20/05/2020

Un jour, moi aussi quand j'aurais passé une nuit de merde je buterai quelqu'un.


C’est dans des moments comme ça que j’ai envie de dire : merci confinement ! Je vais pas pousser le vice jusqu’à dire « merci COVIDou » quand même mais bon, par extension…
Ouais, y’a mieux comme entrée en matière.
Allez, je me fous 2 claques et je me lance :

Éditeur : L’Homme sans nom
Pages : 350
Parution : 2018

Résumé :
Après avoir avoué à sa femme qu'il avait toujours détesté le thé, Ambroise Perrin se défenestre sous les yeux médusés des personnes présentes. Dans un palace vénitien, Louise Duval se réveille d'une soirée de gala et découvre que sept de ses collègues sont morts au même moment dans leur lit de cause inexpliquées. Rien ne lie ces deux affaires, si ce n'est leur mystère. C'est assez pour intéresser Evariste Fauconnier, enquêteur émérite spécialisé dans les affaires que personne ne peut résoudre. Entre crimes en série et esprits diaboliques, le fin limier va devoir dénouer les fils d'une gigantesque toile qui risque bien d'avaler son âme autant que sa raison. Car l’araignée a souvent le dessus sur le papillon.

J’ai reçu ce bouquin gratis lors d’une opération spéciale confinement, ce qui explique l’intro qui pue du cul, où un site, en partenariat avec plusieurs éditeurs, distribuait un livre par jour. Celui-ci fut l’un d’eux. Et quelle découverte !
Pour être tout à fait honnête il ne vaut pas un bon thriller de Karine Giebel, qui maîtrise la tension à la perfection et a l’art de nous faire aimer des personnages à la noirceur insondable, ni même un Robert Galbraith, qui a ce talent inimitable pour nous mener à la baguette avec ses scénarios bien huilés où chaque élément et chaque indice trouve sa place. En fait, ce qui a sorti ce livre du lot, c’est le style de l’auteure.
En un mot : unique.
Les deux personnages, Évariste et Isabeau, que j’ai trouvé dans un premier temps assez cliché malgré moi (beaucoup de ressemblance avec Sherlock Holmes et Watson à mon sens), se sont finalement avérés être très originaux… grâce à l’humour.
L’auteure a un don indéniable pour nous faire rire dans n’importe quel moment grâce aux joutes verbales qu’elle s’amuse à créer entre ces deux gars différents tant sur un point de vue moral, caractériel, que physique. Les conversations entre ces deux hurluberlus sont un délice d’intelligence et de sarcasme mêlés et j’ai ri aux éclats à plusieurs reprises.
Rien que pour ça, ça vaut très franchement le détour !
Quant au reste, l’intrigue policière est nette, précise et propre. Mais peut-être trop propre justement. Elle est classique, l’auteure ne dépassant pas les lignes du genre. Alors oui c’est efficace, chaque indice trouve sa place mais ils tombent tous au moment propice.
Je m’explique : c’est comme si l’auteure avait suivi la recette du « parfait petit livre policier ». Rien à reprocher à la préparation, ni à la cuisson, ni même au goût si ce n’est son manque de prise de risque.
En fait, ça marche très bien, ça se lit très bien, mais j’attendais un petit quelque chose en plus. C’est exactement le genre de livre qu’on lit pour passer du bon temps sans avoir à trop se poser de question et simplement apprécier un moment avec des personnages qui, disons-le franchement, portent tout sur leurs épaules.
Ce n’est pas négatif, loin de là. M’attacher aux personnages est ce que je préfère quand je découvre un livre, qui plus est une série.
Je lierai donc les précédentes aventures d’Évariste et Isabeau avec grand plaisir !

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