la lettre G, j'ai choisis de vous parler de :
Editeur : Bragelonne
Collection : 10ème anniversaire
Parution : 2012
Pages : 946
Résumé :
1154 : imaginez une France de légende, nommée Gallica…
Dans le comté de Tolsanne, on raconte que, pendant la nuit de la Saint-Jean, un jeune homme marcha dans les flammes pour sauver un loup du bûcher. Son nom était Bohem, le fils du louvetier.
Quatre ans plus tard, sa vie bascule : son village et sa famille sont massacrés par de mystérieux guerriers.
Terrorisé, il s’enfuit, traqué par des forces sanguinaires dont il ne sait rien.
Sur les routes de Gallica, Bohem rencontre alors les Compagnons du Devoir, jeunes artisans qui parcourent le pays et dont l’étonnante fraternité lui vient en aide. En chemin, il apprend qu’il est devenu l’objet de toutes les convoitises politiques et religieuses du royaume. Il doit échapper au roi de Gallica, à la Milice du Christ et à un ennemi inconnu qui semble tout savoir de ses origines : le Sauvage.
Face au danger, Bohem s’efforce de comprendre pourquoi on le pourchasse et découvre sa surprenante affinité avec les Brumes, ces créatures légendaires, ces licornes, ces loups que les hommes exterminent. Or Bohem le devine : son destin est caché dans le secret des loups.
Il s'agit de l'intégrale d'une trilogie publié à la base y'a ... plus de 10 ans il me semble, par l'un des meilleurs auteurs français de fantasy selon moi. Sa première série, et qui précède celle-ci dans l'intrigue et la chronologie, s'appelle "La Moïra". Je garde un très bon souvenir de ces deux trilogies, et elles font parties des premières séries de fantasy que j'ai lu (le premier d'entre vous qui me sors "naaaaaaaaan, t'as dis que la première série pour toi c'était Harry Potter !!!" Bah je le mets dehors à coup de pompe dans le derrière en lui faisant remarquer que Harry Potter, c'est pas de la fantasy, c'est du fantastique !!!) Si je me souviens bien, il me semble que je l'ai lu avant "Eragon" d'ailleurs ...
Franchement ... j'en garde peu de souvenir. Et là je réalise que ça ne me ferait pas trop de mal de les relire également, alors je peux simplement vous dire que c'est terriblement efficace, c'est de l'aventure, de la magie, de l'amour ; j'ai rêvé en suivant les aventures, ici, de Bohem, à qui je me suis plus facilement attachée qu'à Aléa, l'héroïne de "La Moïra". Si je me souviens bien, ce jeune homme sera le seul narrateur de l'histoire, on va donc le suivre alors qu'il se découvre des origines incroyables et des pouvoirs étranges, qui lui permettraient de nouer des liens avec les Brumes, des animaux extraordinaires.
J'ai particulièrement aimé le message de l'auteur, qui nous prouve que respecter la nature, les animaux, l'histoire et les légendes, c'est important malgré notre société technologique. J'ai beaucoup apprécié ce rapport à la nature et au passé.
Ouais. J'ai bien envie de le relire maintenant du coup.
Fais chier bordel ...
Voici pour la lettre A :
Editeur : Actes Sud
Parution : 2013
Pages : 373
Résumé :
Après une séparation tumultueuse, Frank Collard quitte Canberra et rejoint les paysages sauvages de la côte nord-est australienne et la cabane rudimentaire où son grand-père et son père se sont jadis réfugiés après avoir survécu à la guerre. Frank aimerait devenir un autre. Pourquoi cette violence, ce mutisme en lui ? Pourquoi a-t-il coupé les ponts avec son père ? Et ce silence obstiné sur tout ce qui touche au passé ? Frank s'installe, découvre ses voisins et tente de se raccrocher aux plus élémentaires choses de la vie pour parvenir à la quiétude tant désirée.
Mais des événements inattendus mettront sa nouvelle existence à l'épreuve.
Dans ce roman sur trois générations d'hommes, Evie Wyld parvient à raconter avec la même intensité, la même passion, chaque morceau d'un puzzle polyphonique, complexe et bouleversant.
