C’est dans des moments comme
ça que j’ai envie de dire : merci confinement ! Je vais pas pousser
le vice jusqu’à dire « merci COVIDou » quand même mais bon, par
extension…
Ouais, y’a mieux comme entrée en matière.
Allez, je me fous 2 claques et je me lance :
Pages : 350
Parution : 2018
Résumé :
Après avoir avoué à sa femme
qu'il avait toujours détesté le thé, Ambroise Perrin se défenestre sous les
yeux médusés des personnes présentes. Dans un palace vénitien, Louise Duval se
réveille d'une soirée de gala et découvre que sept de ses collègues sont morts
au même moment dans leur lit de cause inexpliquées. Rien ne lie ces deux
affaires, si ce n'est leur mystère. C'est assez pour intéresser Evariste
Fauconnier, enquêteur émérite spécialisé dans les affaires que personne ne peut
résoudre. Entre crimes en série et esprits diaboliques, le fin limier va devoir
dénouer les fils d'une gigantesque toile qui risque bien d'avaler son âme
autant que sa raison. Car l’araignée a souvent le dessus sur le papillon.
J’ai reçu ce bouquin gratis lors
d’une opération spéciale confinement, ce qui explique l’intro qui pue du cul,
où un site, en partenariat avec plusieurs éditeurs, distribuait un livre par
jour. Celui-ci fut l’un d’eux. Et quelle découverte !
Pour être tout à fait
honnête il ne vaut pas un bon thriller de Karine Giebel, qui maîtrise la
tension à la perfection et a l’art de nous faire aimer des personnages à la
noirceur insondable, ni même un Robert Galbraith, qui a ce talent inimitable
pour nous mener à la baguette avec ses scénarios bien huilés où chaque élément
et chaque indice trouve sa place. En fait, ce qui a sorti ce livre du lot, c’est
le style de l’auteure.
En un mot : unique.
Les deux personnages,
Évariste et Isabeau, que j’ai trouvé dans un premier temps assez cliché malgré
moi (beaucoup de ressemblance avec Sherlock Holmes et Watson à mon sens), se
sont finalement avérés être très originaux… grâce à l’humour.
L’auteure a un don
indéniable pour nous faire rire dans n’importe quel moment grâce aux joutes verbales
qu’elle s’amuse à créer entre ces deux gars différents tant sur un point de vue
moral, caractériel, que physique. Les conversations entre ces deux hurluberlus
sont un délice d’intelligence et de sarcasme mêlés et j’ai ri aux éclats à
plusieurs reprises.
Rien que pour ça, ça vaut
très franchement le détour !
Quant au reste, l’intrigue
policière est nette, précise et propre. Mais peut-être trop propre justement.
Elle est classique, l’auteure ne dépassant pas les lignes du genre. Alors oui c’est
efficace, chaque indice trouve sa place mais ils tombent tous au moment
propice.
Je m’explique : c’est
comme si l’auteure avait suivi la recette du « parfait petit livre
policier ». Rien à reprocher à la préparation, ni à la cuisson, ni même au
goût si ce n’est son manque de prise de risque.
En fait, ça marche très
bien, ça se lit très bien, mais j’attendais un petit quelque chose en plus. C’est
exactement le genre de livre qu’on lit pour passer du bon temps sans avoir à trop
se poser de question et simplement apprécier un moment avec des personnages
qui, disons-le franchement, portent tout sur leurs épaules.
Ce n’est pas négatif, loin
de là. M’attacher aux personnages est ce que je préfère quand je découvre un
livre, qui plus est une série.
Je lierai donc les précédentes
aventures d’Évariste et Isabeau avec grand plaisir !
Précédemment :
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