Bordel bordel bordel bordel bordel bordel… Je vois pas quoi
dire d’autre.
Parution : 2011
Pages : 683
Résumé :
Complots, trahisons, vengeances, mais aussi
amitiés loyales et amours passionnées.... Shigeru grandit dans l’ atmosphère
oppressante du chateau de Hagi, fief du Clan des Otori dont il est l’héritier.
Il a l’étoffe d’un chef, un caractère noble et droit, une éducation accomplie
qui le portent à régner. Mais il doit faire face aux appétits de conquêtes de
son voisin, l’ambitieux Iida, et aux machinations et traîtrises de ses propres
oncles. À la sanglante bataille de Yaegahara, son destin semble scellé. Pourtant,
préparant dans le secret sa revanche , Shigeru attend son heure - lorsqu’il
apprend qu’un jeune garçon vivant dans les montagnes lui ressemble
étrangement...
Ah ça partait pourtant bien. Très bien même. Shigeru, le
héros de cette aventure, était mon personnage préféré dans le premier tome de
la trilogie principale de cette série, il était même carrément le seul qui, à
mes yeux, en valait vraiment la peine (ce qui explique sans doute mes énormes
déceptions à la lecture des deuxième, troisième et quatrième volumes)
Dans « Le fil du destin » on le découvre
totalement, depuis son enfance alors qu’il est âgé d’environ quinze ans,
jusqu’à sa rencontre avec Takeo qui marque le début du « Chant du
rossignol ». Ce genre de personnage pétri d’honneur, courageux, plein de
noblesse quoi qu’entêté et impatient, qui en plus de ça évolue pour devenir
encore bien meilleur au fil des pages, j’adore. Shigeru a ses défauts et ses
qualités et pourtant assez de recul sur lui-même pour mettre tout en œuvre afin
d’effacer les traits de caractère qui pourraient lui porter préjudice autant à
lui qu’à sa famille ou, plus largement dans cette histoire, à tout le clan des
Otori.
Au bout d’un moment, il en devient sans doute un peu trop
parfait, un peu trop passif à force d’attendre son heure, mais j’en ai jamais
cessé de l’aimer.
Ouais.
Alors, c’est quoi qui a merdé exactement ?
Le rythme de ce récit est proprement dégueulasse,
merde ! Pardon, mais j’en ai ras-le-bol. Les intentions de l’auteure me
paraissaient claires au début, j’étais très contente en imaginant ce qu’elle
voulait développer (tout un pan de l’histoire de Shigeru resté obscur,
c’est-à-dire ce qui a provoqué sa rébellion) et en fait, je me suis plantée.
Bien avant la moitié du bouquin, Lian Hearn s’encrasse dans un enchaînement de
palabres, de réflexion et de face à face d’un ennui mortel avec des personnages
clairement ennemis qui n’en finissent pas de se regarder dans le blanc des
yeux. Très vite j’ai compris ce qu’elle faisait : en fait, avec ce livre
elle prépare simplement le terrain, met tout le contexte en place, tend la
situation à l’extrême et puis… les personnages n’ont plus qu’à attendre que
Takeo arrive. Les bonds dans le temps n’en finissent pas et ça perd totalement
à la fois de son charme et de sa logique puisque j’en suis arrivée à me demander
comment les choses n’ont pas dégénérées bien avant. Ouais OK Takeo est le héros
number one de toute cette série, je sais bien, mais dans ce cas pourquoi écrire
sur Shigeru si c’est pour le laisser assis quelque part en attendant que
l’autre arrive ?!!
Pourquoi je me suis farcie l’autre moitié de ce bouquin
alors ?
Shigeru se décide enfin à agir et jure de faire payer ses
oncles suite à une tragédie qui va faire de lui l’homme d’action qui n’a peur
de rien qu’on découvre dans le tout premier tome. Je voulais la (re)voir, cette
tragédie, car j’avais complètement oublié comment ça se déroulait (ma première
lecture de ce truc datant de 10 ans), et quand je l’ai lu, à la toute fin, je
me suis dit que c’était normal en fait que je l’ai oubliée. Et puis après j’ai
ragé, parce que ça tombe complètement à l’eau ; cet événement, ultra
important dans la vie de Shigeru est absolument nullissime, mis en scène de
façon ennuyeuse. C’est pourtant lui qui a tout provoqué, bordel, lui qui
transforme totalement Shigeru, alors pourquoi faire comme ça ?!! Pourquoi,
putain ?!!
Quand j’ai lu ça je me suis dit qu’en fait cette lecture
avait été une abominable perte de temps. Encore une fois la fin est naze, sans
aucune saveur.
La seule chose à la limite dont je garde un bon souvenir
c’est la belle relation entre Shigeru et Naomi. Si, dans le trilogie
principale, Kaede m’énervait au plus haut point (et encore, je suis gentille,
parce qu’en vrai j’avais juste envie de lui éclater la gueule par terre chaque
fois qu’elle apparaissait), j’avoue avoir beaucoup aimé la figure féminine de
ce tome-ci. Naomi est à la fois pondérée, noble, décidée et courageuse, mais
aussi réfléchie et passionnée à la fois. Elle est complexe et c’est le genre de
personnage qui pourrait beaucoup inspirer les femmes, peu importe les époques.
L’histoire d’amour qu’elle vit avec Shigeru est aussi là bien meilleure que
celle de Takeo et Kaede. La façon dont ils tombent amoureux est belle, c’est
lent et ça évolue au fil des années. J’avais beaucoup de respect pour ce
couple.
En gros, je pourrais conclure comme ça : les
personnages étaient géniaux, l’histoire aurait pu être superbe mais encore une
fois l’auteure n’a pas su faire son boulot et s’est contentée de lister des
faits et des événements qui auraient mérité d’être racontés et décrits. Très
bonne historienne, sans doute, cette Lian Hearn, mais très mauvaise conteuse.
Adieu !
D'autres avis sur
Non, vous ne rêvez pas, je me suis vraiment farci 5 livres
10 après les avoir lus pour la première fois, simplement parce que je suis une
foutue têtue.
Du coup, je les ai virés de ma bibliothèque maintenant.
C’est bien, ça fait de la place !
Ça donne ça :
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