J'étais o-bli-gée de vous présenter celui-là. Je l'ai lu à l'occasion de la rentrée littéraire 2013 en le choisissant selon un critère un peu bateau : sa couverture. Trop beau quoi ! Pis le titre aussi ! Bref, je ne l'ai pas forcément choisi pour les meilleures raisons, d'ailleurs j'ai pas le souvenir d'avoir lu la quatrième de couv' avant de le commencer ... Et alors si j'ai adoré, c'est parce qu'il s'agit du premier livre que j'ai lu se passant en Australie. Si si. Et je suis tombée amoureuse des paysages, des descriptions de l'auteur concernant la nature, mais aussi des quelques informations historiques disséminées ça et là.
Car nous ne suivons pas seulement Franck dans cette histoire. Non. C'est parsemé de flash back qui vont nous présenter son père et son grand-père, et c'est donc l'enfance de Franck que nous découvrons avant qu'elle ne commence. Putain c'est puissant ce que je viens de dire !
(Là je fais une pause chips et lecture, car j'ai faim et j'en ai ras-la-poire de cet article)
Re
Non content de déjà me plaire (les chips étaient très bonnes, je vous remercie) très vite le texte tend vers quelque chose de bien plus mystérieux : un meurtre est commis non loin de chez Franck. Etant un étranger trimbalant derrière lui un passé sombre, il est rapidement soupçonné.
En un mot, un livre qui me convenait parfaitement !
Malheureusement, l'auteur est toujours méconnue en France, le livre est passé inaperçu durant cette rentrée littéraire, et j'en suis bien triste.
Cependant, un an plus tard, toujours chez Actes Sud, sortait "Tous les oiseaux du ciel" du même auteur, et j'avoue que j'étais beaucoup moins satisfaite de cette lecture : ça ne se passe pas en Australie, déjà, et le personnage principal est une femme sans beaucoup de volonté ni de fermeté, elle m'a bien moins plu que Franck.
Pour la lettre B :
Editeur : Ecole des Loisirs
Collection : Medium
Parution : 2016
Pages : 208
Résumé :
La neige est méchante en cet hiver 1065, elle a décidé de s'en prendre aux hommes. Elle envoie ses légions de flocons géants sur le Fizzland, avec pour mission d'engloutir les villages vikings et tous leurs habitants. Afin d'échapper à la Démone blanche, Bjorn et sa famille se claquemurent dans la salle commune de leur maison en rondins. Tous se préparent à supporter un siège qui risque de durer de longs mois. Lors de cette épreuve exceptionnelle, chacun va dévoiler son cœur et son courage. A l'exception de Bjorn. Lui ne se révèle pas, il se métamorphose. Ce jeune garçon timide et craintif, maigre comme un oisillon et pas très doué pour les armes, va brusquement se transformer en un combattant exceptionnel. Par quel miracle ? Bjorn serait-il un " morphir " ? Lui même en doute.
Lorsqu'il a été réédité en janvier 2016, 10 ans après sa première publication, j'étais encore libraire et l'ais donc vu arriver dans mes cartons. Immédiatement, j'ai été attirée par la couverture et par le thème, aussi le commençais-je par curiosité. Et malgré moi, j'étais bien incapable de le refermer.
J'suis quand même forcée de vous dire que pour moi l'une des qualités de ce livre, c'est qu'il se lit vite. Il est court, c'est écrit gros, et c'est entraînant, sans aucun temps mort, donc on est sûr de ne pas s'ennuyer. Mais ... des faiblesses, tout de même. Personnages principaux trop jeunes déjà. Selon moi, non, on ne devient pas un guerrier invincible et on ne tombe pas amoureux pour la vie quand on a 10 ans (ou pas, me souviens plus bien) c'est pour ça que je ne me suis pas lancée dans la série qui suit ce One-Shot : "Bjorn aux Enfers". Certes j'ai passé un bon moment avec ce texte, mais la série ne me tente pas pour autant.
