21/05/2017

Vous la connaissez cette sensation ? Celle qui vous constipe quand vous savez qu'il aurait été préférable de fermer votre grande gueule ?

J'ai facilement tendance à la dépression, et bordel ce que c'est emmerdant ! En même temps, question hérédité je suis gâtée là-dessus, parce que la plupart des femmes de ma famille sont dépressives, bipolaires, asthmatiques (si si ça compte!) et alcooliques.

Ouille !

Quelqu'un pour me raconter une bonne blague ?

Les blagues c'est bon pour la santé du cigare.

Editeur : Milady
Pages : 689
Parution : septembre 2016

Résumé :
Abigail s'inquiète pour l'avenir de sa famille depuis qu'elle est ruinée jusqu'à ce qu'un étrange notaire leur propose d'emménager dans un grand manoir abandonné. Son père et elle sont accueillis à Pembrooke Park par le charmant vicaire, William, qui leur apprend que, selon des rumeurs, une pièce secrète renfermerait un trésor ...
Aux prises entre de vieux amis et de nouveaux ennemis, Abigail ignore la nature des dangers auxquels elle devra faire face avant de lever le voile sur ces mystères et de trouver l'amour qu'elle recherche depuis toujours ...



Bon, déjà la sympathique Abigail ne cherche pas l'amour depuis "toujours" hein, que ce soit clair, parce que la miss elle a 23 ans à peine donc bon, du calme. L'ennui c'est qu'à cette époque (1817-1818) a cet âge-là, t'es déjà totalement périmée quand t'es une femme. Dur.

Cette jeune Abigail (j'insiste !) a foiré sa Saison, dans le sens où, si quelques gentlemen lui ont fait la cour, elle n'a reçu aucune demande en mariage. Donc, de son point de vue et de celui de sa mère, c'est foiré pour elle, elle finira vieille fille. Mais là où Abigail a encore moins de chance, c'est qu'elle a une petite sœur, Louisa, et cette Louisa est beaucoup plus belle qu'elle. Ses parents mettent tous leurs espoirs en Louisa et sont persuadés qu'elle fera un mariage riche. Alors quand cette merde financière touche la famille, évidemment la dot d'Abigail lui est arrachée pour être utilisée afin que Louisa puisse faire une Saison avec de belles robes et de beaux bijoux.

Abigail est tellement humble qu'elle accepte immédiatement ça comme si c'était normal ! Ses parents louent son pragmatisme et sa mère se repose énormément sur elle pour tout ce qui concerne la gérance de la maison et des domestiques, et son père lui-même lui demande toujours son avis et ses conseils financiers. Ce qui mène la famille au bord de la misère, donc faut croire que l'Abigail n'est pas aussi maligne qu'elle le croit.

Pour être honnête, j'aimais beaucoup Abigail au début. Elle est intelligente, veut toujours bien faire, prend son travail très au sérieux et tente tout pour réparer ses erreurs et se faire pardonner. Et puis finalement, je me suis rendue compte que l'auteure s'était beaucoup (trop !!) inspirée des personnages de Jane Austen. Abigail est volontaire comme Elizabeth Bennet, charmante et gentille comme Jane Bennet, humble et douce comme Anne Eliott, et pragmatique comme Elinor Dashwood (pour ne citer qu'elles) mais ce qui m'a fait décrocher du personnage au bout d'un moment, ce n'est pas ça. Abigail ne change pas. En fait si, elle change, mais faut attendre les 20 dernières pages pour qu'elle s'affirme.

Sans déconner !!

Tout le long du livre, elle subit, pause des questions sans réfléchir aux conséquences, et laisse sa sœur minauder avec les hommes sans chercher à se mettre en avant une seule fois. Trop, beaucoup trop effacée ! J'aurai pris plus de plaisir à la suivre si seulement son évolution s'était faite petit à petit et non pas brusquement comme ça à la toute fin.

Pourquoi j'ai bien aimé ce livre alors ? (oui parce que je l'ai vraiment bien aimé) Bah parce que l'atmosphère et l'époque sont superbes ! Sans oublier le mystère qui plane autour de Pembrooke Park, et qui est diablement efficace. Je ne pouvais pas m'empêcher de tourner les pages pour savoir, je voulais vraiment savoir ce qu'il s'était passé, et je n'ai rien vu venir.

Pour vous résumer : il n'y pas eu un mais deux meurtres, puis deux années s'écoulent avant que toute une famille ne prenne brusquement la fuite, abandonnant Pembrooke Park. Abigail et sa famille prennent possession des lieux en tant que locataires précisément 18 ans après cette fuite énigmatique (et 20 ans après les meurtres donc), mais ils ignorent qui est le propriétaire légitime des lieux, car le notaire refuse de leur donner son nom. Vous devinez donc que ce sont plusieurs mystères qui planent autour de ce manoir.

