Pourquoi ?
Je suis un être humain et comme beaucoup je déteste qu’on me mette face à mes défauts, mes erreurs. Et lire ce genre de livre ça me rend généralement pas honneur.
C’est exactement comme avec ce bouquin, j’ai pris conscience
que j’étais bien moins parfaite que je pensais l’être.
Ouch.
Bon, comme vous allez le constater ce n’est pas un livre de
psycho humaine, de développement personnel, enfin rien qui concerne le genre
humain quoi. Manquerait plus que ça, que je ressente de l’empathie pour ma
propre espèce. Nan mais !
En un mot comme en cent : bienvenue au pays du Minou !
Parution : 2018
Pages : 270
Résumé :
Votre chat fait pipi sur votre lit ? Il dégaine le coup de griffe ou le coup de dents sans que vous ne compreniez pourquoi ? Il vous réveille tous les jours à 5 heures du matin, il miaule désespérément toute la nuit ?
Vous rêviez d'une compagnie féline réconfortante, de câlins partagés, de jeux joyeux et de ronronnements, et vous voilà confrontés à des problèmes qui parfois peuvent vous sembler insurmontables.
Comportementaliste spécialiste du chat, Sonia Paeleman, formée à l'éthologie, vous aide à comprendre les problématiques d'une cohabitation parfois délicate.
Cet ouvrage pratique vous donne toutes les clés pour répondre aux besoins de votre boule de poils favorite.
Vous apprendrez aussi à décrypter ses comportements et ses signaux de communication, et à prendre soin de lui de la meilleure des manières.
Récits de consultations et nombreuses illustrations complètent ce livre indispensable pour tous les amoureux du chat.
Comportementaliste spécialiste du chat, Sonia Paeleman, formée à l'éthologie, vous aide à comprendre les problématiques d'une cohabitation parfois délicate.
Cet ouvrage pratique vous donne toutes les clés pour répondre aux besoins de votre boule de poils favorite.
Vous apprendrez aussi à décrypter ses comportements et ses signaux de communication, et à prendre soin de lui de la meilleure des manières.
Récits de consultations et nombreuses illustrations complètent ce livre indispensable pour tous les amoureux du chat.
A mon avis, ce sera la chronique la plus courte de ce blog.
Non pas parce que j’ai rien à dire sur ce livre. Au
contraire, je pense que je vais être plus sincère que jamais. Mais je vois pas
quoi dire d’autre si ce n’est que ce livre contient tout, et que vous devez le
lire.
Limite je pourrais me contenter de ça, le truc c’est que je
suis jamais satisfaite quand c’est trop court (oui oui, vous pouvez y voir une
métaphore sexuelle, et j’avoue que j’adore ça) alors je vais tenter de
développer.
Premièrement, grâce à ce bouquin j’ai enfin compris ce que c’était
que l’anthropomorphisme. Faut dire qu’il fait peur ce mot aussi, on dirait qu’il
a été inventé juste pour nous tuer ! Et du même coup, j’ai compris que j’étais
une grosse adepte de cette façon de faire et que je projetais sur énormément d’animaux
des réactions et émotions typiquement humaines qu’ils ne possèdent en réalité
pas. Puisque ce sont des réactions et émotions humaines, CQFD. Et honnêtement,
cette habitude m’a fait gerber. Parce qu’en comprenant que c’est une projection
qu’on fait couramment sur l’espèce animale en générale, bah on se rend compte
qu’on le fait aussi sur les autres humains. On attend parfois d’eux qu’ils réagissent
d’une certaine manière parce que, petit a, c’est tout simplement ce qu’on
souhaite, et/ou petit b, on se dit que c’est comme ça qu’on réagirait
nous-mêmes, alors pourquoi pas lui/elle ?
Ah, vous sentez venir le gros mal de tête ? La grosse
claque dans la gueule ?
Ou alors vous vous dites simplement que j’ai un pète au
casque et vous avez peut-être raison, au fond.
J’ai eu deux chats dans ma vie (oui j’ai l’air de faire une
psychanalyse, et après ?) et je pensais sincèrement les avoir rendus
heureux. Il n’y a jamais eu de soucis comportemental avec eux, je n’ai vraiment
jamais eu aucun problème du genre : pipi intempestif partout dans la
baraque, miaulement à toute heure du jour et de la nuit, automutilation (oui un
chat qui a un très gros malêtre peut en arriver à cette extrémité), agressivité,
folie, enfin rien quoi. Du coup, j’ai toujours pensé que j’étais une parfaite
humaine de chat, à l’écoute et affectueuse. Sauf que non. En vrai, je ne suis
pas le héro de cette histoire, ce sont mes chats. Parce qu’ils ont réussi le
magnifique exploit de s’adapter extraordinairement bien malgré leur instinct de
chat (qui est resté, rappelons-le, un animal éminemment sauvage et territorial)
à la vie bancale que je leur proposais. Bancale, parfaitement.
Ce livre met en lumière une chose, une seule vérité qui fait
mal, mais qui est nécessaire : lorsqu’un chat a un trouble comportemental,
c’est surtout dû à son humain qui n’est pas à l’écoute et pense bien faire en
projetant sur lui des attentes et des besoins typiquement humains (anthropomorphisme
bonjour !) et admettre ça, c’est pas évident. Puisqu’on pense bien faire.