Utile quand même pour les enfants de 8 à 13 ans si on veut les intéresser à la lecture (mais j'sais pas si ça marche vraiment, moi j'ai pas de gosse, donc si ça se trouve ce que je vous raconte, bah c'est du flan)
Lettre R : (putain, c'était pas simple hein !!!)
Editeur : J'ai lu
Parution : 2006
Pages : 440
Résumé :
Ils étaient neuf. Neuf chevaliers dévoués corps et âme à la protection du royaume et au respect de la justice. Neuf chevaliers qui ne sont jamais revenus après avoir franchi un portail magique. Depuis, un nouvel ordre les a remplacés, celui des chevaliers rouges, celui du mal et de la corruption. Pourtant, un espoir demeure. Car l'un des neuf est resté de ce côté-ci du portail, sauvé par sa lâcheté. Mais pour reprendre le royaume, il lui faudra retrouver sont honneur perdu et découvrir ce qu'il est advenu de ses compagnons, car eux seuls sont capables de mettre un terme au règne terrible des chevalier rouges.
C'est pas le seul que j'ai lu de Gemmell, c'est pas le premier non plus, et c'est pas celui que j'ai préféré.
Vouaaaaala !!
Seulement bah ... mis à part des yaoi, c'est le seul livre que j'ai lu commençant par la lettre R, hormis "Raison et sentiments" donc euh ... prout.
Nan mais il est bien, il m'a quand même diverti, mais je lui ais trouvé des ... confusions. La phrase est moche, j'sais pas si je peux dire ça comme ça mais j'm'en fous pour moi c'est clair.
J'ai pas vraiment tout compris en fait. Je pense que l'auteur l'a écrit très jeune, ou alors écrit très vite, comme s'il y avait là les prémices de son talent sans qu'il ait su les mettre en avant (hein ?! *apatoucomprimoimême*) et ça m'a un peu gêné, d'autant que je l'ai lu après "Légende", qui est juste une petite pépite brute, donc celui-ci m'a laissé confuse.
Beaucoup trop de personnages qu'il m'a été difficile de distinguer les uns des autres. J'aime quand il y a plusieurs personnages, d'habitude ça ne me dérange pas (j'aime aussi quand il n'y en a qu'un, là-dessus j'suis pas trop gonflante généralement) mais là ça ne m'a pas aidé à apprécier ma lecture.
Notez bien que ça ne m'a pas empêché de lire d'autres Gemmell, que j'ai trouvé fabuleux ! Comme la série "Le Lion de Macédoine" par exemple.
La lettre I : (là aussi c'était bien chiadé !)
Editeur : Milady
Parution : 2015
Pages : 960
Résumé :
Imriel est le fils adoptif de Phèdre, l’Élue de Kushiel. Enlevé, torturé et réduit en esclavage lorsqu’il n’était qu’un enfant, Imriel est aujourd’hui prince du sang. À la Cour où se trament mille conspirations, nombreux sont ceux qui souhaitent sa mort – de peur qu’il n’ait hérité des dons maléfiques de sa véritable mère, Melisande.
Alors qu’il approche de l’âge d’homme et que s’éveillent en lui des désirs de plus en plus vifs, Imriel en vient à partager leurs craintes et se trouve piégé au coeur d’une trame de meurtres et de manipulations où il devra faire face au plus grand des défis : découvrir sa véritable nature.
Editeur : Milady
Parution : 2016
Pages : 918
Résumé :
Héritier d'une lignée mortellement dangereuse, le prince Imriel est troisième dans l'ordre de succession au trône de Terre d'Ange. Pion majeur sur l'échiquier politique, il n'a guère le choix de son destin. Lorsqu'il sacrifie l'amour au devoir, les dieux eux-mêmes ne peuvent rien pour le protéger des conséquences de ses actes. En Alba, de sombres puissances œuvrent pour utiliser ses propres passions contre lui.
L'aventure l'entraînera encore plus loin qu'il ne l'avait rêvé, jusqu'à un pays déchiré par la guerre où, d'une foi ancienne, une nouvelle est en train d'éclore.