Au début je trouvais qu'il y avait trop de personnage, et j'avoue avoir été perdue quelques fois (une dizaine de personnages importants quand même !) et puis quand tout s'est révélé sous mes yeux, quand le secret n'en fut plus un, tout s'est emboîté parfaitement et chaque personnage avait sa place, ils avaient tous des raisons d'être là, et là je ne peux que dire bravo à l'auteure parce qu'à mon avis c'était pas facile de monter une intrigue familiale pareille.

Finalement, je suis heureuse qu'il y ait eu d'autres personnages pour que j'apprécie ce livre. J'ai eu un gros coup de cœur par exemple pour William qui, je pense, doit être le seul personnage de l'auteur. Vraiment de l'auteur. Les autres sont un peu caricaturaux et il me semblait les connaître déjà, les avoir déjà rencontrés, mais pas William. Il n'a rien de spécifiquement original, ni de parfait, mais il est à Klassen, il est là et il est charmant et mystérieux, mais aussi calme et curieux, un peu philosophe, taquin, pieux, bref, il a beaucoup de qualités simples qui font de lui un personnage très agréable avec lequel j'étais contente de me retrouver.

Mais je crois que c'est surtout l'atmosphère que je n'oublierai pas : romantique et sombre à la fois, avec ses bals mais aussi ses silhouettes dangereuses dans les parcs et les bruits inquiétants derrière les murs. Il y a un petit côté gothique qui m'a beaucoup plu.

Et rassurez-vous, l'assurance que prend Abigail à la fin, la femme qu'elle devient enfin m'a beaucoup plu, j'étais heureuse de la voir redresser la tête. Je suis simplement déçue que ça n'ait pas été plus fluide que ça.

En bref, un vraiment bon roman dont je n'ai malheureusement pas pu faire un coup de cœur, mais dont je me souviendrai longtemps. Et j'étais très triste de quitter William.

D'autres avis sur
http://www.livraddict.com/biblio/livre/le-secret-de-pembrooke-park.html


Ca ne se voit peut-être pas, mais je suis vraiment vraiment contente que ce livre m'ait plu, parce que c'est le tirage BookJar du mois d'avril pour le mois de mai, et c'est le premier BookJar qui me plait au point d'en faire une chronique !
En janvier j'ai tiré "Mort sur la ville" d'Alex Kava qui m'a beaucoup ennuyé.
En février c'était "La mare au diable" de George Sand que ça m'a fait plaisir de découvrir, mais sans plus.
En mars il y a eu "Je suis une légende" de Richard Matheson qui m'a laissé une impression mitigée, un sentiment d'inabouti.
Et enfin, en avril, "Le secret de Pembrooke Park" est sorti du bocal à anchois.

Il était temps petit vanire !! ... euh navire.

Et sinon vous comment ça va ? Je me rends compte que je ne vous le demande pas assez ça.

Cadeau :
Comme quoi, même ça ça peut me plaire !
Celui-là aussi.
Le premier coup de cœur de l'année, rappelez-vous !

10 commentaires:

  1. Totalement périmée à 23 ans à cette époque ! xD Ca m'a tué ! C'est tellement vrai !
    C'est fou, mais je ne lis jamais ce genre de livre, parce que le titre me rebute toujours. "Le Secret de Pembrooke Park", avec cette fille en robe de bal... tout de suite je m'imagine dans une romance cucul avec un secret tout pourri. xD Et puis en fait, ça peut être pas mal !

    Tiens, la tendance à la dépression ça me rappel quelqu'un. Comme toi je ne suis pas gâtée au niveau de mes antécédents familiaux, et c'est pas toujours évident de remonter le courant. Mais bon, j'ai envie de croire que ce n'est pas une fatalité ! :D

    Je ne sais plus si c'était à toi que j'en avais parlé, mais La Mare au Diable m'avait aussi pas mal déçu. Tout le monde encense ce livre et je m'étais dis : ouais c'est pas mal. Mais de là à s'extasier dessus... et puis toute la partie sur le mariage et ses traditions... c'était long xD

    En tout cas, une chose est sûre, te lire ça remonte toujours le moral ! ;D

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    1. Héhéhéhéhé ! Je ne pouvais pas ne pas la faire celle-là :P
      J'ai les même préjugés que toi ^^" Sauf que ce livre, on me l'a donné. Quand je l'ai vu imagine ma tête ! Et j'ai dit : Aaaaaaaooooooow merciiii ! Sans savoir si je devais sourire ou ajouter : t'es sérieux là ?! xD Mais finalement, c'est une bonne surprise ! Et si j'étais si contente de l'avoir tiré de mon bocal finalement, c'est parce qu'on m'en avait dit du bien et j'étais tout de même curieuse de voir ;)

      Moi aussi j'ai envie d'y croire XD Mais c'est dans mes gênes. Pendant quelques jours je vais avoir une patate d'enfer et puis ensuite boum, je broie du noir sans trop savoir pourquoi et je pleure comme une madeleine pour un rien O.O

      J'avoue que la deuxième partie de La Mare au Diable m'a grandement ennuyée, mais j'ai trouvé la première charmante !