On part du principe que le chat doit s’adapter à notre vie d’hommes,
et il fait son maximum pour y arriver, vraiment, j’ai un respect immense pour
cet animal depuis que j’ai lu ce livre, car il a une faculté d’adaptation qui dépasse
notre imagination, mais en réalité, l’adaptation, c’est à nous de la faire.
Faut garder à l’esprit que le plus intelligent dans cette relation, c’est nous,
le chat lui est limité par ses capacités félines, mais nous non ! Avec un
peu de travail, de motivation, de confiance, on peut comprendre le langage
complexe de cet animal. Mais bon. On est les champions de l’anthropomorphisme,
et c’est là que ça coince.
J’ai réalisé que des erreurs j’en avais fait des tas, à la
pelle, des grosses, et que mes chats ne m’aient jamais posé aucun problème
relève du miracle ! Ils ont été véritablement courageux et moi, au début
de ma lecture je me disais que j’avais été une humaine horrible, et je me
sentais affreusement coupable.
C’est ainsi que le livre est construit. Je sais pas si c’est
fait exprès, mais dans la première moitié l’auteure nous explique comment percevoir
les signaux de bien-être et de stress chez le chat ; comment subvenir
efficacement à ses besoins (donc tout ce qui est litière, gamelle, repos, tromper
l’ennui, toussa) et c’est là que j’ai compris que je n’avais fait quasiment que
des erreurs. Ensuite, dans la seconde moitié du bouquin, elle nous propose de
repenser totalement notre relation avec l’animal, donc de nous adapter nous à
ses besoins, ses comportements félins, bien décrypter ses signaux de
communication. En gros, c’est là qu’elle nous déculpabilise et nous conseille
de dépasser l’anthropomorphisme, d’arrêter de parler et penser uniquement « humain »
et nous apprend à parler « chat ». Et croyez-moi c’est un langage
complexe, foutrement intéressant, et qui nous apprend beaucoup sur nous-mêmes.
En tentant de décrypter le langage félin j’ai également appris à décrypter
celui des humains d’une autre façon. C’est-à-dire : non pas en me focalisant
sur ce que je voyais ou j’entendais d’un autre bipède, mais en me focalisant
sur les signaux que moi-même j’envoie. Quand on échange avec quelqu’un on fait
rarement attention à la façon dont on se comporte et pourtant c’est méga important.
Avec un être aussi sensible au stress que le chat, ça l’est d’autant plus.
C’est là que j’ai commencé à me dire : quels signaux j’envoyais
à mes chats ?
La réponse est terrible : ceux d’un être totalement
imprévisible qui n’écoute pas. Et pourtant ils ont vécu avec moi 10 et 13 ans.
Vous vous imaginez, vous, vivre une décennie avec une personne dont vous êtes
absolument incapable de prévoir les gestes, les réactions ?
Personnellement, j’aurais pas le courage.
Comment, malgré toute cette prise de conscience, ce livre
a-t-il aussi réussi l’exploit de me déculpabiliser ? L’auteure nous
rassure tout le temps, avec des mots simples : si vous en êtes à vous
renseigner sur le comportement félin en lisant ce bouquin ou un autre, c’est
que déjà vous êtes désireux de vous améliorer, de progresser, et de dépasser
votre anthropomorphisme, ce qui n’est pas évident, vous êtes donc sur la bonne
voie.
Elle a également réussi à me faire rire (la façon dont ce
livre est rédigé nous permet de nous mettre à l’aise) et à me faire monter les
larmes aux yeux. Sonia Paeleman me fait l’effet d’une femme d’une grande
sagesse, qui aime ce qu’elle fait, aime et respecte profondément les chats, et
elle m’a donné envie d’en apprendre plus pour enfin devenir un jour ce que je
croyais être : un parfait humain de chat.
Alors merci à elle.
Et crotte, cette chronique est beaucoup plus longue que je l’avais
prévue.
Il n’y a pas longtemps, une
jeune femme que j’adore a dit dans l’une de ses vidéos que vivre ses passions
était un facteur important pour notre bonheur. Et mes passions, vous les
connaissez presque toutes maintenant : la lecture, la Kpop, les chats, et…
une autre (attention, les dramas ne sont pas une passion mais un passe-temps,
nuance). Une dernière. Que généralement je préfère garder secrète car je ne sais
pas trop comment l’expliquer. Mais quid de l’explication, foutre, j’ai bien l’intention
de vous en parler également ! Car cette jeune femme a raison. Les
passions, c’est bon pour la santé de la cafetière !
Le site de Sonia Paeleman : ici.
Le site de Sonia Paeleman : ici.
Ta chronique est très intéressante ! J'ai trois chats et ton article me pousse à m'interroger sur la relation que j'entretiens avec eux. En tout cas, tu m'as donné envie de regarder ce livre de plus près !
RépondreSupprimerIl est hyper accessible à tout le monde et honnêtement je pense qu'il peut être utile à tous les propriétaires de chat, parce qu'il y a des choses qui nous paraissent à nous d'un tel naturel qu'on "l'impose" à son chat, alors que pour lui c'est loin d'être naturel et ça lui demande un effort immense d'adaptation qui, pour les moins souples d'entre eux, peuvent conduire à des troubles du comportement relativement gênant (autant pour l'homme que pour l'animal, comme le pipi partout par exemple, que pour l'animal seul, comme le fait de se lécher continuellement jusqu'à s'arracher les poils)
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