Lorsque tout sera fini, la justice divine de Kushiel se fera sentir sur la Terre comme au ciel...
Ouais nan mais moi j'suis une folle, je vous en mets deux d'un coup !!
"Imriel" est en fait la seconde trilogie d'une série de 9 livres commencée avec "Kushiel" qui, étrangement, ne m'avait jamais attiré. J'ai donc commencé la série par cette seconde trilogie (logique ...) et je suis restée littéralement sur les fesses. L'ennui, c'est que l'auteure semble penser que tout le monde a lu la première trilogie, et ne prend donc pas la peine de réexpliquer certaines choses (je pense aux subtilités mythologiques par exemple, aux déités qui sont nombreuses) que je ne comprenais pas, et si, sur le moment, ça n'a absolument pas gêné ma lecture, j'étais quand même curieuse de comprendre et me suis ensuite lancée dans "Kushiel", qui m'a laissé toute tremblante (mmmmmmmhhh ...).
Je m'explique. Grossièrement, très, très, mais très grossièrement, cette série peut être décrite comme suit : de la fantasy érotique. Le rapport au sexe et aux plaisirs charnels est très présent dans ces livres (à lire en serrant les cuisses, si vous voyez ce que je veux dire) j'ai été immédiatement conquise, d'autant que l'univers est extrêmement riche, l'écriture sublime, les personnages tous plus intenses les uns que les autres, et les rebondissements totalement inattendus. Bref, d'une trilogie à l'autre, tout est parfait.
Après avoir lu le premier tome de "Imriel", j'ai laissé de côté un moment et lu d'une traite toute la trilogie de "Kushiel", pour être sûr que rien ne m'échappe. C'est donc par "Imriel" que j'ai découvert l'univers stupéfiant de Jacqueline Carey, ce tome a alors gardé une place particulière dans mon cœur. Ensuite j'ai lu le tome 2 et, de ce fait, j'ai bien mieux compris certaines choses.
Là, le tome 3 est dans ma PAL, et il me fait de l'œil le p'tit coquinou !
J'fais une p'tite pause ici, c'est qu'il est long à faire ce TAG. Je reprendrais demain.
Re
(le lendemain, 8h01 ... 2 jours que j'suis sur cet article, ça commence à me gonfler)
Je continue avec la lettre E :
Editeur : Monsieur Toussaint Louverture
Collection : Les grands animaux
Parution : 2015
Pages : 894
Résumé :
Alors que la grève installée à Wakonda étrangle cette petite ville forestière de l’Oregon, un clan de bûcherons, les Stampers, bravent l’autorité du syndicat, la vindicte populaire et la violence d’une nature à la beauté sans limite. Mené par Henry, le patriarche incontrôlable, et son fils, l’indestructible Hank, les Stampers serrent les rang… Mais c’est sans compter sur le retour, après des années d’absence, de Lee, le cadet introverti et toujours plongé dans les livres, dont le seul dessein est d’assouvir une vengeance. Au-delà des rivalités et des amitiés, de la haine et de l’amour, Ken Elton Kesey (1935-2001), auteur légendaire de Vol au-dessus d’un nid de coucou, réussit à bâtir un roman époustouflant qui nous entraîne aux fondements des relations humaines. C’est Faulkner. C’est Dos Passos. C’est Truman Capote et Tom Wolfe. C’est un chef-d’œuvre.
Tout comme Evie Wyld, j'ai lu ce livre a sa sortie en grand format lors de la rentrée littéraire 2013. Et j'ai mis exactement (m'en souviens encore, j'étais en vacance chez ma grand-mère) 24 jours à le lire. Non pas parce qu'il était difficile ou trop dense (pourtant c'est vrai qu'il est dense!) mais uniquement parce que je ne voulais pas le finir !!!!!!!!!!
Et merde ...
Merde, merde, merde ...
Je ne l'ai pas relu depuis ce temps-là. Et maintenant que je vous en parle, j'ai très envie de le relire !!
Tagada tsouin tsouin ...
J'en ai maaaaaaaaaarre !!