      Merci :)

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    2. Oui le fameux sourire crispé et l'exclamation coincée quand tu reçoit un livre qui t'inspire pas du tout ! xD
      J'avoue que j'ai du mal quand on ne s'en tient pas à ma wishlist ! xD

      Je comprend ce que tu veux dire je suis pareil. C'est usant, surtout de ne pas savoir pourquoi on ressent ça. C'est juste là, c'est désagréable. Dans ces moments là j'ai l'impression que mon corps agit sans moi. Qu'il m'impose quelque chose que je ne veux pas.
      Pendant des années je me suis laissée sombrer et je ressassais mon mal être. Et puis un jour, mon frère m'a balancé ce que je ruminais depuis longtemps, que dans ma famille on était maudit. Là j'ai eu le déclic. Pour moi c'était hors de question. Alors je me bat comme une dingue, des fois c'est super dur, y'a des jours, ca me semble même impossible tellement le mal être est puissant, mais aujourd'hui j'ai acquis des réflexes que je n'avais pas avant, c'est beaucoup de travail, c'est parfois épuisant, mais il faut que je le fasse pour donner tort à mon frangin. Surtout pour lui.
      Désolée je raconte ma vie xD Mais des fois ça fait juste du bien de voir qu'on est pas seul dans une telle galère :)

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    3. XD C'est ça : le sourire crispé, tout à fait XD

      Inconsciemment ton frangin t'a motivé à te battre j'ai l'impression :P Moi c'est ma mère. Un jour elle s'est retrouvé en HP et j'allais la voir parfois, et quand j'ai vu les gens autour d'elle je me suis dit : jamais !! Jamais j'atterrirai ici, hors de question, marre de déprimer pour un ou pour un non, marre de pleurer, je ne suis pas ça ! Ben c'est pas facile hein XD Je pleure toujours pour un oui ou pour un non :P

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  2. Je connais la sensation, ouais; c'est d'un chiant!!!!

    Pour la blague, une mignonne un peu cucul, pour toi: un volcan, très galant, demande à sa voisine, une adorable petite colline: "Ça ne vous dérange pas, si je fume?"

    Je rejoins le Livrarium sur l'importance de la couverture d'un bouquin.
    Il peut le condamner ou l'encenser.

    Comment je vais? Ma foi, bonne question! Alors, en dragon, ça donne ça:
    Groumph!

    Pas besoin de traduire, c'est limpide, pour une fois!!! ==^_^== ;)
    Allez, bisous, et déprime pas, sinon j'grogne! :)

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    1. :)

      Très mignonne la blague, merci ^^

      Je suis en train de travailler sur la couverture de mon livre et j'ai tellement peur de me planter O.O Parce que c'est vrai qu'il suffit de peu pour que le livre soit totalement ignoré :(

      Arrête de grogner :P
      Bisous :3

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  3. Ravie que ce livre t'ait plu !! Avec cette ambiance un peu gothique dont tu parles, il m'intrigue !
    En revanche, c'est vraiment dommage que l'auteur ait autant pioché dans les personnages de Jane Austen, et que l'évolution d'Abigail ne se fasse vraiment qu'à la fin.
    Si tu aimes les romans gothiques, et que tu ne l'as pas encore lu, peut-être que Maudits, de Joyce Carol Oates, te plaira !
    Je te souhaite un coup de coeur pour ta prochaine lecture, et te fais plein de bisous !! :*
    Petite blague pour finir (un peu salace, tu ne m'en voudras pas) : Un lycée de pénis. L'un d'eux dit à un autre : "Tu es bien tendu aujourd'hui, quelque chose ne va pas ?" L'autre lui répond : "Ce n'est rien, c'est juste que j'ai mon oral après." Voilà ! J'espère que cela t'aura fait rire un peu (je suis aussi sujette aux petites crises de déprime, alors je te comprends)

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    1. Le truc c'est qu'elle a pioché dans tant de personnages d'Austen (selon moi hein, c'est qu'un ressenti ^^) pour nourrir un seul de ses perso :/
      Très bien, je note 'Maudits' ! Merci :)
      XD J'adore la blague !!! Merciiiiiiiiiiii !!!
      Et bonnes lectures à toi :3

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  4. coucou :3
    J'ai trouvé ta chronique très fluide au niveau de l'écriture!
    Je suis d'accord avec toi c'est beaucoup plus sympathique un personnage qui évolue progressivement au cours du roman et pas seulement à la fin!
    Drôle d'histoire ce bouquin!
    A bientôt :)

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