Bon, je le relirais dans pas longtemps, c'est sûr (c'est un piège à con en fait un blog littéraire, parce que tu parles de livres que t'as lu y'a des années, et vu que t'en parles, bah t'as envie de les relire) en attendant, je vais tout de même vous en toucher un mot :
Il est sublime. Grandiose. Merveilleux. Pour moi c'est un 25/20 ! Laaaaargement ! Tout débute simplement : en gros, papy fait de la résistance ! Sauf que là, c'est pas papy, c'est Hank.
L'histoire commence avec un homme un peu teigneux, secrétaire général du syndicat, qui se rend sur les lieux d'un imbroglio. Il y fait la rencontre de la famille Stamper. Mais pas seulement. Dans le bar où il trouve refuge pour échapper au temps de merde de l'Oregon, il rencontre une jeune femme, qui prétend connaître Hank Stamper, celui qui refuse de laisser le syndicat lui dicter sa conduite, et affirme savoir pourquoi il réagit ainsi, et les raisons de cette gueguerre qui oppose les Stampers avec le reste des habitants de Wakonda. Lui, parce qu'il est curieux, veut savoir. Et nous aussi. Alors, brutalement, la véritable histoire débute.
Et là c'est un déchaînement de passion, de souvenir, de haine et d'amour ! Un secret familial se dévoile petit à petit au fil des pages, et qui explique pourquoi Lee, le cadet, en veux à Hank, l'aîné.
Mais la vraie force de ce livre, c'est la puissance des mots. C'est percutant et violent, mais aussi extrêmement beau ! Les paysages sauvages de l'Oregon sont tellement nets que j'avais l'impression de les voir se dessiner sous mes yeux ! Et les personnages ! Saloperiiiiiiiie ! Des personnages comme ça, ça laisse sur le carreau ! Ils m'ont tous plu ! Ils étaient tous profonds, mystérieux, lumineux et sombres, tout ça à la fois !
Bref, y'a de tout dans ce livre. Putain, j'en tremble rien que de vous en parler.
Lisez-le.
C'est un ordre.
Méfiez-vous, j'ai des pouvoirs télékinésiques super puissants, je vous surveille ...
La lettre L : (là c'était pas dur, des livres y'en a 5628724853532 !)
Editeur : Seuil
Parution : 2014
Pages : 608
Résumé :
Shizuto parcourt le Japon à pied pour « pleurer les morts » oubliés, ceux que l’on efface des mémoires, après le drame. Sur des cahiers d’écolier il note avec soin ce qui a fait la beauté d’une vie, fut-elle la plus courte ou la plus triste. Sa route croise celle de Makino, journaliste cynique et déchu à l’affût d’histoires sordides, puis celle de Yukiyo, qui a assassiné son mari et erre en compagnie d’un étrange fantôme… Quant à sa mère, Junko, elle le suit par la pensée, tout en préparant sa fin prochaine et la naissance de son premier petit-enfant. Les faits divers se multiplient, les enquêtes criminelles se croisent et se répondent et la face sombre de la société japonaise émerge peu à peu, entre suspense et fantastique. Shizuto, gardien du souvenir et ange tutélaire, maître d’un rituel hors de tout jugement et de toute logique humaine, donne leur sens à ces destins tragiques.
Celui-là, j'avoue que j'ai hésité à vous le mettre parce que ... il est bizarre. Mais je me suis dit que j'aurais peut-être pas d'autres occaz.
Le résumé est très parlant, et il ne se passe pas grand chose d'autre en réalité, malgré l'épaisseur du livre.
Cependant, une certaine poésie mystérieuse et un brin obscure rythme les pas de Shizuto, que j'ai pris plaisir à suivre. Puis finalement, une question nous vient : pourquoi fait-il ça ? Pourquoi a-t-il brusquement décidé, un jour, de parcourir le Japon à pied, du nord au sud et du sud au nord, pour pleurer les morts qu'ils croisent sur sa route ? Que s'est-il passé, et surtout que se passe-t-il dans sa tête pour qu'il voue sa vie à ça ?
Les trois personnages qui l'entourent, ce journaliste, cette femme hantée par l'assassinat de son mari, et sa propre mère, sa pauvre mère qui, mourante, attend son retour, espère le revoir avant de partir, et espère aussi assister à la naissance de son premier petit-enfant, ont tous une vie, un passé, des souvenirs, un mystère qui les nimbent.
Oui, beaucoup de mélancolie dans ce texte, mais c'est incroyablement beau. Parce que ça nous rend notre humanité. Shizuto prie pour des gens, des hommes, des femmes ; des vieillards, des enfants, qu'il ne connaissait pas, juste parce que ça le rassure de penser que quelqu'un, quelque part, pense à ces êtres disparus depuis longtemps. Il change ainsi la vie de Makino et Yukiyo, mais aussi un peu la nôtre, comme notre façon de voir ce qui nous entoure et ce qui nous rapproche des autres.
...
J'crois que ça me ferait pas trop de mal de le relire celui là aussi, parce qu'en ce moment j'ai tendance à considérer tout ceux qui m'entourent comme des grosses betteraves individualistes et anti-culturelles.
Voilà. Gros piège à con un blog, comme je vous le disais.
En attendant j'sais pas vous, mais moi, brusquement, j'ai envie d'un flan.
La deuxième lettre L :
Editeur : Ombres Noires
Parution : 2015
Pages : 347
Résumé :
Freedom Oliver, alcoolique et suicidaire, a passé dix-huit ans à se cacher dans une petite ville de l’Oregon, sous protection du FBI. Hantée par son passé douloureux et la mort brutale de son mari, elle souffre d’avoir abandonné ses deux enfants pour échapper à la vengeance de son beau-frère. En apprenant la disparition de sa fille Rebekah, élevée par un pasteur aux croyances radicales, elle part avec l’énergie du désespoir pour le Kentucky. Après tant d’années à se cacher, quitter l’anonymat c’est laisser à son bourreau l’occasion de la retrouver. Et de se venger.
Entre les paumés magnifiques, les flics indélicats, les dégénérés de sa belle-famille et de dangereux fanatiques religieux, son périple tourne à l’odyssée.
Allez, je vous mets un petit polar quand même ! Lu également à l'occasion d'une rentrée littéraire (l'éditeur me l'a envoyé gratis, j'allais quand même pas cracher dessus!) bah j'ai bien aimé !
C'est le genre de polar américain bien violent, bien trash et bien déshumanisé, que j'aime lire à l'occasion. Les décors sont rapidement plantés : un bar sordide plein de motards imbibés d'alcool et autres substances plus ou moins nocives ; la tanière d'un clan familial au milieu d'un quartier bien craignos d'une ville bien craignos des Etats-Unis, qui vit de trafic, de corruption et de menace ; puis un village fermé, une sorte de communauté religieuse dirigée par un gourou fanatique qui nous semble d'emblée pas très net ...
Voilà.
C'est une plongée brutale dans l'Amérique profonde et tout ce qu'elle a de plus destructeur avec un bon lot de sadiques malsains.
Freedom apprend que sa fille a disparu et se lance à sa recherche. Et son comportement auto-destructeur lui fera prendre tous les risques. A l'autre bout du pays, son beau-frère apprend que Freedom a échappé à la protection du FBI et il se lance, lui aussi, à sa recherche. Freedom est persuadée que c'est lui qui a sa fille. Lui, il est persuadé que Freedom est sortie de sa cachette pour retrouver sa fille. Et nous, en tant que lecteur, nous insistons, impuissants, à l'enlèvement de cette jeune fille.
Mais alors que se passe-t-il ?
Un chassé-croisé terrible s'engage, et on ne peut qu'imaginer que le choc de leur rencontre sera violent et sanglant.
Un polar qui fait mal.
La dernière lettre !! Youpiiiii ! Je commençais à en avoir plein le fion quand même.
Lettre E :
Editeur : 10/18
Parution : 2015
Page : 600
Résumé :
Baie Désolation, Colombie britannique, Canada, 2011.
Écrivain privée d'inspiration, Ruth découvre sur une plage un sac abandonné. Sans doute un des multiples restes du tsunami de 2011, qui s'échouent régulièrement sur les plages canadiennes.
Mais ce sac cache bien des secrets : à l'intérieur, un bento Hello Kitty qui renferme un journal intime, reprenant la couverture originale de "À la recherche du temps perdu", mais aussi un vieux carnet et quelques lettres illisibles.
Piquée par la curiosité, Ruth entreprend de résoudre l'énigme et de traduire le journal. Elle découvre l'histoire de Nao Yasutani, adolescente japonaise de seize ans.
Dans l'univers feutré de leur maison canadienne, Ruth et son mari, Oliver plongent dans l'intimité d'une jeune fille déracinée qui, après une enfance passée dans la Silicon Valley, a dû regagner Tokyo, sa ville natale, terre inconnue dont elle ne maîtrise pas les codes.
Un retour brutal, le début du calvaire pour Nao : humiliée par ses camarades, la jeune fille se réfugie un temps chez son arrière-grand-mère, Jiko, fascinante nonne zen de 104 ans, ancienne anarchiste féministe, qui vit dans un temple près de Fukushima. Là, Nao apprend à être attentive à l'instant présent, à écouter les fantômes. Celui de son grand-oncle, Haruki Ier.
Nao va mieux, jusqu'à ce jour tragique à l'école. Privée de tout lien avec ses parents, la jeune fille dérive de nouveau. Au risque de se perdre complètement…
À des milliers de kilomètres, Ruth n'a qu'une obsession : sauver Nao. Mais comment la retrouver ? De quand date ce journal ? Ce peut-il que la jeune fille ait disparu, emportée par le tsunami ?
La beauté de ce texte est proprement stupéfiante !!
Lorsque Ruth trouve ce sac sur cette plage, elle est loin de se douter qu'il la mènera bien plus loin qu'elle le pense !
Au Japon ; des années en arrière ; dans son propre passé ; dans celui de cette jeune Nao ; mais aussi dans un temple bouddhiste au sommet d'une montage.
Et moi aussi j'en ai pris plein la vue !
La moitié de l'histoire se déroule au Canada, et Ruth, si elle a une mère japonaise, est née et a toujours grandi au Etats-Unis.
L'autre moitié se déroule au Japon, avec Nao qui, si elle est née au Japon, a grandi des années en Amérique avant de revenir dans son pays natal.
Deux styles donc : occidental et oriental.
Et ça se ressent fortement dans le style, dans l'écriture, dans l'énergie et la poésie des mots.
Parfois, c'est aussi calme, poétique et contemplatif qu'un haïku, et puis l'instant d'après c'est mystérieux, introspectif et tranchant comme un bon vieux roman américain.
Et si ces deux styles sont bien différents, loin de se heurter, ils se mêlent harmonieusement et ça donne un très bon roman plein de découvertes, de mysticisme et de questions.
J'ai aimé suivre Ruth dans son investigation, me demandant sans cesse si elle allait retrouver la trace de Nao et réussir à l'aider ; et j'ai aimé suivre Nao dans ses difficultés d'intégration, ses problèmes familiaux et ses questionnements.
Bref, ces deux femmes, j'suis pas prête de les oublier !
...
J'ai fini !!!
Ah .... c'est pas dommage.
Si tu veux voir la vidéo qui m'a fait découvrir ce TAG, c'est ici :
(cliques sur l'image !)
Je pense me resservir de ce TAG. Voui. Mais cette fois pour foutre un bon coup de poing dans la tronche de ma PAL. Comment ?
Pour chaque lettre de mon prénom, choisir dans ma PAL un livre dont le titre commencerait par la même lettre, puis lire les livres choisis sans vraie limite de temps.
Qu'est-ce z'en dites ? Bouonne idée hein ?
Allez, je vous TAG tous !! Ouais, pas de préférence comme ça.
Bon, maintenant je vais dormir. Trois jours.
Hey ! T'aimeras peut-être ça :